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INTEMPÉRIES - INONDATIONS. LA DÉCRUE S'AMORCE, LE BILAN EST LOURD

Paris a échappé au pire. Le niveau de la Seine a commencé à décroître hier après avoir approché le niveau de la crue de janvier 1982. Le bilan humain s'élève à quatre morts.

Pas de déclenchement de plan Neptune

Paris n'avait pas connu d'inondations aussi importantes depuis 34 ans mais à cinq centimètres près le niveau de Seine n'a pas atteint les 6,15 mètres observés lors de la crue du 14 janvier 1982. On est aussi resté très loin des 8,62 mètres de la crue historique de janvier 1910, qui avait provoqué des dégâts considérables estimés à 1,9 milliard d'euros d'aujourd'hui.

Le gouvernement n'aura pas eu besoin de déclencher le plan Neptune qui permet en cas de crue centennale de déployer une force interarmées comptant jusqu'à 10 000 militaires.

"Le maximum est passé, c'est sûr, mais il peut y avoir encore quelques remontées, compte tenu des nombreux cours d'eau qui affluent, avec encore des montées de crue sur l'Yonne, et des précipitations qui pourraient arriver", explique Bruno Janet, chef du pôle de modélisation de Vigicrues. En 1910, la décrue avait pris un mois environ. "Cette fois, ce sera beaucoup plus rapide, entre 5 et 15 jours", estime Bruno Janet.

Quatre morts et 24 blessés

Le bilan humain des inondations s'élève à quatre morts et 24 blessés.

20 000 personnes évacuées

Depuis le début de l'épisode des crues, 20 000 personnes ont été évacuées, dont 17 500 en Ile-de-France. Près de 500 patients ont dû être évacués d'une dizaine d'hôpitaux, ainsi que plus de 800 résidents de maisons de retraite. Un très grand nombre de sinistrés n'ont pas pu regagner leur domicile. Le retour à la normale prendra plusieurs jours. Hier, la décrue se poursuivait dans le bassin du Loing qui a connu une crue historique.

Les inquiétudes se portent désormais sur le bassin de la Seine en aval de Paris. Le Val d'Oise et l'Eure sont placés en vigilance orange inondations. Une partie de la Seine-Maritime est même en vigilance rouge depuis hier soir. Les fortes marées risquent en effet de contrecarrer l'écoulement du fleuve en crue vers la mer.