le Progrès du mardi 10 mai 2016
RWANDA - JUSTICE. 22 APRÈS LE GÉNOCIDE, LE NÉANT
Vingt-deux ans après le génocide, et alors qu'un nouveau procès s'ouvre aujourd'hui à Paris, l'interminable feuilleton des relations franco-rwandaises n'avancent pas.
Un deuxième procès en France pour le génocide de 1994 au Rwanda s'ouvre aujourd'hui à Paris. Deux anciens bourgmestres rwandais sont jugés, accusés d'avoir directement participé au massacre de centaines de Tutsi réfugiés dans l'église de Kabarondo, dans l'est du pays.
Comme chaque année à l'approche de la date anniversaire des massacres, une énième tribune publique de personnalités françaises a appelé début avril à "briser le silence". Une quarantaine de parlementaires ont demandé au gouvernement l'envoi français d'une délégation ministérielle aux commémorations à Kigali. En vain.
Paris, cible de déclarations incendiaires du président rwandais Paul Kagame il y a deux ans, s'est contenté dans un bref communiqué de "s'incliner devant la mémoire des victimes". En avril 2014, l'homme fort du pays et ex-guérillero, dont les hommes avaient accusé les soldats français de l'opération militaro-humanitaire Turquoise d'avoir été "complices" des génocidaires hutus et même "acteurs" des massacres.
Depuis 20 ans, l'attitude de la France, qui avait soutenu jusqu'au bout le pouvoir hutu responsable du génocide, est l'objet de vives controverses, et les tumultueuses relations bilatérales sont empreintes d'une grande méfiance.
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