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L'AIR DU TEMPS

la Tribune - le Progrès du samedi 16 août

 

 

IRAK - Armes pour les Kurdes : oui européen. Les  trouvent un accord sur les livraisons de matériel militaire. Saluer la résistance des Kurdes contre les djihadistes irakiens ne suffit pas, a résumé le ministre allemand, il faut aussi les aider : l'Union a ainsi trouvé une position commune. Les ministres des Affaires étrangères de l'UE ont trouvé hier un accord pour soutenir, comme le souhaitait la France, les livraisons d'armes aux combattants kurdes qui luttent contre les djihadistes de l'Etat islamique en Irak.

 

 

La décision de livrer des armes renvient en fait à chaque Etat. L'enjeu était donc de parvenir à une position commune manifestant un soutien clair aux Kurdes et au gouvernement à Bagdad.

 

 

 

"Faire quelque chose"

 

Selon un participant, la position commune dit en substance que "l'UE salue le fait que certains pays vont répondre favorablement à la demande des forces de sécurité kurdes". Pour le ministre français Laurent Fabius, "c'est une décision importante et d'autres pays devraient suivre une voie identique ou voisine à celle de la France".

 

 

Il n'était pas dit d'avance que l'accord serait atteint, tant l'Union est divisée dès qu'il s'agit d'user de la force militaire. Mais même Berlin a fait taire ses réserves : "Les Européens ne doivent pas se limiter à saluer le combat courageux des forces kurdes. Nous devons aussi faire quelque chose pour répondre à leurs besoins", a souligné le ministre allemand des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier.

 

 

 

Résolution à l'ONU

 

L'Allemagne a toutefois jusque-là limité son soutien à la fourniture de matériels militaires non létaux. La France va en revanche livrer des "armes sophistiquées" aux Kurdes d'Irak, et le Royaume-Uni envisage "favorablement" la possibilité d'armer les forces kurdes. Par ailleurs, le Conseil de sécurité de l'ONU devait adopter hier soir une résolution visant à empêcher le recrutement et le financement des djihadistes en Syrie et en Irak.

 

 

Le texte, proposé par le Royaume-Uni, est la mesure la plus concrète prise à ce jour par le Conseil face à l'avancée des combattants de l'Etat islamique (EI). Il se plac sous le chapitre VII de la Charte des Nations unies, ce qui permet un recours à des sanctions, voire à la force, pour le faire appliquer mais n'autorise pas pour l'instant d'opération militaire.

 

 

Le Conseil doit aussi ajouter les noms de six extrémistes, parmi lesquels des reponsables d'EI et d'Al-Nosra, sur une liste d'individus qui tombent sous le coup de sanctions internationales pour leurs liens avec Al-Qaïda.

 



17/08/2014
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