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TOURISME - Le "City break" plaît aux Français. Le salon mondial ouvre ses portes aujourd'hui à Paris. Visiter une ville le temps d'un week-end prolongé est devenu tendance, c'est le "City break". A l'occasion du Mondial du tourisme de Paris, décryptage avec Marianne Chandernagor, la directrice du salon.

Envie d'un break ? De visiter Londres ou Amsterdam à moindre coût ? Ou tout simplement de s'évader le temps d'un week-end prolongé grâce à un petit jour de RTT mis de Côté ? C'est la nouvelle tendance en matière de voyage. On appelle ça "le city break". Et les Français en raffolent ! Ils sont plus de 64 % à réserver des mini-vacances en France ou en Europe, moins de quinze jours à l'avance.

"On s'est aperçu que les Français voyageaient plus souvent, et sur de petites périodes. Et surtout, que la culture et le patrimoine étaient le premier de leurs critères", explique Marianne Chandernagor, la directrice du salon. Un changement d'habitude dû à la crise. Mais que les Français semblent aujourd'hui avoir définitivement adopté. "C'est devenu une bouffée d'oxygène, une manière de décompresser d'un travail stressant", ajoute la directrice du salon.

Des transports ultra-low cost

Si ce tourisme urbain a la cote auprès des Français, notamment les jeunes et les couples, c'est surtout grâce aux offres de transports low cost qui se sont multipliées ces dernières années. Des lignes aériennes à bas coût ont été ouvertes un peu partout en France, à Lille, Bordeaux, Marseille... On peut désormais rallier Toulouse à Dublin pour une vingtaine d'euros. Et cette semaine, la compagnie aérienne Ryanair a frappé encore plus fort en déclarant envisager de proposer des vols vers New-York pur seulement 14 euros !

De quoi réjouir les professionnels du tourisme. "Ces moyens de transport plus qu'abordables ont réellement démocratisé les courts séjours", reconnaît l'un des responsables de l'agence de voyages Clio, spécialisée dans les séjours culturels.

Vilnius, Cracovie ou Skopje en plein essor

Pairs, Londres, Barcelone, Lisbonne et Amsterdam squattent bien évidemment le haut du podium. Mais d'autres cités, bien moins connues, cherchent aussi à tirer leur épingle du jeu. "Vilnius ou Kaunas en Lituanie, Zagreb en Croatie, Skopje en Macédoine, Cracovie en Pologne sont en plein essor", note Marianne Chandernagor. Plusieurs villes françaises se sont aussi lancées sur ce créneau.

"Les citybreakers, c'est une nouvelle cible pour nous, avec un gros potentiel de développement", reconnaît Gérard Charpin de Chambéry Toursime et Congrès. La cité savoyarde fait partie des quatre villes françaises présentes sur le salon. Son objectif, attirer des touristes "quatre saisons" avec des packages tout compris. Et d'après les premières retombées, le marché s'annonce très prometteur... Hakima Bounemoura

La croisière

La croisière ne connaît pas la crise. C'est même "un des seuls secteurs dans le tourisme à avoir une croissance à deux chiffres", note Mariane Chandernagor. Le marché européen de la croisière a atteint un nouveau record en 2014 avec 6,39 millions de passagers. Quatorze opérateurs sont d'ailleurs présents sur le salon pour vendre des séjours aux thématiques toujours plus originales. Dernière en date, la croisière spéciale "Miss France" proposée dès 2016 par Croisières de France

Le tourisme de mémoire

Ce nouveau type de voyage se développe énormément. Après le centenaire de la Première guerre mondiale et les 70 ans du Débarquement, "les séjours proposés en 2015 concernent les territoires qui ont été le théâtre de batailles lors de la guerre de 14-18", avec une vingtaine d'offices de tourisme présents sur le salon.

Nature et rando

Près de 18 millions de Français pratiquent la randonnée. Une manne considérable pour les professionnels du tourisme. Destinations Nature, le salon dédié aux nouvelles randonnées. Une manne considérable pour les professionnels du tourisme. Destinations Nature, le salon dédié aux nouvelles randonnées, ouvre d'ailleurs ses portes aujourd'hui, aux côtés du Mondial du tourisme.