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L'AIR DU TEMPS

semaine du 8 au 14 septembre 2014 - La Tribune - le Progrès

 

 

 

LE JOURNAL DE LA SEMAINE  -  LE JOURNAL DE LA SEMAINE

 

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Dimanche 14 septembre 2014

 

ECONOMIE -  La vague de fond du financement participatif. Ce système, déjà éprouvé dans le domaine de la musique, permet à chacun de soutenir les projets de son choix. Avec 66 millions d'euros collectés au premier semestre 2014 contre 33 millions seulement au premier semestre 2013, le financement participatif décolle en France. Le secteur est notamment porté par des jolis succès, très médiatiques.

 

 

 

"De septembre 2009 à décembre 2010, 100 000 €, c'est ce qu'on fait désormais lors d'une seule grosse journée". Vincent Ricordeau, l'un des trois fondateurs de KissKissBankBank, le constate : le financement participatif prend de l'ampleur chaque jour.

 

 

 

Le financement participatif, c'est quoi ?

 

Le financement participatif permet le financement de projets grâce à des particuliers, voire par des entreprises. Concrètement, une personne - ou une entreprise ou encore une association - présente sur une plateforme sur Internet dédiée (Ulule, KissKissBankBank, My Major Company...).

 

 

Un seuil est fixé, et ce sont aux internautes de soutenir ou non tel projet. Le seuil est atteint, le projet est financé. Dans le cas contraire, les contributeurs récupèrent leur argent.

 

 

 

 

 

 

BELGIQUE - Les riches Français ont leur royaume. Animateurs télés, capitaines d'industrie... Mais aussi de nombreux anonymes fortunés. Vingt des plus grosses fortunes françaises vivent en Belgique... avec près de 17 milliards d'euros. Au total 250 000 Français y dormiraient sereinement, loin du fisc...

 

 

 

 

 

MOYEN-ORIENT - Kerry à la recherche du front antidjihadiste. Lors de la dernière étape de sa tournée au Moyen-Orient, au Caire hier, le secrétaire d'Etat américain a affirmé hier que l'Egypte était en première ligne dans la lutte antiterroriste. John Kerry, qui est attendu lundi à Paris pour la conférence internationale sur l'Irak, cherche à recueillir le maximum de soutien pour combattre les jihadistes en Syrie et en Irak.

 

 

 

 

 

UKRAINE - Une trêve bien fragile. Kiev a indiqué avoir repoussé un assaut rebelle contre l'aéroport de Donetsk dans l'est séparatiste pro-russe, en dépit de la trêve, et le Premier ministre a accusé Poutine de vouloir "éliminer" l'Ukraine. Cet assaut constituerait l'une des plus importantes violations du cessez-le-feu, scellé il y a huit jours. En cinq mois, le conflit a fait 2 700 morts.

 

 

 

 

 

ETATS-UNIS - Les seniors très endettés... par leurs études ! Aux Etats-Unis, la dette étudiante des plus de 65 ans atteint 18,2 milliards de dollars. La plupart ont emprunté pour financer leurs propres études, et beaucoup peinent encore à rembourser : dans plus de 50 % des cas, les plus de 75 ans font défaut. Et lorsqu'il s'agit de prêts d'Etat, celui-ci peut alors piocher dans leur retraite pour récupérer son argent.

 

 

 

 

 

EDUCATION - Les inégalités existent dès la maternelle. Une lutte qui reste difficile à mettre en oeuvre. L'école maternelle "épanouissante" pour les enfants s'efface au profit d'une "vraie" école pour apprendre et pour combattre les inégalités. Une affaire complexe.

 

 

 

 

 

PUY-DE-DOME - Banque de France : un incroyable butin ! Deux suspects ont été placés en détention provisoire : quelque 1,8 million d'euros ont été retrouvés... La Banque de France avait d'abord évoqué un montant "marginal", mais, depuis, les sacs de billets disparus (billets usagés) ont été retrouvés : au total, près de 2 millions d'euros en liquide ont été dérobés !

 

 

 

 

 

ENQUETE - Saône-et-Loire : de mystérieux crimes irrésolus. Après l'arrestation du meurtrier présumé de Christelle Blétry. Entre 1984 et 1997, une dizaine de jeunes femmes ont disparu ou ont été tuées dans ce secteur. La mise en examen de Pascal Jardin, piégé par son ADN, rend espoir aux familles.

 

 

 

 

 

A SUIVRE - Première traite à la ferme des 1 000 vaches. La première traite de 150 vaches laitières a eu lieu hier matin dans la ferme controversée dite des 1 000 vaches dans la Somme, au grand dam des opposants qui bloquent l'accès au site. Ces derniers dénoncent le gigantisme de ce projet, qu'ils jugent néfaste à l'environnement, Michel Kfoury, président de Novissen, organisation hostile au projet, a dénoncé un "passage en force", alors qu'un référé-suspension a été déposé le 5 septembre devant le tribunal administratif d'Amiens.

 

 

 

Il s'est dit surpris du démarrage du projet deux jours après une réunion avec la nouvelle préfète de la Somme, Nicole Klein, lors de laquelle elle n'avait évoqué qu'une "évolution concernant la baisse de la puissance du méthaniseur". Laquelle sera en effet réduite à 0,6 MW (au lieu de 1,338 MW) et il sera à 100 % agricole, alimenté par les déchets animaux et la couverture végétale. Un premier pas salué par Novissen et la Confédération paysanne, qui vont toutefois maintenir la pression.

 

 

 

 

 

SOCIAL - Grève à Air France : 60 % de vols annulés. Le bras de fer des pilotes avec la direction se durcit. Les discussions continuent mais les syndicats se montraient, eux, très pessimistes quant à la possibilité de trouver une issue au conflit : opposés aux conditions de développement de la compagnie low-cost du groupe, Transavia, les trois organisations de pilotes ont engagé depuis plusieurs semaines un bras de fer avec la direction.

 

 

 

 

 

 

Samedi 13 septembre 2014

 

FAIT DIVERS -  Bourgogne : rattrapé par l'ADN 18 ans après un meurtre. Le suspect a été confondu par des analyses réalisées grâce aux incroyables progrès de la police scientifique. L'homme écroué pour le meurtre d'une des "disparues de l'A6", fin 1996 en Saône-et-Loire, a avoué le crime après avoir été confondu par des nouvelles expertises ADN.

 

 

 

123 C'est le nombre de coupes de couteau qui avaient été portés à la jeunes Christelle Blétry en 1996. Son corps avait été retrouvé à Blanzy, en Saône-et-Loire. Depuis, par un seul indice avait permis à la famille de comprendre les raisons de ce crime particulièrement violent.

 

 

 

"Le temps peut être un aout pour résoudre une affaire criminelle. Cela n'a pas toujours été le cas : les familles de victimes doivent médiatiser leur combat et se regrouper en association pour que les affaires ne soient pas trop vite classées". Me Didier Seban, avocat

 

 

 

 

IRAK - De nouvelles armes pour les Irakiens. Avant la conférence internationale sur la paix et la sécurité lundi à Paris. François Hollande a promis hier à Bagdad d'aider "davantage militairement" l'Irak. Le président poursuivra également les livraisons d'armes aux peshmergas Kurdes.

 

 

 

 

 

UKRAINE - Les occidentaux manient la carotte et le bâton avec Poutine. La Commission européenne a annoncé que l'accord le libre-échange entre Kiev et l'UE, qui doit être ratifiée mardi, n'entrerait pas en vigueur avant fin 2015, et non pas au 1er novembre comme l'annonçait quelques heures plus tôt le président ukrainien Petro Porochenko.

 

 

 

 

Mais, dans le même temps, l'UE a accepté de de prolonger pour la même période une forte réduction des taxes douanières sur certains produits ukrainiens à destination du marché européen comme le souhaitait Kiev. De son côté, Washington a ajouté à sa liste noire plusieurs entreprises russes, dont la banque, Sberbank, mais aussi Gazprom, Lukoil et Rosneft.

 

 

 

 

Ces sanctions européennes, entrées en vigueur hier, visent notamment à limiter le financement de l'économie russe au bord de la récession. En représailles, après avoir décrété un embargo début août sur la plupart des produits alimentaires européens et américains en réaction à la précédente série de sanctions occidentales, Moscou a dit "réfléchir" à d'autres mesures de rétorsion.

 

 

 

 

 

BELGIQUE - Nemmouche maintenu en détention préventive. Le tueur présumé du Musée juif de Bruxelles, Mehdi Nemmouche, inculpé en Belgique pour "assassinats dans un contexte terroriste", restera en détention préventive pendant trois mois renouvelables. Accusé d'avoir tué 4 personnes, le Français d'origine algérienne avait été arrêté à Marseille fin mai.

 

 

 

 

ESPACE - Ariane réussit son 75e lancement. La fusée européenne a décollé de Kourou, en Guyane française, dans la nuit de jeudi à vendredi. A kourou, chaque tir du gros lanceur d'Arianespace est un évènement. D'autant plus quand il a lieu de nuit, comme jeudi soir.

 

 

 

 

 

FAITS DIVERS - Flambée des actes antisémites. 527 cas de janvier à juillet 2014, contre 276 sur la même période de 2013. En cause, "l'importation" en France du conflit israélo-palestinien, selon le Crif, qui a recensé les plaintes comptabilisées par le ministère de l'Intérieur. Les actes violents augmentent plus que les menaces.

 

 

 

 

SANTE - Médicaments à l'unité : quatre régions en test. Le décret l'autorisant sera bientôt publié.

 

 

 

 

BANQUE - L'exception française du paiement par chèque. Encore près de 15 % des paiements hors espèces dans l'Hexagone.

 

 

 

 

 

SOCIAL - Les retraites pas revalorisées en raison d'une inflation quasi nulle. C'était prévisible, c'est maintenant certain : les petites pensions inférieures à 1 200 €, que le gouvernement avait épargnées du gel, ne seront pas revalorisées au 1er octobre. En cause, la très faible inflation prévue pour 2014 (+ 0,5%).

 

 

 

 

 

ENERGIE - Electricité : le gel maintenu. Décision du Conseil d'Etat. Afin de ne pas nuire à l'intérêt des consommateurs, le Conseil d'Etat a rejeté hier le recours en référé des concurrents d'EDF. Ceux-ci protestaient contre le gel par le gouvernement des tarifs réglementés de l'opérateur historique, qui aurait dû augmenter de 5 % le 1er août.

 

 

 

La bataille de l'Anode, cette association qui regroupe des concurrents d'EDF comme Direct Energie, Lampiris ou Eni, n'est toutefois pas finie, puisque la plus haute juridiction administrative devrait se prononcer, probablement avant la fin de l'année, sur une demande d'annulation de ce gel tarifaire. "La seule chose qu'on peut constater, et qu'on ne peut que regretter, c'est qu'on n'a pas réussi à démontrer au juge des référés à quel point il y avait urgence", a déclaré le président de l'Anode.

 

 

 

 

 

 

Vendredi 12 septembre 2014

 

TERRORISME - Une guerre difficile  contre l'Etat islamique. Les Etats-Unis ont lancé l'offensive diplomatique. Obama est prêt à intervenir en Syrie pour détruire l'Etat islamique. Mais les pays de la coalition autour des USA ne s'entendent pas sur les moyens pour parvenir à l'objectif.

 

 

 

10 millions de dollars. C'est le montant de la mise à prix de la tête du leader de l'EI, Abou Bakr al-Baghdadi. Depuis 2011, il fait partie du trio des terroristes les plus recherchés au monde aux côtés d'Ayman al-Zawahiri, le chef d'Al Quaïda, et du mollah Omar, ancien commandant des talibans.

 

 

 

 

"Cela signifie que je n'hésiterai pas à agir contre l'Etat islamique en Irak et au levant en Syrie, ainsi qu'en Irak. C'est un principe central de ma présidence : si vous menacez l'Amérique, vous ne trouverez aucun sanctuaire". Barack Obama, Président des Etats-Unis lors de son discours solennel mercredi soir

 

 

 

 

François Hollande aujourd'hui à Bagdad

 

Selon Laurent Fabius, la France est prête à participer aux frappes aériennes en Irak et en Syrie aux côtés des Etats-Unis. François Hollande devrait préciser l'engagement aujourd'hui ou lundi. Le président français se rend ce vendredi en Irak pour apporter son soutien au gouvernement fraîchement formé à Bagdad.

 

 

 

 

Dès lundi, François Hollande retrouvera son homologue irakien Fouad Massoum à Paris pour une conférence sur "la paix et la sécurité" en Irak qu'ils coprésideront autour de trois objectifs : affirmer le soutien de la communauté internationale au nouveau gouvernement irakien, coor-donner la lutte contre l'EI et engager les efforts humanitaires et de reconstruction de l'Irak.

 

 

 

 

Le président français pourrait également faire escale aujourd'hui à Erbil, dans les pas de son ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, qui s'était rendu dès le 10 août dans la capitale de la région autonome du Kurdistan irakien pour y superviser une livraison d'aide humanitaire française aux réfugiés.

 

 

 

 

 

REPERES

 

 

 

Les date clés de la riposte contre l'Etat islamique :

 

 

 

3 janvier : en Syrie, début d'une offensive contre l'EIL de plusieurs coalitions de rebelles islamistes et modérés.

 

 

 

 

8 août : Les Etats-Unis s'impliquent directement en Irak en bombardant les positions des djihadistes.

 

 

 

 

12 août : Le Royaume-Uni décide de livrer des armes aux Kurdes

 

 

 

 

13 août : après avoir livré de l'aide humanitaire, la France commence à livrer des armes aux Kurdes en Irak.

 

 

 

 

15 août : l'Union européenne prend position en faveur de la livraison d'armes aux combattants kurdes.

 

 

 

 

20 août : d'après le secrétaire américain à la Défense Chuck Hagel, 8 pays se sont engagés à livrer des armes aux Kurdes en Irak : les Etats-Unis, l'Albanie, le Canada, la Croatie, le Danemark, l'Italie, la France et le Royaume-Uni.

 

 

 

 

26 août : les Kurdes disent recevoir des armes de la part de l'Iran. La République Tchèque donne son feu vert à l'envoi d'armes.

 

 

 

 

1er septembre : l'Allemagne et l'Albanie livrent des armes aux Kurdes en Irak.

 

 

 

 

2 septembre : Washington annonce l'envoi de 350 soldats supplé-mentaires, et porte à 820 le nombre de soldats américains déployés en Irak.

 

 

 

 

3 septembre : les Etats-Unis ne se laisseront pas "intimider" par l'EI, affirme le président Obama. L'Italie déclare prévoir de livrer des armes aux Kurdes à partir de la mi-septembre.

 

 

 

 

5 septembre : l'Otan réunit en sommet condamne "les actes barbares" de l'Etat islamique. Les Etats-Unis appellent à une coalition pour le "détruire". En feraient partie les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, la France, l'Allemagne, l'Italie ainsi que la Turquie, la Pologne, le Canada, le Danemark et l'Australie.

 

 

 

 

7 septembre : la Ligue Arabe se dit prête à "affronter" les djihadistes de l'EI.

 

 

 

 

10 septembre : Barack Obama présente son plan d'action contre l'Etat islamique.

 

 

 

 

 

BARCELONE - Une foule rouge et or pour un référendum sur l'indé-pendance de la Catalogne. Des centaines de milliers de nationalistes ont manifesté hier. Entre 470 000 et 1,8 millions de Catalans ont défilé hier pour réclamer la tenue le 9 novembre de la consultation que le gouvernement espagnol veut interdire.

 

 

 

 

 

AFFAIRES - Dossier Adidas : Tapie n'aurait pas été lésé. La Brigade financière estime qu'il n'aurait pas dû recevoir de dédommagement. Les enquêteurs remettent en cause l'arbitrage qui a permis à l'homme d'affaire d'obtenir 407 millions d'euros de l'Etat dans l'affaire Adidas-Crédit Lyonnais. L'ancien ministre joue très gros.

 

 

 

 

 

COLLECTIVITES - Baisse des dotations : l'Etat inflexible. Le gouver-nement reste inflexible sur la réduction des aides de l'Etat aux collectivités locales, qui baisseront donc de 3,7 milliards d'euros en 2015 : c'est ce qu'on indiqué les dirigeants d'associations d'élus qui ont rencontré hier matin la ministre de la Décentralisation Marylise Lebranchu et les secrétaires d'Etat au Budget Christian Eckert et à la réforme territoriale André Vallini. "On est déçus, parce que les lignes n'ont pas bougé", a résumé le maire (UMP) de Toulouse Jean-Luc Moudenc, président de l'Association des maires des grandes villes.

 

 

 

 

 

SOCIETE - Vote hier à l'Assemblée nationale. Immigrés âgés : un accès à la nationalité facilité.

 

 

 

 

 

INTERVIEW - Taubira pour une justice plus proche. La garde des Sceaux présente aujourd'hui sa réforme en Ardèche. La ministre Christiane Taubira sera aujourd'hui à Annonay en Ardèche pour présenter la réforme J21, pour "justice du XXIe siècle". Rencontre avec la garde des Sceaux.

 

 

 

 

 

HAUTE-SAVOIE - Interpellé mi-août en Turquie, un recruteur pour le djihad en Syrie arrêté.

 

 

 

 

 

TRANSPORTS - Pour nous faire préférer le train. Le billet de train du futur arrive bientôt. Le billet papier pourrait bientôt prendre un coup de vieux...

 

 

 

 

 

Jeudi 11 septembre 2014

 

ECONOMIE - Encore de nouveaux tours de vis en vue. Le déficit public se creuse, la croissance est revue à la baisse. Face à des prévisions économiques pessimistes, le gouvernement n'a d'autres choix que de procéder à des nouvelles économies et de compter sur des embauches par les entreprises dans le cadre du pacte de responsabilité.

 

 

 

3 C'est le nombre de fois que la France a demandé à Bruxelles de repousser l'objectif de réduction du déficit public à ... 3 % du produit intérieur brut (PIB). Le déficit public est la différence entre les recettes et les dépenses de l'Etat, des collectivités et de la sécurité sociale rapportée au PIB.

 

 

 

 

 

EUROPE - Une commission européenne musclée. Les postes clés aux représentants des grands pays. La Commission européenne, présentée hier par Jean-Claude Juncker, consacre notamment Pierre Moscovici au poste de commissaire aux Affaires Economiques et financières.

 

 

 

 

 

AFRIQUE - Rien n'arrête la propagation d'Ebola. Près de 2 300 morts selon l'organisation mondiale de la santé. L'épidémie du virus a encore accéléré sa progression mortelle. Plusieurs pays voisins de la Guinée, du Nigéria et Liberia ont fermé leurs frontières. Inefficace selon les autorités sanitaires.

 

 

 

 

 

 

AFGHANISTAN - Onze civils tués par une frappe américaine. Une frappe de l'aviation américaine a tué onze civils et fait une dizaine de blessés mardi dans l'est de l'Afghanistan. Le président afghan Hamid Karzaï a accusé à plusieurs reprises au cours des dernières années les forces américaines d'avoir tué des civils, ce qui a contribué à la dégradation des relations entre Washington et Kaboul.

 

 

 

 

 

ROYAUME-UNI - Ecosse : Cameron pourrait "avoir le coeur brisé" Le Premier ministre britannique David Cameron a lancé hier à Edimbourg une supplique aux électeurs écossais, les appelant à ne pas faire voler en éclats le Royaume-Uni, à huit jours d'un référendum sur l'indépendance qui s'annonce serré. "J'aurais le coeur brisé si cette famille de nations que nous avons réunies et qui ont réalisé tant de choses remarquables ensemble venait à voler en éclats", a-t-il déclaré.

 

 

 

 

 

UKRAINE - Porochenko se félicite d'une désescalade. Le président ukrainien Petro Porochenko a annoncé hier que 70 % des troupes russes avaient quitté l'Ukraine, cinq jours après une trêve globalement respectée; "Ceci nous fait espérer en l'avenir de l'initiative de paix". Le président a aussi promis une plus grande autonomie à l'Est séparatiste, qui exige l'indépendance. Il soumettra au parlement un projet de loi pour plus d'autonomie à l'Est séparatiste.

 

 

 

 

 

 

SYRIE - Une nouvelle direction pour les rebelles. L'un des principaux groupes rebelles en Syrie, Ahrar al-Cham, a nommé hier une nouvelle direction au lendemain de la mort dans un attentat de son chef et d'au moins 46 responsables réunis dans une ville du nord-ouest du pays. Dans une vidéo postée sur Youtube, Ahrar al-Cham a annoncé avoir nommé chef Hachem al-Cheikh, connu sous le nom d'Abou Jaber, comme nouveau chef.

 

 

 

 

 

 

 

A SUIVRE - Une action militaire de la France en Irak ? "En Irak, le gouvernement et les minorités ont appelé à l'aide : nous y répondons par des livraisons de matériel militaires et par de l'aide humanitaire", et "nous participerons si nécessaire à une action militaire aérienne", a déclaré hier Laurent Fabius dans un discours à l'Institut d'études politiques de Paris (Sciences-Po). Il a indiqué ensuite que cette action ne suivra pas les mêmes modalités en Syrie.

 

 

 

 

 

AFFAIRES - Pression maximum sur Thévenoud. Le cas du Député socialiste embarrasse toujours la majorité. Le gouvernement a mis le paquet pour pousser à la démission le député qui oubliait de payer des impôts et ses loyers. Faute d'avoir pris des précautions élémentaires avant la nomination.

 

 

 

 

 

POLITIQUE - Sarkozy : chronique d'un retour annoncé. Son come-back via la présidence de l'UMP ne fait aucun doute.

 

 

 

 

 

 

VIE PRIVEE - François Hollande contre-attaque. "Je ne veux pas qu'on puisse dire ou écrire que je me moque de la douleur sociale, car c'est un mensonge qui me blesse" : François Hollande réagit dans le Nouvel Observateur au livre de son ex-compagne, Valérie Trierweiler, tiré dans trois imprimeries françaises après rupture de stock. Le chef de l'Etat est manifestement ébranlé et en colère. L'attaque qui l'a le plus blessé est celle où son ex-compagne rapporte qu'il parle des plus démunis en les appelant "les sans dents". Il ne pouvait rester sans réaction face à ce passage, le seul que beaucoup de Français retiendront.

 

 

 

 

 

ENERGIE - Electricité : la France en panne en 2015 ? A cause de la fermeture de centrales de gaz et d'hydrocarbures selon RTE. RTE tire la sonnette l'alarme : l'Hexagone serait menacé par une dégradation de l'approvisionnement électrique de 2015 à 2018. Pourtant les solutions existent.

 

 

 

 

Les besoins en électricité de la France risquent de ne plus être couverts correctement à partir de l'hiver 2015 du fait de l'accélération de l'arrêt de centrales à charbon, au fioul ou au gaz, selon RTE (Réseau de transport d'électricité). Dans son bilan prévisionnel 2014, la filiale autonome d'EDF en charge du bon fonctionnement du réseau à haute tension prédit "une dégradation de la sécurité d'approvisionnement électrique en France durant les hivers allant de 2015 à 2018".

 

 

 

D'ici à 2016, 8 600 mégawatts de centrales thermiques devraient disparaître. Les vieilles centrales au charbon et au fioul souffrent du durcissement des normes environnementales européennes. Les installations au gaz perdent, elles, en rentabilité face à la concurrence d'un charbon meilleur marché en provenance des Etats-Unis, où le gaz de schiste a connu un essor impressionnant.

 

 

 

Un déficit de 2 000 MW en 2016-2017

 

En cas de vague de froid décennale, le risque de déficit de production pourrait atteindre 900 MW durant l'hiver 2015-2016, soit l'équivalent d'un petit réacteur nucléaire. Il culminerait à 2 000 MW en 2016-2017, avant d'être ramené à 800 MW en 2017-2018.

 

 

 

"Nous émettons un message d'alerte", a lancé le président de RTE, Dominique Maillard. Notre message d'alerte, c'est qu'il faut faire quelque chose, mais qu'on peut le faire". Techniquement, selon lui, plusieurs solutions sont mobilisables au cours des deux prochaines années. Il a évoqué la mise aux normes, encore non décidée, de centrales au fioul pour une capacité totale de 3,800 MW ; le retour en exploitation éventuel de centrales à gaz "mises sous cocon" (désaffectées, mais maintenant en état de fonctionnement) pour 1 300 à 1 700 MW ; et le développement de nouvelles capacités dites d'effacement, qui permettent à des clients volontaires de réduire ou reporter leur consommation électrique contre rémunération.

 

 

 

La remise en service de centrales à gaz pourrait être encouragée par le déploiement du "mécanisme de capacité" dès l'hiver 2016, un système rémunérant les capacités de production disponible même quand les centrales ne tournent pas, ce qui permet notamment de répondre aux besoins en cas de pointe de consommation.

 

 

 

 

Mercredi 10 septembre 2014

 

POLEMIQUE - Assemblée : l'onde de choc Thévenoud fait des ravages. A une semaine du vote de confiance, le cas du député tend encore plus l'ambiance à l'Assemblée. L'affaire de l'ex secrétaire d'Etat Thomas Thévenoud qui oubliait de payer ses impôts et aussi ses loyers ajoute à la crise de confiance que traverse la majorité. Lui se dit victime d'acharnement et entend rester député.

 

 

 

41 475 euros - dont 12 593 euros de pénalités, c'est le montant de l'impôt sur le revenu que Thomas Thevenoud affirme avoir payé sur ses revenus 2012 (qu'il n'avait pas déclarés en 2013 et qui ont fait l'objet d'une taxation). La somme a été régularisée, dit-il, le 1er septembre 2014, 6 jours après sa nomination au poste de secrétaire d'Etat.

 

 

 

"D'avoir accepté de rentrer au gouvernement et surtout ne pas avoir déclaré ses impôts pendant trois ans... C'est toujours la question que je me pose : comment ils font ? Comment ils arrivent tous les jours en se levant le matin et que cela ne leur pose pas un petit problème (...) ?". Stéphane le Foll, Porte-parole du gouvernement.

 

 

 

 

 

ENVIRONNEMENT - Gaz à effet de serre : inquiétant record. Les experts de l'ONU tirent la sonnette d'alarme pour l'année 2013. Le climat est en train de changer en raison de l'activité humaine, insiste l'Organisation météorologique mondiale à quelques jours d'un sommet.

 

 

 

 

 

 

ALGERIE - Deux islamistes armés tués dans l'est. Deux islamistes ont été tués lundi soir par l'armée algérienne dans la région de Skida, à quelques 500 km à l'est d'Alger, a annoncé hier le ministère de la Défense. Les deux hommes ont été tués vers 21 h 30 heure locale dans une embuscade tendue par des soldats près du village d'Ain Zouit, à l'ouest de Skikda. Au total, 67 islamistes ont été tués depuis le début de l'année.

 

 

 

 

 

YEMEN - Sept morts dans un assaut contre le gouvernement. Sept partisans de la rébellion chiite ont été tués par balle hier à Sanaa lors d'une tentative de prise d'assaut du siège du gouvernement, laissant craindre une aggravation de la crise qui paralyse la capitale yéménite depuis près d'un mois.

 

 

 

 

 

UKRAINE - L'avion du MH17 abattu par des projectiles. Le Boeing Malaysia Airlines qui s'est écrasé mi-juillet avec 298 personnes à son bord dans l'est de l'Ukraine sous contrôle des séparatistes a été abattu par "un grand nombre de projectiles", selon un rapport préliminaire rendu public hier. Les enquêteurs néerlandais ne désignent aucun responsable.

 

 

 

 

 

ECOSSE - Branle-bas de combat face à la montée du "oui". Les trois dirigeants de la majorité et de l'opposition britannique - le Premier ministre conservateur David Cameron, le libéral démocrate Nick Clegg, allié au sein du gouvernement, et leur adversaire Ed Miliband, patron du parti travailliste - ont décidé de se rendre aujourd'hui en Ecosse afin d'essayer d'y enrayer la montée du "oui" à l'approche du référendum d'indépendance.

 

 

 

 

 

ALLEMAGNE - Une "police de la charia" dans les rues. Pierre Vogel et Sven Lau avec leurs longues barbes sont deux figures de proue du salafisme en Allemagne. Le premier, un ancien boxeur, est un prédicateur de la haine, célèbre depuis qu'il a proposé de "couper la main des voleurs". Le deuxième, un ancien pompier, fait l'objet de poursuites pour avoir incité des jeunes à rejoindre les troupes djihadistes en Syrie.

 

 

 

 

Leur dernier fait d'armes ? Des patrouilles de "police de la Charia" organisées le week-end pour apostropher les musulmans qui ne respectent pas les règles de la loi islamique et les musulmanes qui refusent de porter le voile. Leurs virées nocturnes leur permettaient au passage de faire du prosélytisme actif. Sur une vidéo postée sur Internet, on les voit déambuler dans les rues de Wuppertal, ville industrielle de la Ruhr. Aux abords des bars des discothèques pour traquer les comportements "impies" : pas de cigarette ou d'alcool, pas de musique, pas de prostitution ou de drogue.

 

 

 

 

Face à la caméra et entouré de deux autres militants de la cause, Sven Lau, alias Abou Adam, se targue d'avoir intimidé un groupe de jeunes dans la rue : "Les trois frères que nous avons rencontrés à l'instant, ils allaient à la salle de jeux mais après nous avoir rencontrés, un seul voulait toujours y aller les deux autres ont eu honte, ils sont repartis et ils ont réussi à convaincre l'autre et du coup, ça n'est pas ce soir qu'ils iront jouer au casino !". Comme en Afghanistan à l'époque des talibans, ces extrémistes s'arrogent ainsi le droit de réprimer le vice et de promouvoir la vertu.

 

 

 

 

"Une blague" selon les organisateurs

 

Les réactions n'ont pas tardé. "L'Etat a le monopole de la sécurité et ces conduites seront systématiquement réprimées à l'avenir", a rappelé le chef local de la police. Ces déambulations à caractère religieux n'ont pas fait rire la chancelière qui a réclamé un durcissement des lois. Dans l'état actuel de la législation, le groupuscule islamiste risque peu d'ennuis judiciaires car professer des règles religieuses n'est pas un délit.

 

 

 

 

En cas de récidive, ils pourraient se voir reprocher un "trouble à l'ordre public". Le conseil central des musulmans d'Allemagne a condamné une action qui "jette l'opprobre sur les musulmans et qui dénature l'islam dans le seul but d'attirer l'attention". Sur une nouvelle vidéo postée sur Internet, les deux salafistes tournent maintenant l'information en dérision : "il n'y a pas de police de la Charia, c'était une blague, les médias vous mentent...". Ils ont atteint leur cible au-delà de leurs espérances : une campagne de publicité gratuite pour leurs idées vénéneuses. Vraiment pas de quoi rire. David Philippot

 

 

 

 

 

 

SOCIAL - Rebsamen s'accroche aux branches pour faire adopter le pacte de responsabilité. Le ministre du Travail réunit aujourd'hui les partenaires sociaux des branches d'activité pour faire un bilan d'étape sur les contreparties patronales aux aides du pacte de responsabilité. Un syndicaliste parle de "grande masse". François Rebsamen, le ministre du Travail, affirme que 47 branches professionnelles sont déjà mobilisées dans le cadre du Pacte de responsabilité, ce que contestent les syndicats.

 

 

 

 

 

 

DEFENSE - L'industrie de l'armement se porte bien. Les exportations françaises d'armement ont enregistré une forte hausse en 2013 (+ 43 %, à 6.87 milliards d'euros). Des chiffres qui s'expliquent notamment par d'importants contrats passés avec l'Arabie saoudite, premier client de l'Hexagone. Ces résultats ont été qualifiés d'"exceptionnels" par le ministre de la Défense, Jean-Yves le Drian, qui souligne leur "impact économique, social et technologique" majeur dans une France menacée de désindustrialisation.

 

 

 

 

 

Mardi 9 septembre 2014

 

UNION EUROPEENNE - Europe : l'automne des indépendantistes. A quelques jours du référendum sur l'indépendance prévue en Ecosse. Quels que soient ses résultats, le référendum organisé la 18 septembre prochain en Ecosse sur l'indépendance aura des conséquences pour l'Union européenne et ses Etats membres.

 

 

 

 

MOYEN-ORIENT - Une coalition de quarante pays contre l'EI. Barack Obama annonce des alliances pour lutter contre les djihadistes. La Ligue arabe adopte une ligne de fermeté contre l'Etat Islamique, mais il n'est pas certain qu'elle aille au-delà, sur le terrain militaire, dans la coalition que cherche à créer Barack Obama.

 

 

 

Devant les agissements des djihadistes de l'Etat islamique (EI) en Irak et en Syrie, le concert international se joue désormais dans une même tonalité ou peu s'en faut. Vendredi en marge du sommet de l'Otan à Newport au Pays de Galles, les pays membres de l'organisation se sont accordés sur la nécessité de s'allier pour lutter contre l'EI.

 

 

 

 

Dimanche, le secrétaire de la Ligue arabe, Nabil al-Arabi, déclarait à l'issue d'une réunion de l'organisation au Caire que les représentants arabes avaient convenu de "prendre toutes les mesures pour combattre le terrorisme au niveau politique, sécuritaire et idéologique".

 

 

 

 

Hier, enfin, le haut-commissaire de l'Onu aux droits de l'homme, le Jordanien Zeid Ra'ad al-Hussein, mettait en garde contre "le monde sanguinaire" voulu par l'EI. Barack Obama a annoncé hier soir que la coalition contre l'Etat islamique comprend plus de 40 pays.

 

 

 

 

Situation complexe

 

 

Mais la complexité de la situation au Moyen-Orient brouille les lignes. La Ligue arabe a certes décidé de "prendre toutes les mesures pour combattre le terrorisme au niveau politique, sécuritaire et idéologique", mais à aucun moment elle n'a évoqué sa participation à la coalition montée par les Etats-Unis. Une précaution vis-à-vis des opinions publiques : "Dans les pays arabes, les gens ne sont pas dans la même optique que leurs régimes.

 

 

 

S'ils sont hostiles à l'EI, certains pensent que l'Arabie saoudite ne vaut pas mieux que ses ennemis du jour. Et ils se demandent pourquoi les Occidentaux ont laissé pourrir la situation en Syrie et à Gaza. Ce ressentiments à l'égard du "deux poids, deux mesures" est mis à profit par l'EI", analyse Abderrahim Lamchichi, maître de conférences à l'université de Picardie Jules Verne.

 

 

 

"Sans minimiser les atrocités commises par l'EI, on peut aussi voir dans cette réaction des pays arabes une volonté d'accomplir une contre-révolution après le printemps arabe". Des considérations politiques qui expliqueraient le rapprochement de rivaux, tels que l'Iran et l'Arabie saoudite, dont les Etats ont en commun autoritarisme et conservatisme politique.

 

 

 

Rabattre les cartes

 

 

Charles Saint-Prot, islamologue et directeur de l'Observatoire des Etudes géopolitiques ne partage pas cette vision. Pour lui, le nœud du problème est avant tout américain : "les Etats-Unis veulent mener une politique de gribouille ! Ils prétendent éteindre un incendie qu'ils ont eux-mêmes allumé". Il ajoute : "toute intervention aujourd'hui fera le jeu de l'Iran et du régime de Damas, sans donner de garantie quant à l'EI et aux difficultés de la région". La solution est politique selon lui : "il faut rebattre les cartes : renverser Bachar al-Assad à Damas, et assurer une représentation politique aux sunnites en Irak". Sur ces questions, pas sûr que les Alliés parlent d'une même voix - Robin Verner

 

 

 

 

UKRAINE - Union européenne : pas d'accord sur les sanctions. Les ambassadeur des 28 pays de l'UE ont été convoqués pour une réunion extraordinaire hier sur les sanctions économiques contre la Russie, que l'UE devait en principe avaliser, en l'absence d'accord unanime des 28.

 

 

 

 

Pendant ce temps, le président ukrainien Petro Porochenko, pro-européen, était hier à Marioupol, dernière grande ville encore sous contrôle ukrainien dans l'Est. Il a annoncé la libération de  1 200 personnes capturées par les insurgés. Signe selon lui du "bon fonctionnement" d'un accord scellé vendredi à Minsk avec les séparatistes.

 

 

 

 

 

 

ASSEMBLEE NATIONALE - Rentrée parlementaire aujourd'hui. Thévenoud, député sous haute tension. Thomas Thévenoud, éphémère secrétaire d'Etat au Commerce extérieur, ne sera pas le bienvenu dans l'Hémicycle, aujourd'hui pour la reprise des travaux de l'Assemblée nationale.

 

 

 

Contraint de démissionner de son ministère neuf jours après sa nomination parce qu'il n'avait pas déclaré ses revenus au fisc, le député embarrasse la gauche et provoque l'ire de la droite. Alain Juppé a qualifié hier son cas "d'hallucinant".

 

 

 

"Quand on est député et membre d'une commission qui lutte contre la fraude fiscale, oublier de déposer sa déclaration, c'est invraisemblable", a tonné le maire de Bordeaux, pour qui "lorsqu'on a commis une faute, on va au moins demander à ses électeurs de vous relégitimer".

 

 

 

 

A gauche aussi, on se montre interloqué devant la volonté exprimée par Thomas Thévenoud de retrouver son siège de député. Claude Bartolone, le président de l'Assemblée nationale, espère que l'intéressé "saura prendre une décision qui à la fois le protège, lui, mais nous protège collectivement (...) parce qu'on voit le traumatisme qu'a créé cette affaire dans l'opinion publique".

 

 

 

Le Premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis a convoqué pour aujourd'hui l'éphémère secrétaire d'Etat "pour tirer les conséquences en tant que député socialiste des révélations sur ses déclarations fiscales". La pression monte en flèche, mais il n'est pas sûr qu'elle mène à la démission du député. La majorité absolue du PS à l'Assemblée tient à une seule voix et la gauche serait quasi-assurée de perdre le siège de Mâcon-Cluny en cas de législative partielle. Elle a perdu depuis 2012 toutes les élections de ce type ! Une autre solution consisterait à exclure le député du groupe socialiste, comme cela a été fait pour la Marseillaise Sylvie Andrieux, condamnée en justice, et qui siège désormais parmi les non-inscrits.

 

 

 

 

Sandra Thévenoud suspendue

 

Quoi qu'il en soit, l'affaire Thévenoud n'est pas close : la femme du député, Sandra Thévenoud, qui est chef de cabinet du président du Sénat, Jean-Pierre Bel (PS) a été suspendue de ses fonctions hier après une protestation émise par Nathalie Goulet, sénatrice UDI, qui soulignait : "la fiscalité étant l'affaire solidaire des époux, Mme Thévenoud marque la même irresponsabilité que son mari et devrait en tirer les conséquences. "Le président Bel a annoncé en fin d'après-midi que Sandra Thévenoud avait été "mise en congé sans traitement". Patrick Fluckiger.

 

 

 

 

 

SOCIAL - Tour de vis pour les familles. Congé parental, places en, crèches... Les caisses d'allocations familiales vont devoir se serrer la ceinture. Selon le Parisien, l'Etat demande à la CNAF de réaliser 1,4 milliard d'économies d'ici 2017. En 2013 le Fonds national d'action social (Fnas) - qui finance crèches et centre de loisir - n'a pas dépensé tout le budget qui lui était accordé.

 

 

 

 

L'Etat estime donc que l'enveloppe qui lui a été accordée dans le cadre d'une convention d'objectifs et de moyens signée en juillet 2013 était trop élevée. Les 243,7 millions d'euros non consommés en 2013 ne seront pas réattribués en 2014. Or la hausse annuelle de 7,5 % du budget jusqu'en 2017 devait financer les 200 000 places d'accueil d'enfant de moins de trois promises par le gouvernement (100 000 en crèches, 100000 via des assistantes maternelles) ainsi que 75 000 places à l'école maternelle.

 

 

 

 

Congé parental plus court ?

 

Autre nouveauté pour les familles : une réduction de la durée du congé parental, et un nouveau calcul pour la prime de naissance. En avril dernier, Manuel Valls, le Premier ministre, avait annoncé 800 millions d'euros d'économies pour redresser la branche famille de la sécurité sociale. Selon les échos, le gouvernement privilégierait deux pistes pour y parvenir.

 

 

 

 

Tout d'abord, aligner la durée du congé parental pour le deuxième enfant sur celle du premier. Pour un premier, une mère peut bénéficier d'un congé parental de six mois. A partir du second, elle peut en bénéficier jusqu'au trois ans de l'enfant. Par ailleurs, l'exécutif envisage de réduire fortement la prime de naissance à partir du deuxième enfant. Elodie Bécu

 

 

 

 

 

 

GRANDE-BRETAGNE - La rumeur disait vrai, le bébé est prévu pour 2015 Kate et William : un second "royal baby".

 

 

 

 

 

 

 

LOGEMENT - L'Etat apporte sa caution aux étudiants. Entre 150 000 et 200000 jeunes pourraient être concernés. Pas de caution, pas de logement : c'est pour éviter cette situation trop fréquente qu'une "caution étudiante" a été mise en place. Moyennant cotisation, les étudiants pourront bénéficier de la garantie de l'Etat. Avant d'emménager, c'est un parcours du combattant qui attend la plupart des étudiants, notamment sur les marchés les plus tendus comme Paris.

 

 

 

 

 

 

Lundi 8 septembre 2014

 

SOCIAL - Une rentrée sociale sous haute tension. Les négociations entre partenaires sociaux débutent cette semaine. Patronat et syndicats se retrouvent demain pour de nouvelles négociations, notamment sur la litigieuse question des seuils sociaux, avant de faire le point mercredi avec le gouvernement sur le Pacte de responsabilité.

 

 

 

les seuils sociaux

 

C'est l'un des tabous de l'économie : les patrons veulent assouplir "les seuils sociaux" et le gouvernement les y encourage au nom de l'emploi. Le but est simple : assouplir les contraintes sociales pour créer de l'emploi. Les syndicats y sont hostiles, et dénoncent une atteinte aux droits des salariés. Les patrons et les syndicats ont jusqu'à la fin décembre pour se mettre d'accord. S'ils ne le font pas, Valls osera-t-il légiférer par ordonnances ?

 

 

  • Travail du dimanche

 

  • Emploi des jeunes

 

  • Chômage de longue durée

 

  • Apprentissage

 

  • Pacte de responsabilité

 

  • Intermittents du spectacle

 

 

 

35 obligations supplémentaires incombent au chef d'entreprise qui voit ses effectifs passer de 49 à 50 salariés : création d'un CE, d'un CHSCT, délégué syndical, obligations comptables renforcées, prime de participation, déclaration mensuelle des mouvements de personnels, etc.

 

 

 

 

---------------------------- Questions à Marc Touati ---------------------------

 

 

 

Economiste, président du cabinet ACDEFI (notamment l'auteur du Dictionnaire terrifiant de la dette, aux Editions du Moment)

 

 

 

"Nous sommes dans le syndrome du pouf"

 

 

 

La législation française est-elle vraiment bloquante pour l'économie ?

 

Oui ! le droit du travail est l'un des plus complexes du monde. Il est particulièrement rigide, et dans un contexte de crise avec une croissance nulle comme c'est le cas, cela nuit fortement à l'activité et à la création d'emplois. Les 35 heures imposées à tout le monde ne sont d'ailleurs pars seulement un problème pour les entreprises mais aussi pour les salariés. Il n'y aurait pas trop de problèmes si elles  étaient fluides et flexibles, mais là elles forment un carcan. Idem pour les règles encadrant les licenciements : avant de créer un emploi, les employeurs ont besoin d'avoir une très forte activité économique. Ce qui n'est malheureusement pas le cas.

 

 

 

La négociation entre partenaires sociaux est-elle la bonne voie pour réformer ?

 

Un accord syndicats-patronat serait l'idéal, bien entendu. Le problème c'est qu'en France on réfléchit encore sur le schéma de la lutte des classes, ce qui n'est pas le cas en Allemagne, au Royaume-Uni ou aux Etats-Unis. On n'a pas la culture économique de la rupture, que Nicolas Sarkozy a tellement vantée et qu'il n'a pas mise en œuvre. On est dans le syndrome du pouf : quand on tombe dans la crise, le pouf amortit le choc, avec ce qu'on appelle les amortisseurs sociaux, qui sont en fait les dépenses publiques. Mais après il est beaucoup plus difficile de se relever...

 

 

 

Comment s'en sortir ?

 

On sait depuis des années ce qu'il faudrait faire ! Il faut mettre en place un marché du travail plus flexible, ce que les Allemands ont fait il y a dix ans et les Espagnols plus récemment. En cas d'absence de consensus social, le gouvernement sera obligé de passer en force, avec des votes bloqués ou en recourant aux ordonnances. Mais en aura-t-il les moyens ? On peut en douter quand on voit les tensions au sein de sa majorité. Propos recueillis par Patrick Fluckiger

 

 

 

 

MOYEN-ORIENT - Otages : peuvent-ils tout dire ? La révélation du rôle du djihadiste français en Syrie ne fait pas l'unanimité. Après le témoignage de Nicolas Hénin sur la présence, comme geôlier en Syrie, de Mehdi Nemmouche, la polémique enfle. L'ex-otage a rompu le silence généralement observé dans ces affaires sensibles.

 

 

"Je pense qu'il faut se taire, il aurait dû être prudent et discret". Ces mots, recueillis hier après-midi, à propos des révélations de Nicolas Hénin sur la présence de Medhi Nemmouche comme geôlier (notre édition d'hier)en Syrie sont ceux d'un journaliste français ex-otage, mais qui souhaite "garder l'anonymat pour ne pas alimenter la polémique".

 

 

Pas question de jeter de l'huile sur le feu sur ce sujet ultra-sensible, mais, souligne notre interlocuteur, "on ne peut pas tout étaler comme ça, il faut penser et préserver ceux qui sont là-bas, aux mains de psychopathes". Après l'information révélée par le Monde sur la présence de Nemmouche, Nicolas Hénin, journaliste au Point, s'est fendu samedi soir d'une conférence de presse. Au cours de celle-ci, il a dessiné la personnalité de son geôlier qui se faisait appeler "Abou Omar al-Firansi" ("le Français").

 

 

 

La médiatisation, un obstacle

 

Fallait-il dévoiler au grand jour ces informations ? Didier François, journaliste d'Europe 1 emprisonné en même temps qu'Hénin, a estimé que "c'était dangereux et irresponsable" et que de telles révélations mettaient "en danger le travail des spécialistes du contre-terrorisme et les citoyens français". D'ailleurs, plusieurs médias français avaient vraisemblablement connaissance de ces éléments, mais, selon Libération, le parquet de Paris avait demandé "le concours intelligent des médias". Le Monde a-t-il brisé cet embargo ?

 

 

 

Cette affaire interroge sur la nécessité de médiatiser ou non les affaires d'otages. Pendant, mais aussi après. Pour Alain Chouet, ancien chef du service de renseignement de sécurité à la DGSE joint hier, "la règle absolue est généralement de ne révéler aucun point de ce qui a été abordé au débriefing (le témoignage des otages de retour de captivité recueilli par les services français). Même pas qu'on vous a offert du café avec un ou deux sucres". Pour "la première fois", dit-il, "ce principe a été violé" par le reporter du Point.

 

 

 

Pour autant, relativise Alain Chouet, la polémique lui apparaît "stérile, inutile et pas très justifiée" : "L'impact est moindre puisque Nemmouche n'est plus sur place en Syrie, et ça ne met pas en péril les otages qui restent". "Il aurait juste dû éviter de mettre un coup de canif dans le contrat, la porte est ouverte maintenant", remarque celui qui dans les années 80 et 90, a vécu ça de l'intérieur, sans que "jamais un ex-otage ne dévoile un débriefing". De manière générale, insiste l'ancien officier de renseignement, "plus on médiatise, plus on complique les choses, ça fait monter les enchères, ça montre aux preneurs la valeur des otages..."

 

 

 

Une proposition aux antipodes de celles des proches des captifs qui se sont régulièrement et publiquement mobilisés ces dernières années, voire de celles d'anciens otages. Jean-Louis Normandin, par exemple, retenu 628 jours au Liban au milieu des années 80 et aujourd'hui président de l'association "Otages du monde" martèle, lui, au contraire, que "la médiatisation est nécessaire. Xavier Frère

 

 

 

 

PALESTINE - Abbas menace le Hamas. Le président palestinien Mahmoud Abbas a menacé hier de mettre fin à son partenariat avec le Hamas, l'accusant de garder le contrôle de Gaza. Ces déclarations pourraient remettre en cause le gouvernement d'union nationale formé en juin pour sceller la fin de la division entre les deux directions palestiniennes, celle de l'Autorité palestinienne dirigée par M. Abbas en Cisjordanie et celle du Hamas dans la bande de Gaza.

 

 

 

 

ROYAUME-UNI - A onze jours du référendum sur l'indépendance le "OUI" prend la tête en Ecosse. Le oui à l'indépendance a sérieusement rattrapé son retard. Les partisans de l'indépendance de l'Ecosse sont pour la première fois en tête dans un sondage publié hier : un coup de tonnerre à onze jours du référendum.

 

 

Selon ce sondage YouGov/Sunday Times, le oui remporte 47 % ( 5 points) d'opinions favorables contre 45 % (- 3) pour les partisans du maintien de l'Ecosse au sein du Royaume-Uni, 6 % restant encore indécis et 1 % annonçant ne pas vouloir voter.

 

 

"L'Ecosse est confrontée à un choix très, très important. Si les gens pensaient pouvoir rester chez eux et ne pas avoir besoin d'aller voter non pour éviter la séparation, ils ne peuvent plus le penser aujourd'hui", a déclaré hier matin sur la BBC le ministre conservateur des Finances George Osborne.

 

 

Les partisans du maintien au sein du Royaume-Uni s'apprêtent à présenter leur dernier va-tout en détaillant de nouveaux transferts de pouvoir au Parlement écossais. "Vous allez voir dans les prochains jours un plan d'action pour donner plus de pouvoirs à l'Ecosse. Plus de pouvoirs fiscaux, plus de pouvoirs sur les dépenses (publiques), davantage de propositions pour des pouvoirs portant sur le système de protection sociale", a fait valoir le ministre des Finances.

 

 

Des promesses raillées par le camp du oui. La numéro deux du Parti national écossais (SNP), Nicola Sturgeon, a ainsi accusé "la campagne du non de prendre les Ecossais pour des imbéciles". "Pourquoi attendre jusqu'à dix jours avant le scrutin et un sondage donnant le oui en tête pour le proposer ?", a-t-elle demandé. Le Premier ministre écossais et leader des indépendantistes Alex Salmond a qualifié ces propositions de "mesure désespérée".

 

 

Néanmoins, le camps du oui s'est bien gardé de crier victoire d'autant qu'un autre sondage, Panelbase, qu'il avait lui-même commandé, donne le non en tête (48 %) devant le oui (44 %) et 8 % d'indécis.

 

 

 

 

EUROPE DE L'EST - La trêve fragilisée en Ukraine. Une civile tuée et plusieurs tirs. Les incidents de la nuit de samedi à dimanche remettront-ils en cause le cessez-le-feu en Ukraine ? La mort d'une femme tuée par les tirs à Marioupol et des bruits de bombardement aux abords de l'aéroport de Donetsk ont en tout cas fragilisé l'accord visant à mettre fin à cinq mois de combats dans l'est du pays. Trois habitants ont également été blessés.

 

 

Selon le "protocole" de cessez-le-feu signé vendredi à Minsk, et rendu public hier par l'OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe) l'accord stipule un "statut spécial" pour les régions contrôlées par les séparatistes et des élections pour les régions de Donetsk et de Lougansk, fiefs des rebelles pro-russes. En dépit des violations de la trêve, ce statut devrait être discuté à Minsk d'ici à une semaine, a indiqué le "Premier ministre" de la république séparatiste de Donetsk, Alexandre Zakhartchenko, qui voudrait ajouter à l'accord déjà scellé "la reconnaissance de l'indépendance". Les dégâts sont aussi matériels.

 

 

Selon les autorités locales, des insurgés, qui tentent depuis plusieurs jours de donner l'assaut, ont tiré dans la nuit sur un check-point à la sortie est de Marioupol et détruit une station-service. Marioupol est la dernière grande ville de la région encore sous contrôle ukrainien après de nombreux revers face aux rebelles pro-russes.

 

 

 

 

ANALYSE - PS : le peuple ne lui dit pas merci. Le principal parti de Gauche au pied du mur. L'impopularité record du Président et la fracture de sa majorité sur la ligne politique sont le signe d'un socialisme à la française déboussolé qui a perdu le lien avec les classes populaires, selon des analystes

 

 

 

 



08/09/2014
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