le Progrès du lundi 30 janvier 2017
ÉTATS-UNIS – POLITIQUE. UN DÉCRET ANTI-MUSULMANS TRÈS CONTESTÉ
Le décret du président Trump interdisant l'entrée aux États-Unis des ressortissants de sept pays musulmans (Iran, Somalie, Irak, Syrie, Yémen, Libye, Soudan) et de réfugiés a entraîné un tonnerre de protestations à l'étranger et aux États-Unis. Plusieurs milliers de manifestants se sont rassemblés dans plusieurs aéroports américains pour exiger la remise en liberté d'une centaine de passagers interpellés à leur arrivée sur le sol américain et menacés d'expulsion.
Les opposants au décret anti-musulmans ont obtenu une première victoire. Une juge new-yorkaise a empêché l'expulsion de passagers retenus alors qu'ils avaient un visa ou même une carte verte ne seraient pas empêchés de retourner aux États-Unis.
Certains accusent Donald Trump d'avoir voulu ménager ses intérêts en signant son décret. Le quotidien New Yord Daily News note ainsi que l'Arabie saoudite, la Turquie et les Émirats arabes unis, les pays musulmans où Donald Trump faisait des affaires avant de transférer son empire à ses fils, ne figurent pas dans la liste.
Aucun terroriste ne venait des pays ciblés
Alors que le président américain justifie son décret par la protection contre l'entrée de terroristes étrangers, le tabloïd new-yorkais souligne qu'aucun ressortissant des sept pays ciblés par l'interdiction n'a été impliqué dans une attaque terroriste aux États-Unis entre 1975 et 2015. Deux Somaliens ont toutefois commis deux attaques distinctes en 2016. Par contre, 15 des 19 pirates de l'air responsables des attentats du 11 septembre 2001 étaient saoudiens. Les autres étaient émiratis, égyptiens et libanais, donc tous originaires de pays qui ne sont pas visés par le décret. L.C.
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