le Progrès du mardi 25 août 2015
SYRIE - Daech détruit le plus beau temple de Palmyre. Un crime de guerre pour l'UNESCO. Les djihadistes du groupe Etat islamique (EI) ont fait exploser un des plus célèbres temples de la cité antique de Palmyre, en Syrie. Il était vieux de 2 000 ans.
Le temple de Baalshamin était le sanctuaire le plus important du site après celui de Bêl, selon le musée du Louvre à Paris. Sa destruction, annoncée dimanche, est intervenue moins d'une semaine après la décapitation par les djihadistes de l'ancien chef des Antiquités de Palmyre, Khaled al-Assaad, 82 ans, une référence mondiale sur cette cité antique. La destruction de Baalshamin est "un nouveau crime de guerre et une perte considérable pour le peuple syrien et l'Humanité", a affirmé la directrice générale de l'UNESCO, Irina Bokova.
"Anéantir la diversité"
La France a également condamné cette destruction, affirmant que celle-ci confirmait "la volonté du groupe terroriste d'anéantir la diversité culturelle plurimillénaire du Moyen-Orient".
Le temple dédié à Baalshamin, le dieu du ciel phénicien, avait été érigé en l'an 17 puis agrandi et embelli par l'empereur romain Hadrien en 130. "Nos plus sombres prédictions sont malheureusement en train de se réaliser", a déploré le directeur général des Antiquités et des musées de Syrie, Maamoun Abdelkarim. Après avoir pris Palmyre aux forces du régime syrien, l'EI a miné la cité antique en juin et exécuté dans et à l'extérieur de la ville plus de 200 personnes. Plus de 300 sites historiques syriens, selon l'ONU, ont été endommagés, détruits ou pillés au cours du conflit débuté en 2011.
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