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CONSOMMATION - L'e-commerce ne connaît pas la crise. Tous les voyants sont au vert. La crise persiste, mais le commerce en ligne n'en finit plus de prospérer. Hier, la Fevad, Fédération du commerce en ligne, présentait son bilan du second trimestre de l'année. Tous les voyants sont au vert : + 16 % de croissance, un chiffre d'affaires de 15,5 milliards d'euros, 194 millions de transactions réalisées (+ 20%) et un panier moyen qui se stabilise à 79 euros. Mieux, en 2014, la croissance du secteur avait été de 13,5 %. Derrière ces statistiques se cache une révolution des modes de consommation, portée par la digitalisation.

Le m-commerce change la donne

L'ordinateur reste le terminal d'achat privilégié, mais le m-commerce - achat via les smartphones et les tablettes - progresse, au point de représenter presque 10 % du chiffre d'affaires en ligne. Conséquence, le marketing est pensé pour les applications mobiles, puis adapté pour les ordinateurs.

Les clients profilés

Hyperconnectés, les clients sont plus finement "profilés" : partage des bases de données, géolocalisation, push et exploitation des historiques de navigation sont les nouveaux dogmes du marketing. "Le web nous permet à la fois d'élargir l'offre et de la personnaliser", explique Nathalie Balla, dirigeante de la Redoute. La Redoute  y croit tellement qu'elle a abandonné cette année son sacrosaint catalogue pour mieux se redéployer sur le web.

L'essor du modèle collaboratif

Le web crée aussi ses propres modèles. L'économie collaborative, par exemple. Selon Mediametrie, le site de covoiturage Blablacar est le 4e site d'e-commerce le plus visité de France, avec 1,6 million de visiteurs uniques chaque mois. Selon Mediametrie encore, 15 % des internautes ont déjà fait du covoiturage, et 6 % ont échangé un logement avec un particulier.

La digitalisation des magasins

Les magasins sont de plus en plus connectés. Bornes interactives, puces RFID, casques Oculus Rift et même robots vendeurs sont les stars du salon E-Commerce, qui se tient jusque demain à Paris. Seul trouble-fête, le "showrunning". Ou l'art, pour les clients indélicats de venir en magasin voir, essayer et se faire conseiller... avant d'acheter sur internet chez un concurrent. Ryad Benaidji