le Progrès du mercredi 30 août 2017
■ Pourquoi l'euro s'apprécie face au dollar ?
Hier, l'euro a atteint un niveau qu'il n'avait plus atteint depuis le 2 janvier 2015 à 1,20 dollar. La tendance s'est amorcée au mois de juin, où l'euro avait grimpé à 1,14 dollar. Elle résulte d'un double mouvement. D'une part, les marchés misent sur l'euro du fait de la politique de la Banque centrale européenne. Son président répète à l'envi que la reprise économique européenne est solide. Du coup, les marchés ont spéculé sur une hausse des taux d'intérêt.
Dans le même temps, le billet vert pâlit de la défiance des marchés liée aux déboires de Donald Trump à la Maison Blanche et d'une politique de la Fed, la banque centrale américaine, visant à reporter une hausse des taux à la fin de l'année.
Le bond de l'euro, hier, a été amplifié par l'affaiblissement du dollar suscité par le nouveau tir de missile de la Corée du Nord et de la tempête Harvey. Les marchés se détournent du dollar, considérant qu'il s'agit d'une monnaie à risque.
■ Et vis-à-vis des autres monnaies ?
Face aux autres grandes devises internationales, l'appréciation de l'euro est moindre : + 4,8 %, en moyenne depuis le début de l'année (quand celle face au dollar atteint 12 %). En revanche, la livre sterling est en pleine dégringolade. Il faut 1,08 euro pour une livre, son plus bas niveau depuis 2009. Le Brexit et la dévaluation qui ont suivi ont engendré une baisse de la monnaie britannique de 25 % en un an. Cette chute devrait se prolonger jusqu'à un équilibre de parité : un euro pour une livre. Conséquence, l'économie française pourrait repasser devant celle du Royaume-Uni.
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