semaine du 5 au 11 janvier 2014 - la tribune - le progrès
TERRORISME - Un double assaut et un dénouement sanglant. Les attaques à Charlie Hebdo et Montrouge étaient "synchronisées". Les frères Kouachi qui ont assassiné douze personnes mercredi à Paris et Amédy Coulibaly, qui a tué une policière municipale le lendemain à Montrouge, ont été abattus hier. Mais Coulibaly a fait de nouvelles victimes.
La tuerie de Charlie Hebdo, mercredi, qui a fait douze morts, et celle Montrouge, jeudi, qui a coûté la vie à une jeune policière municipale, étaient liées. La France, l'a découvert avec stupéfaction, hier, lors d'une incroyable journées à rebondissements, qui s'est soldée par deux assauts du GIGN et du Raid et par la mort de tous les islamistes. Qui malheureusement, ont encore semé la mort au terme d'une angoissante et incroyable journée.
Les frères Kouachi à Dammartin-en-Goële
Tout commence hier matin à 8 H 30 par un nouveau car-jacking sur la RN2 aux confis de l'Aisne, de l'Oise et de la Seine-et-Marne où les frères Kouachi avaient déjà été repérés la veille. Après avoir braqué une automobiliste à laquelle ils ont volé le véhicule, les deux terroristes affrontent à Dammartin-en-Goële, à 40 km de Paris, une équipe de gendarmes avec laquelle ils échangent des coups de feu. Ils se retranchent dans une petite imprimerie d'une zone industrielle qui longe la RN2. Il est 9 heures, une longue journée de siège commence.
Coulibaly attaque une supérette juive
Coup de théâtre. A 13 heures, un individu armé pénètre dans une supérette casher de la porte de Vincennes à Paris, prenant en otages tous les employés et les clients. On apprendra plus tard qu'il tue trois personnes dès cet instant. Rapidement, ils se confirme que le preneur d'otages est Amédy Coulibaly est qu'il est l'auteur du meurtre de Montrouge la veille. Un deuxième siège commence, en pleine ville. Le boulevard périphérique de Paris est fermé, les stations de métro proches sont condamnées. Le Raid et la BRI se déploient. (voir la suite de l'article dans la rubrique "TERRORISME" du blog)
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TERRORISME - Après l'attaque, jour de deuil et de traque. Après le carnage dans la rédaction du journal CHARLIE HEBDO, mercredi, les suspects poursuivis de Paris à la Picardie. Journée de recueil et (déjà) de premières fissures dans l'unité nationale, hier au lendemain du meurtrier attentat contre Charlie Hebdo dont le bilan reste à douze morts. La traque des deux tueurs s'est poursuivie en Picardie.
88 000 gendarmes et policiers sont mobilisés, sur l'ensemble du territoire, dans le cadre du plan Vigipirate, élevé au seuil maximum en Ile-de-France et Picardie. Dans cette région, un déploiement du Raid et du GIGN était en cours hier.
"J'aimerais juste aujourd'hui qu'on m'explique ce qu'il se passe en France. J'ai perdu un être cher et le sursaut des Français ne me le ramènera pas, donc pour le moment, je ne suis pas sensible à cela. La marche dimanche, je n'y serai pas". Jeannette Boughrab, Ex-ministre, compagne du dessinateur Stéphane Charbonnier dit Charb tué dans l'attaque. (suite de l'article dans la rubrique "TERRORISME" du blog)
L'émotion a été d'autant plus forte, à l'annonce du braquage de la station essence, qu'un homme avait abattu tôt hier matin à Montrouge, au Sud de paris, un employé de la voirie et une stagiaire de la police municipale. Le premier a été grièvement blessé et la seconde, âgée de 20 ans, est décédée un peu plus tard des suite de ses blessures. Le tireur, habillé en noir comme les assassins de Charlie Hebdo, et qui selon des témoins, portait un gilet pare-balles, a disparu. Aucun lien n'a été décelé avec l'assaut de la veille mais il n'est pas impossible que l'exemple des tueurs de Paris ait été un élément déclencheur de son acte.
HOMMAGE - Des fleurs, des crayons, le cri du silence. Une foule recueillie à Paris devant les locaux de l'hebdomadaire satirique. Sans bruit, comme une sourde plainte, citoyens anonymes et journalistes se succèdent près du siège de Charlie Hebdo pour rendre un hommage bouleversé à la presse libre qu'on assassine.
Indigné et en larmes, tel est apparu hier l'imam de la mosquée de Drancy, Hassen Chalghoumi, président de la Conférence des imams de France, venu se recueillir devant les locaux de Charlie Hebdo.
Une pluie de larmes. Sous un ciel bas et gris, d'une tristesse infinie, une jeune fille s'avance pour déposer un bouquet à l'entrée de la rue Nicolas-Appert, dans le quartier de la Bastille à Paris devant les locaux de Charlie Hebdo. Elle pleure et repart sans un mot.
Les fleures s'amoncellent aux abords du journal tout proche placé sous la surveillance des forces de l'ordre au lendemain de la tuerie. Des fleurs, mais aussi des bougies, des crayons, des messages de soutien et de solidarité, des dessins d'enfants, des photos jonchent le sol, dressant un émouvant autel.
A midi, comme partout en France, une minute de silence a salué hier la mémoire des douze victimes du massacre, parmi lesquels cinq dessinateurs du journal. Une longue slave d'applaudissements a suivi, tandis que les journalistes de toutes nationalités brandissaient leur carte de presse ou le poing levé de la liberté qui refuse de se laisser bâillonner. Au-dessus d'une marée de bras, comme un cri de résistance, la bannière "Je suis Charlie".
"On meurt encore pour des idées", soupire Pascal, 53 ans, la gorge nouée, qui salue "la liberté, l'insolence, le rire" de Charlie. "Il faut continuer, continuer de rire, ne pas se laisser impressionner même si c'est terrifiant. Il faut vivre". Sophie a 23 ans, elle est catholique. "Quand on provoque le diable, on en paie le prix. En tant que croyante, je sais qu'il est parfois difficile d'accepter la caricature et les provocations. Mais c'est intolérable de tuer pour ça".
Près du siège du journal satirique, des hommes et des femmes, le visage fermé, continuent de rendre hommage à Charlie et d'exprimer leur effroi, leur douleur, leur volonté de combattre la barbarie. Au pied de la statue de la place de la République, non loin de là, un signe de la paix formé d'un amas de crayons recouvre le nom des dessinateurs tués. La colère se partage avec les pleurs, dans un silence de plomb. Nathalie Chifflet
TERRORISME - Le massacre et l'horreur au journal Charlie Hebdo. Hier matin à Paris, a eu lieu l'attentat le plus meurtrier en France. Les policiers du Raid intervenaient tard hier soir à Reims, où auraient été localisés les trois terroristes qui ont attaqué en fin de matinée le journal satirique Charlie Hebdo à Paris, tuant douze personnes et faisant onze blessés dont quatre sont dans un état grave.
Il est 11 H 25, hier, quand des hommes encagoulés et habillés de noir, tenant des fusils d'assaut de type kalachnikov, sortent d'une C3 noire et se précipitent au 6 de la rue Nicolas-Appert, près du boulevard Richard Lenoir (XIe arrondissement de Paris). Le bâtiment abrite les archives de Charlie Hebdo. Puis ils se ruent vers le numéro 10, où siège la rédaction de l'hebdomadaire.
A l'entrée, ils forcent la dessinatrice Coco, qui vient d'arriver avec sa petite fille, à taper le code d'accès. Ils abattent un ouvrier de maintenance et montent directement au deuxième étage où se tient la conférence de rédaction et tirent pas moins d'une cinquantaine de balles. Coco et sa fille échappent à la tuerie en se réfugiant sous une table.
Massacre dans la salle de rédaction
C'est l'hécatombe. Le dessinateur CHARB, directeur de la publication, est tué en compagnie du policier qui était chargé de la protéger. Il était, depuis des années, l'objet de menaces islamistes. Les deux terroristes ont expressément demandé où était CHARB, selon les survivants. Le garde du corps du journaliste n'a pas eu le temps de riposter. Puis les dessinateurs CABU, WOLINSKI, TIGNOUS, HONORE, l'économiste Bernard MARIS sont assassinés et les tirs continuent.
On dénombrera dix morts dans la salle de rédaction : huit journalistes, le policier chargé de la sécurité de CHARB et un invité, Michel RENAUD, ex-directeur de la communication de la ville de Clermont-Ferrand. A leurs côtés, onze blessés, dont quatre dans un état grave. Les islamistes reprochent au journal satirique d'avoir publié en 2006 les caricatures de Mahomet éditées par un journal danois. L'ancien siège du journal avait été incendié en 2011.
Hier, dès le début de l'attaque, des salariés d'une autre société de l'immeuble occupé par Charlie Hebdo se réfugient sur le toit, d'où certains filment, après plusieurs minutes de détonations insoutenables, la sortie de deux hommes qu'on entend distinctement hurler Allah Akbar (Dieu est grand) sur une vidéo mise en ligne. Les terroristes tirent sur pas moins de trois patrouilles de policiers qui tentent de les intercepter. Lors de la troisième fusillade, boulevard Richard Lenoir, un policier du commissariat local est touché. L'un des terroristes sort de la voiture et l'achève d'une balle dans la tête. "On a vengé le prophète Mahomet ! On a tué Charlie Hebdo !", cirent les assaillants avant de repartir.
La poursuite s'engage dans les rues de Paris. Place du colonel Fabien, à l'est de la capitale, les fuyards heurtent une Volkswagen Touran et blessent la conductrice. Celle-ci a pu constater que trois membres du commando circulaient dans la C3 : l'un deux était donc resté dans la voiture pendant l'attaque. Rue de Meaux, près de la Villette, ils percutent un poteau et s'emparent par la force d'une Renault Clio. Les policiers perdent la trace des agresseurs au niveau de la porte de Pantin.
La Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), la sous-direction de l'anti-terrorisme (SAT) de la PJ parisienne ont été chargés de l'enquête sur l'attentat le plus meurtrier perpétré sur le sol français depuis la guerre d'Algérie, soit depuis plus de 50 ans.
102 C'est le nombre minimum de rassemblements qui se sont déroulés hier, spontanément, dans toute la France, afin de rendre hommage aux victimes de l'attentat. A Paris, place de la République, non loin du siège de l'hebdomadaire satirique, au moins 35 000 personnes étaient rassemblées en début de soirée. (suite de l'article dans la rubrique "TERRORISME" du blog)
L'attentat avait été préparé la sécurité est renforcé
Vigipirate est passé au niveau "Attentat" dans toute l'Ile-de-France et des moyens supplémentaires de sécurité ont été mis en place. A l'Elysée, les réunions de crise se succèdent.
Plusieurs tentatives d'attentats avaient été déjouées en France depuis quelques mois. L'idée de la possibilité d'un attentat dans la capitale était très présente, notamment depuis l'assassinat du guide Hervé Gourdel en Algérie à l'automne dernier. La France est une cible : Bernard Cazeneuve, le ministre de l'Intérieur, n'avait jamais caché que le risque d'attentats était haut. Il avait plusieurs fois appelé à une "vigilance absolue".
Un contexte particulier
Cet attentat intervient dans un contexte international de tension, la France était en première ligne dans la lutte contre l'Etat islamique. Il survient également moins d'un mois après l'attaque présentée comme "terroriste" du commissariat de Joué-lès-Tours. Il s'agissait d'un acte isolé, comme les assassinats de sept personnes par Mohamed Merah à Toulouse en 2012.
Des hommes organisés
Rien à voir avec l'attentat d'hier commis par des hommes bien organisés, lourdement armés, sans doute entraînés au vu de leur sang-froid et qui avaient désigné leurs cibles selon le ministère de l'Intérieur. C'est clairement signé par une structure terroriste.
Vigipirate au niveau maximum
Toute la région Ile-de-France est concernée par le relèvement du plan Vigipirate au niveau "attentat". Les sorties scolaires sont annulées. Plusieurs syndicats de police ont demandé à être reçus par le ministre de l'Intérieur. Ils demandent des moyens nécessaires pour assurer la sécurité des habitants. Rocco Contento, responsable du syndicat Unité SGP Paris témoignait hier sur les lieux de l'attentat qu'il était très difficile de maîtriser des individus très lourdement armés. Dans les grands magasins parisiens, bondés à l'occasion du début des soldes, les fouilles son systématiques.
Un appel à témoins
Les enquêteurs ont lancé un appel à témoins et un numéro vert a été activé pour recueillir tous les témoignages sur cet attentat. Le numéro vert (appel gratuit) est le suivant : 08 05 02 17 17. Le procureur de Paris, François Molins, a annoncé hier soit qu'une cellule de crise avait été ouverte au parquet de Paris : elle permet de mobiliser 20 magistrats 24 heures sur 24 pendant huit jours.
Moyens supplémentaires
Le Premier ministre Manuel Valls a activé la cellule interministérielle de crise du gouvernement. Elle veille à la cohérence de toute l'action gouvernementale, quels que soient ses secteurs d'interventions (Intérieur, Défense, Education nationale, Justice, Transports, Santé). Le ministère de l'Intérieur, avec les services de police et de gendarmerie sont les plus mobilisés. Six compagnies républicaines et escadrons de gendarmerie mobile ont été déployés en renfort sur Paris : il y a donc désormais 16 forces mobiles engagées sur Paris et la petite couronne. D'autres forces sont en transit ou en alerte, précise le ministère de l'Intérieur.
Réunions de crise
Il y a eu plusieurs réunions de crise hier à l'Elysée autour du président François Hollande et une autre aura lieu ce matin à 8 H 30. Nathalie Mauret
Onze hommes et une femme :
Huit journalistes, dont le directeur de la rédaction et dessinateur CHARB, protégé par un policier depuis les caricatures de Mahomet,
le directeur artistique et dessinateur CABU, les dessinateurs
TIGNOUS
HONORE
VOLINSKI
Le chroniqueur Bernard MARIS
Egalement tué un employé à l'entretien du journal
Un invité : l'Auvergnat Michel Renaud était le fondateur de la biennale du Carnet de voyage de Clermond-Ferrand.
Deux policiers : le premier était officier du service de protection des hautes personnalités et chargé de la protection de Charb. Le second était un fonctionnaire du commissariat du XIe arrondissement de Paris. Ahmed Merabet, qui avait une compagne. Il a été tué lors de la fuite des terroristes, avenue Richard-Lenoir.
"On a changé d'échelle"
Qui sont les trois hommes - chiffre donné par le ministre de l'Intérieur - à l'origine de l'attentat méticuleusement préparé contre Charlie Hebdo ?
Pour Alain Chouet, ancien officier du renseignement français, spécialiste du terrorisme et de l'islam, "ce sont de véritables professionnels du terrorisme qui ont semé la dévastation pour mieux propager la terreur". Clairement, indique-t-il, "on a changé d'échelle et on n'a plus affaire à des Merah ou à des Nemmouche". Ainsi, ces hommes portaient "tous les codes des forces spéciales" (cagoules, tenues sombres, gilet pare-balles...) voire ceux qu'utilise le grand banditisme. Alain Chouet penche plus vers une piste (intérieure) de gangsters aguerris qu'à "un retour de volontaires djihadistes de Syrie". Ils auraient agi de façon spectaculaire, en "touchant un symbole". Pour prouver leur allégeance à Daech ou à Al Qaïda ? Pour obtenir un soutien financier ? Pour ce spécialiste, la piste de l'islamisme radical est "privilégiée", mais il faut se méfier de "possibles manipulations".
La menace était-elle perceptible ces derniers temps, comme l'affirme le gouvernement français ? "Elle n'était par pire dernièrement qu'il y a quelques mois, estime Alain Chouet, on ne pensait pas être au stade du passage à l'acte, même si tout le monde sait que des armes lourdes - comme celles utilisées - circulent aujourd'hui partout en France..." Xavier Frère
SOCIAL - CGT : sous la pression, Thierry Lepaon jette l'éponge. Une démission du secrétaire général qui ne dit pas son nom. Après plus d'un mois de résistance acharnée, le patron du plus grand syndicat français a décidé de remettre son mandant sans prononcer le mot de démission, forçant au passage le bureau confédéral à faire de même.
ALLEMAGNE - La réplique aux manifs anti-islam. Mobilisation contre le mouvement anti-islam. Le mouvement Pegida anti-islam ne se propage pas au-delà de la ville de Dresde, dans l'est de l'Allemagne, et est endigué par une opposition tous azimuts qui affirme : "les réfugiés sont les bienvenus chez nous".
A SUIVRE - Violeur belge : l'euthanasie annulée. A cinq jours de la date prévue pour son euthanasie, le médecins du violeur et meurtrier belge Franck Van Den Bleeken ont décidé de mettre fin à la procédure, qui suscitait la polémique en Belgique. L'homme sera transféré dans un centre psychiatrique spécialisé. Ce quinquagénaire, interné depuis 26 ans, a commis plusieurs viols, dont un suivi de meurtre. Frank Van Den Bleeken se considère comme un danger pour la société et ne souhaite pas être remis en liberté. Mais jugeant ses conditions de détentions inhumaines, il avait demandé à être transféré vers un établissement psychiatrique spécialisé aux Pays-Bas. Après le refus de la justice belge, il estimait n'avoir pas d'autre issue que la mort, en vertu de la loi, qui l'autorise en cas de "souffrance physique ou psychique constante et insupportable". Trois experts psychiatres avaient donné leur aval, et un médecin avait accepté... avant que l'opinion publique ne s'insurge.
TURQUIE - Une femme kamikaze fait un mort. Une femme "kamikaze" est morte hier en faisant exploser sa ceinture d'explosifs dans un poste de police du quartier touristique de Sultanahmet à Istanbul, tuant un policier et en blessant un autre. Cette femme s'est présentée dans le poste de police en déclarant en anglais avoir perdu son portefeuille avant d'actionner sa charge.
LIBYE - Turkish Airlines renonce. Turkish Airlines, qui était le dernier transporteur étranger à encore desservir la Libye, a annoncé hier sa décision de suspendre tous des vols desservant le pays en raison de la détérioration des conditions de sécurité. La compagnie aérienne ne desservait plus que Misrata, la troisième ville du pays à 200 km à l'est de la capitale Tripoli. Elle avait déjà suspendu ses vols vers Tripoli, Benghazi et Sebha. La Libye est plongée dans le chaos depuis la chute de Mouammar Kadhafi au terme de huit mois de conflit en 2011.
FIN DE VIE - La CEDH face au cas Vincent Lambert. La réponse ne sera connue que dans plusieurs semaines. La Cour européenne des droit de l'homme de Strasbourg examine aujourd'hui le conflit autour de Vincent Lambert, dans un état végétatif depuis six années : son épouse souhaite l'arrêt des soins, sa famille le refuse.
SANTE - La "Grève" des médecins n'émeut pas la ministre. Tiers payant : Marisol Touraine ne recule pas.
DELINQUANCE - Des mesures pour la sécurité des buralistes. Une convention sur la sécurité des buralistes a été signée hier entre le ministère de l'intérieur et leur fédération afin de faire notamment face aux vols à main armée qui ont fortement diminué en 2014. La convention de "partenariat" vise par exemple à "mieux sécuriser" et "sensibiliser" les buralistes par des opérations "ciblées" et des procédés de prévention des vols via des SMS ou le développement des systèmes de marquage des produits ciblés par les malfaiteurs par vaporisation. Télé-alarme et vidoéo-surveillance font aussi partie de mesures préconisées par ce clan.
CULTURE - Intermittents : Valls va faire des propositions
ESPACE - Deux jumelles de la Terre. Nouvelle découverte du télescope Kepler. Deux nouvelles exoplanètes, les plus semblables à la Terre jamais observées, ont été découvertes en orbite de leur étoile dans la zone habitable, où l'eau était liquide et donc la vie pourraient potentiellement exister ont annoncé hier des astronomes. Six autres exoplanètes, plus grandes que les deux premières mais de taille comparable à la Terre, ont également été observées en orbite dans la zone habitable.
Cette zone est dite habitable car la vie telle que nous la connaissons et qui dépend de la présence d'eau liquide a la plus grande probabilité de s'y développer. Les deux exoplanètes qui ressemblent le plus à la Terre sont Kepler-438b et Kepler-442b. Elles sont en orbite autour d'étoiles rouges dites naines, plus petites et moins chaudes que notre soleil, à respectivement 470 et 1 100 années lumières de la Terre. Une année-lumière équivaut à environ 9 461 milliards de kilomètres. (suite de l'article dans la rubrique "ESPACE" du blog)
PARIS - Le Louvre reste le reste le premier musée au monde. Le Louvre a accueilli 9,3 millions de visiteurs en 2014, un chiffre relativement stable par rapport à 2013 permettant au musée français de rester le plus visité au monde. Le public étranger représente environ 70 % des visiteurs, dont, parmi les nationalités les plus représentées, les Américains, les Chinois, les Italiens.
ENVIRONNEMENT - D'après une étude sur 17 villes. Les particules fines sont dangereuses dans touts les cas. L'exposition aux particules, même à des concentrations conformes à la réglementation européenne, augmente le risque de mortalité à court terme, selon une étude de l'Institut de veille sanitaire (INVS) publiée hier.
HOMMAGE - L'adieu à Jacques CHANCEL. Sur une improvisation à l'orgue du thème de Radioscopie, une des émissions phare de Jacques CHANCEL, une foule compacte a rendu un dernier hommage
MOYEN-ORIENT - Réfugiés syriens : le flot ingérable. Plus de 3,2 millions de personnes ont fuit la guerre, 7,6 millions sont déplacés dans la pays. En première ligne, le Liban est déstabilisé par l'arrivée massive de familles entières de Syriens fuyant les combats. A terme, toute la région et même l'Europe devront gérer un flux qui pourrait tripler. (suite de l'article dans la rubrique "Crise Syrienne" du blog)
EUROPE - L'euro chute à cause de la Grèce. L'euro est tombé hier sous le seuil de 1,20 dollar pour la première fois en près de neuf ans, sanctionné par un marché inquiet de la faiblesse de la croissance européenne et d'une possible sortie de la Grèce de la zone euro. La monnaie unique européenne, qui vient d'achever sa pire année depuis 2005 face au billet vert, mais valait encore 1.2097 dollar le 31 décembre, est tombée hier à 1,1864 dollar, son niveau le plus faible depuis mars 2006.
ENERGIE - Le pétrole baisse encore, sous les 50 dollars. Les prix du pétrole continuaient de baisser hier en cours d'échanges européens, plombés par une augmentation de l'offre mondiale de pétrole, et notamment de la production irakienne et russe. Hier après-midi, le cours du pétrole brut est passé brièvement à New-York sous le seuil symbolique des 50 dollars, pour la première fois depuis plus de cinq ans et demi. L'offre mondiale de pétrole devrait rester pléthorique au premier semestre, malgré un fort ralentissement de la production libyenne dû aux combats, et continuer de tirer les cours vers le bas. Une nouvelle offre venant principalement d'Irak et de Russie a atteint le marché, compensant ainsi largement les problèmes de production en Libye.
TUNISIE - Un ex-cadre de Ben Ali chef du gouvernement. Habib Essid a été nommé Premier ministre. L'ex-ministre tunisien de l'Intérieur Habib Essid, 65 ans, qui a occupé plusieurs postes sous le dictateur déchu Ben Ali, a annoncé hier avoir été chargé par le président Béji Caïd Essebsi de former un gouvernement : "J'ai eu l'honneur d'être reçu par le président de la République, qui m'a chargé de former le gouvernement de la deuxième République", a déclaré M. Essid au palais de Carthage. "Les consultations avec les partis politiques et la société civile vont commencer", a-t-il ajouté.
Le nom de M. Essid avait plus tôt été présenté à M. Caïd Essebsi par le parti vainqueur des législatives de fin octobre, Nidaa Tounès. Le vice-président du parti et président de l'Assemblée Mohamed Ennaceur, a justifié ce choix d'une personnalité "indépendante", ne faisant pas partie de Nidaa Tounès, par les "compétences et l'expérience de M. Essid, notamment sa connaissance en matière de sécurité".
Habib Essid, 65 ans, a été ministre de l'Intérieur de M. Caïd Essebsi, alors Premier ministre, après la révolution qui a renversé en janvier 2011 le président Zine el-Abidine Ben Ali. Il est ensuite devenu conseiller en charge des affaires sécuritaires auprès du Premier ministre islamiste Hamadi Jebali. Auparavant, sous Ben Ali, il avait notamment été chef de cabinet du ministre de l'Intérieur ainsi que secrétaire d'Etat à l'Environnement. M. Essid aura un mois (un délai renouvelable une seule fois) pour former et présenter son équipe, qui doit obtenir la confiance de l'Assemblée.
JUSTICE - Attentats de Boston : peine de mort encourue. Les jurés du procès en cours de sélection. Vingt mois après le carnage du double attentat du marathon de Boston, le procès de son seul accusé, s'est ouvert hier par la sélection des jurés au tribunal fédéral de cette ville du nord-est des Etats-Unis.
Djokhar Tsarnaev, 21 ans, jeune musulman d'origine tchétchène, naturalisé américain en 2012, risque la peine capitale pour ces attentats, les plus graves depuis le 11 septembre aux Etats-Unis. Le jeune accusé est apparu hier, au tribunal, face à un premier groupe de jurés potentiels. Le juge George O'Toole leur a notamment expliqué que s'ils étaient retenus, ce serait à eux de décider entre prison à vie et peine de mort pour Tsarnaev. Laquelle pourrait être prononcée si Tsarnaev est reconnu coupable de l'un des 30 crimes fédéraux passibles de la peine capitale - celle-ci étant abolie dans l'Etat du Massachusetts, où se trouve Boston.
Tsarnaev est accusé d'avoir déposé, avec son frère aîné décédé quatre jours plus tard, deux bombes artisanales qui avaient explosé près de la ligne d'arrivée du marathon de Boston le 15 avril 2013. Trois personnes avaient été tuées, dont un enfant de 8 ans, et 264 blessés.
POLITIQUE - Hollande en pédagogue et avocat. Le président a répondu aux auditeurs sur France Inter pendant deux heures. Sans promesses ni annonces à part le retour de la taxe sur les transactions financières, le président a effectué un vaste tour d'horizon de sa politique pour la défendre, à commencer par la loi Macron.
ELEVAGE - Le boeuf européen bientôt de retour aux Etats-Unis ? La Commission européenne a appelé hier les Etats-Unis à rouvrir leur marché à toutes les exportations de boeuf européen, gelées depuis 1998 à la suite de l'affaire de la vache folle. Washington avait montré un premier signe d'ouverture avec la réouverture de son marché à la viande irlandaise. Avant le gel, Dublin assurait avec les Pays-Bas et la Grande-Bretagne 77 % des exportations de boeuf européen vers les Etats-Unis. La Commission souhaite également obtenir la levée des restrictions encore maintenues par plusieurs pays comme la Chine, le Japon, l'Inde, la Corée du Sud ou la plupart des pays d'Amérique latine.
PRISON - Les détenus des Baumettes se donnent en spectacle sur Facebook. Les surveillants du centre pénitentiaire de Marseille cirent au manque de moyens. Des prisonniers exhibant muscles, stupéfiants, liasses de billets sur une page Facebook baptisée "MDR o Baumettes" créent un, peu plus le malaise dans l'administration pénitentiaire qui a ouvert une enquête.
AUTO - Décès. Beltoise, symbole du renouveau de la F1. Pilote de course sur deux puis quatre roues durant plus de trois décennies et symbole du renouveau français en Formule 1, Jean-Pierre Beltoise s'est éteint à 77 ans ce lundi.
SANTE - Médecins : la "grève" de la carte vitale est déclarée. Les patients concernés vont devoir s'armer de patience pour être remboursés. Les cabinets médicaux vont rouvrir leurs portes, mais la contestation ne s'éteint pas : les syndicats de médecins lancent à partir d'aujourd'hui lundi une grève de la carte vitale.
25 C'est le nombre de pays d'Europe où le patient ne paie plus directement le généraliste, selon la Mutualité française. En France, une mesure similaire - la généralisation du tiers payant - provoque la colère des médecins, qui évoquent une "déresponsabilisation" des patients et une nouvelle charge administrative.
"J'appelle les médecins à être attentifs car le traitement d'une feuille de soins, c'est deux fois plus de temps qu'un acte transmis par une carte vitale. Ce sont les patients qui seraient directement pénalisés par ce mouvement". Marisol Touraine, ministre de la Santé, le 30 décembre 2014 sur Europe 1
ASIE - Air Asia : la sérieuse hypothèse du givre. Les boîtes noires n'ont toujours pas été retrouvées. L'Airbus a pu se retrouver piégé dans des nuages aux températures évaluées autour de moins 80 degrés et dans lesquels la glace arrive à déformer les ailes provoquant un décrochage.
EUROPE - La Grèce vers la sortie de la zone euro ? Angela Merkel y est favorable. "Dehors !" A quelques semaines des élections législatives grecques du 25 janvier, pour lesquelles la gauche radicale Syriza est donnée favorite, la chancelière allemande Angela Merkel n'exclurait plus la sortie de la Grèce de la zone euro, selon le magazine Der Spiegel.
"Le gouvernement allemand juge quasiment inévitable une sortie de la zone euro, affirme le site web de l'hebdomadaire, si le chef de l'opposition Alexis Tsipras dirige le gouvernement après les élections, abandonne la ligne de rigueur budgétaire et ne rembourse plus les dettes du pays"; Cette position du gouvernement conservateur allemand de la CDU fait suite aux propos d'Alexis Tsipras, qui a promis d'en finir avec l'austérité imposée au pays par ses créanciers internationaux en échange de quelque 240 milliards d'euros de prêts.
Le chef de file de la gauche radicale grecque a par ailleurs annoncé vouloir négocier une nouvelle restructuration de la dette publique qui plombe l'économie de son pays. Des perspectives déjà sévèrement taclées, il y a une semaine, par le ministre des finances allemand : Wolfgang Schäuble avait jugé que la Grèce était tenue de continuer sur la voie des réformes engagées, "sans aucune alternative".
Selon le Spiegel Online, la sortie de la Grèce de l'euro n'aurait pas d'effet domino : "Le risque de contagion pour d'autres pays est limité, car le Portugal et l'Irlande sont considérés comme assainis. Par ailleurs, le mécanisme européen de stabilité fournit un mécanisme de sauvetage puissant et l'union bancaire assure la sécurité des instituts de crédit".
BELGIQUE - Un condamné obtient son euthanasie. Il vit en prison depuis 30 ans pour des crimes sexuels. Franck Van Den Bleeken, le violeur en série condamné qui demandait depuis longtemps à être autorisé à mourir pour des motifs psychologiques, sera euthanasié en Belgique. Van Den Bleeken, qui se considère lui même comme une menace pour la société, a refusé sa libération anticipée, mais estimait ses conditions de détention inhumaines, selon une interview qu'il a accordée à un média belge.
POLITIQUE - Jean Ziegler : "Hollande a liquidé l'espérance socialiste". Rencontre avec le sociologue altermondialiste suisse. A 80 ans, Jean Ziegler guerroie toujours contre la "dictature du capital" et le "laisser-faire des gouvernements".
POLITIQUE - Le président de la République sonne le réveil. François Hollande ce matin dans le 7-9 de France Inter. Rentrée dès la première heure et offensive pour le Président qui pendant deux heures va préciser un agenda 2015 qui doit faire aboutir les réformes d'une ligne social-démocrate et le projeter vers 2017. Il y a un an, pour la rentrée de janvier, les Français retrouvaient leur président quittant un appartement proche de l'Elysée, rallié nuitamment sur un scooter peu sûr et sous un casque obscur. Ce matin, à l'heure du petit-déjeuner, c'est sur les ondes de France Inter que François Hollande entend renouer le fis avec ses compatriotes.
Les pénibles affaires de vie privées farcies de ragots, les embûches électorales glaçantes, les indigestions fiscales qui ont gâché 2014 et les apaisantes agapes de fêtes de fin d'année en famille qui l'ont conclue sont maintenant digérées. Le chef de l'Etat s'engage vers l'étape qui le mène droit vers 2017.
Pas de promesses flamboyantes à proclamer - comme une inversion de courbe du chômage (2013) - ni d'acte fondateur - comme le pacte de responsabilité à poser (2014). Comme pour ses voeux, la solennité en moins, le chef de l'Etat voudra expliquer, préciser, compléter comment il poursuit la réforme du pays et comment il compte redonner confiance aux entreprises et aux familles dans un contexte de baisse du pétrole, de stabilisation fiscale, et de reprise aux Etats-Unis.
Au moins trois questions compliquées l'attendent : la loi Santé, qui mobilise le corps médical ; le projet de loi Macron pour l'activité et l'emploi, contesté dans sa majorité et par les alliés écologistes potentiels ; les comptes pénibilité pour la retraite aux allures d'usine à gaz. Il peut donner des pistes de compromis ce matin mais surtout laisser le Parlement prendre la main pour aboutir à une synthèse acceptable. "Le président aura également à coeur de revenir sur les valeurs, la lutte contre l'obscurantisme, le déclinisme et les populismes", indique un ministre qui annonce aussi "une séquence sur la jeunesse et l'éducation".
Proximité, concret - Car après avoir reçu des Français lambda à l'Elysée fin 2014 ou avoir rencontré des milieux plus ciblés (culture, nouvelle économie, sport) lors de sorties inopinées, Hollande n'entend pas se déporter vers un discours régalien et solennel sur l'action diplomatique de la France au Moyen-Orient et en Ukraine : il veut également incarner un président de la proximité et du concret. Aussi, comme lors des voeux, il évoquera la préparation de la conférence mondiale sur le climat qui se réunira à Paris en décembre 2015. Mais, insiste un ministre, "ce rendez-vous important [...] ne doit pas résumer l'action de 2015. Elle est plus que jamais tournée vers la vie quotidienne des Français et le redressement de la compétitivité du pays. Pascal Jalabert
SECURITE - Les nouveaux réseaux de gendarmes. 47 000 followers sur Twitter et 47 pages Facebook. Résoudre des cambriolages en publiant la photo de bijoux volés, suivre la piste d'une jeune fille disparue... Grâce à Facebook et Twitter, la gendarmerie nationale résout des affaires et se rapproche des citoyens.
BUDGET - 636 millions d'euros de fraude sociale en 2013. En hausse de 13 % par rapport à 2012.
PEOPLE - Top 50 des personnalités préférées. Goldman reste le préféré des Français. Les Français restent fidèles : c'est la 4e fois que Jean-Jacques Goldman arrive en tête des personnalités préférées. Mais Omar Sy le talonne, et Jean Dujardin, troisième, progresse vite...
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