Franceinfo - le mercredi 27 février 2019
"C'est le chaos" : l'inquiétude des Britanniques vivant en France face à l'imminence du Brexit
Le Royaume-Uni doit officiellement quitter l'Union européenne le 29 mars prochain, mais certains Britanniques qui vivent en France ne croient pas au maintien du calendrier
À quelques semaines du Brexit, qui doit officiellement avoir lieu le 29 mars, et alors que les négociations entre le Royaume-Uni et l'Union européenne patinent, les Britanniques vivant en France sont inquiets.
"C’est le chaos finalement, parce que personne ne sait ce qu’il se passe", déplore Catherine, une ancienne professeure britannique à la retraite, qui vit en France depuis 45 ans. Elle a du mal à croire à une sortie de l'Union européenne le mois prochain. "Beaucoup d’entre nous pensent qu’à la fin mars, il n’y aura pas de sortie, assure-t-elle. Ça va être prolongé, prolongé, prolongé…"
Mais en cas de Brexit, les problèmes administratifs risquent de commencer. "Le problème pour certains parmi nous, c’est la carte de résident. Ils sont là depuis longtemps, ils n’ont jamais eu besoin de papiers", craint Catherine.
Jane vit en France depuis 18 mois, mais également en Angleterre. Elle craint un vide juridique qui pourrait compliquer sa vie... et celle son chien.
Si je rentre chez moi en Angleterre avec mon chien, aussi ridicule que ça puisse paraître, il ne pourra plus revenir ensuite en France. à franceinfo
Mia, une étudiante de 21 ans originaire de Brighton, partage ce sentiment de flou. "C’est une période très bizarre pour les Anglais, raconte la jeune femme qui travaille aussi dans une librairie anglaise du quartier latin à Paris. J’ai voté contre le Brexit. Les négociations ne vont pas très bien et beaucoup de gens qui ont voté pour le Brexit ont changé d’avis."
D'autres ont pris leurs précautions depuis longtemps. Jim, 43 ans, Britannique qui travaille à Paris depuis 14 ans, avait réagi dès l'annonce de la victoire du camp du Brexit en 2016. "J’ai recherché tout de suite comment faire pour rester en France, raconte-t-il. Le jour même Je me suis inscrit pour faire un test de langue, j’ai rempli des dossiers, pour garder les mêmes droits que j’avais avant. Jim est désormais français, protégé en tant que citoyen européen des incertitudes liées au Brexit.
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