Franceinfo - le dimanche 4 mars 2018
Allemagne : les membres du SPD approuvent une nouvelle coalition avec Angela Merkel
Cette consultation des militants du parti de centre-gauche était le dernier obstacle à un quatrième mandat de la chancelière, victorieuse des élections du 24 septembre
L'Allemagne va (enfin) avoir un nouveau gouvernement. Les membres du SPD, le parti de centre-gauche, ont approuvé, dimanche 4 mars, à 66%, une nouvelle coalition avec la CDU, le parti de centre-droit, d'Angela Merkel. "J'ai informé le président [Frank-Walter Steinmeier] et la chancelière [Angela Merkel] de ce résultat", a indiqué le chef par intérim du SPD, Olaf Scholz. C'était le dernier obstacle à un quatrième mandat de la chancelière, victorieuse des élections du 24 septembre. Elle devrait être intronisée par la chambre des députés le 14 mars.
Le feu vert de la base du SPD, composé de 463 000 militants, met fin à cinq mois d'imbroglio post-électoral inédit dans le pays, au moment même où l'Europe, secouée par la crise du Brexit et la montée des nationalismes, a plus que jamais besoin d'un exécutif solide en Allemagne.
Angela Merkel salue un "résultat clair"
Sur le compte Twitter de son parti, Angela Merkel a félicité son allié pour ce "résultat clair" et s'est dite impatiente de travailler à nouveau avec les sociaux démocrates "pour le bien du pays".
Sa troisième "grande coalition", comme on désigne l'alliance entre les deux principaux partis d'Allemagne, s'annonce plus délicate que les précédentes pour Angela Merkel. Les partenaires détiennent seulement une courte majorité au Bundestag (53,5%). Et signe de défiance réciproque, ils ont négocié une clause de sortie de leur alliance au bout de deux ans. Angela Merkel n'a en outre jamais été autant critiquée au sein de son parti, surtout depuis qu'elle a cédé au SPD le ministère des Finances, traditionnelle chasse gardée des conservateurs.
En réaction, elle a imposé une proche, Annegret Kramp-Karrenbauer, comme secrétaire générale de la CDU avec mission de resserrer les rangs. Et appelé au ministère de la Santé son principal détracteur, le jeune et ambitieux Jens Spahn, histoire de neutraliser son influence, du moins pour le moment.
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