le Progrès du jeudi 18 mai 2017
L'étau se resserre autour de Donald Trump, accusé de tentative d'entrave à la justice et d'avoir livré des secrets à la Russie.
"Aucun homme politique dans l'histoire, et je dis cela avec beaucoup d'assurance, n'a été traité plus injustement", s'est plaint, hier, Donald Trump, lors d'un discours devant l'École des gardes-côtes. Cette phrase a été la seule allusion du chef de l'État à l'atmosphère de crise qui s'est répandue sur la capitale fédérale américaine depuis une semaine.
Le milliardaire a d'abord limogé James Comey de la direction du FBI, prétextant sa gestion de l'affaire des emails d'Hillary Clinton avant d'admettre qu'il avait depuis longtemps décidé de s'en débarrasser.
Puis on a découvert, dans le New York Times, qu'il aurait demandé, en février, à James Comey de classer l'enquête sur Michael Flynn, son éphémère conseiller à la sécurité nationale soupçonné de jeux troubles avec les Russes. James Comey aurait consigné cette tentative d'étouffer une enquête dans des notes, qui ont commencé à fuiter dans la presse.
Le Congrès n'a pas attendu et demandé, hier, à l'ancien patron du FBI de venir témoigner lors d'une audition publique, réclamant aussi la production de ces notes, devenues en quelques heures les documents les plus recherchés des États-Unis.
Poutine ironise
À cela s'ajoute une affaire distincte, qui reflète selon les détracteurs du président son incapacité à exercer la fonction suprême. Il a donné au chef de la diplomatie russe et à l'ambassadeur de Moscou des informations secrètes sur un projet d'opération de Daech. La Maison Blanche ne conteste pas le fond de ces révélations mais insiste sur le fait que la partage d'informations est une prérogative absolue du président.
Problème : une source de l'administration a confirmé que ces renseignements avaient été fournis par Israël, dont les méthodes et sources sur le territoire de l'organisation djihadistes risquent ainsi d'être mises à jour.
Depuis le Russie, Vladimir Poutine a ironisé sur les batailles qui déchirent Washington et... proposé au Congrès de fournir la retranscription russe du rendez-vous du Bureau ovale pour prouver que rien de secret n'avait été divulgué par les président américain. Le secrétaire américain à la Défense, James Mattis, a assuré qu'il n'y avait eu "aucune perturbation" dans les relations avec les alliés des États-Unis.
Au Congrès Mitch McConnell, gardien de la feuille de route républicaine au Sénat, a regretté les "psychodrames" à répétition, une rare admonestation.
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