le Progrès du vendredi 7 octobre 2016
MIGRANTS - UN AN APRÈS LE CHAOS
L'Europe dévoile son nouveau corps de gardes-frontières
Un an après un afflux inédit de demandeurs d'asile sur le Vieux Continent, un nouveau corps européen de gardes-frontières est entré en service hier, pour mieux protéger les frontières de l'Union européenne et offrir une image d'unité sur la complexe question migratoire.
Il a été symboliquement inauguré à la frontière entre la Turquie et la Bulgarie, principal point d'entrée terrestre des migrants lorsqu'ils contournent la périlleuse voie maritime via la Méditerranée.
Des missions élargies
Ce nouveau corps européen va remplacer l'agence Frontex, dont le siège est installé à Varsovie, et ses missions seront élargies. Veille permanente sur la situation aux frontières extérieures de l'UE, rôle accru dans la coordination des opérations de renvoi de migrants irréguliers vers leur pays d'origine, prévention de la criminalité transfrontalière...
La structure n'aura pas de gardes-frontières propres mais pourra faire appel rapidement à une réserve de 1 500 hommes désignés par les États membres et à des équipements techniques.
Elle "sera capable d'identifier les points faibles, de la corriger à l'avance et pas lorsqu'il est trop tard", a promis, en juin, le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker.
Avec plus de 850 000 arrivées par la mer en 2015, la Grèce avait connu des mois de détresse sur ses îles à quelques encablures de la Turquie, où des milliers de personnes fuyant les conflits et la misère au Moyen-Orient et en Asie débarquaient chaque jour... Une crise inédite, pour l'UE. Avec cette nouvelle force, les 28 voient l'occasion d'un message d'unité sur la politique migratoire qui a creusé les divisions entre États membres.
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