www.l-air-du-temps-de-chantal.com

L'AIR DU TEMPS

le Progrès du jeudi 25 août 2016

 

 

LAÏCITÉ - À NICE. BURKINI : UN CONTRÔLE RELANCE LE DÉBAT

 

 

L'affaire de l'interdiction du burkini en France fait de nouveau le tour du monde. La presse britannique a publié des photos montrant quatre policiers municipaux qui verbalisent une femme sur une plage de Nice. Elle ne porte pas de burkini, mais un foulard et une tunique à manches longues qu'elle enlève sous le regard des policiers. A-t-elle reçu un ordre ou se déshabille-t-elle de sa propre initiative ? Le "paparazzi" n'en sait rien car il a pris les clichés à 100 mètres de distance, au téléobjectif.

 

 

Selon la mairie de Nice, la femme qui venait de se baigner aurait juste voulu montrer aux policiers qu'elle portait un maillot de bain sous sa tunique, avec un legging descendant jusqu'aux chevilles. La mairie ajoute qu'elle a reçu une amende. Ces photos ont provoqué une vague d'indignations sur les réseaux sociaux et à l'étranger.

 

 

 

"Dérive dangereuse"

 

Le Parti socialiste a dénoncé hier "une dérive particulièrement dangereuse". D'autres s'inquiètent de l'utilisation que Daech fera de la verbalisation de femmes portant un foulard, alors que la loi n'interdit que le voile intégral dissimulant le visage. "Les clichés de Nice vont alimenter des années de propagande djihadiste", estime David Thomson, spécialiste des mouvements djihadistes.

 

 

Le président du Conseil français du culte musulman (CFCM) est sorti de son silence hier. "Aujourd'hui, nous découvrons des images de policiers obligeant une femme à ôter une tunique alors qu'elle ne porte même pas un burkini, provoquant l'émoi de toutes les composantes de la communauté nationale", a réagi Anouar Kbibech, qui a rencontré Bernard Cazeneuve.

 

 

Le ministre de l'Intérieur et des Cultes appelé à une "proportionnalité" dans l'application des arrêtés anti-burkini : "La mise en oeuvre de la laïcité et la possibilité de prendre ces arrêtés ne doit pas conduire à l'antagonisation des Français les uns contre les autres".

 

 

Nicolas Sarkozy s'est invité à son tour dans le débat sur le burkini. "Ne rien faire, ce serait acter un nouveau recul de la République", estime l'ancien chef de l'État qui propose d'interdire les signes religieux à l'université, dans l'administration et les entreprises. Luc Chaillot

 



26/08/2016
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 59 autres membres