le Progrès du vendredi 16 décembre 2016
SANTÉ - TECHNOLOGIE. LES COMPTEURS LINKY PAS NOCIFS
Faut-il avoir peur de Linky ? Depuis son arrivée en 2011, le compteur électrique "intelligent" d'Enedis suscite des craintes, notamment à propos de l'impact sur notre santé des ondes électromagnétiques produites par son utilisation. Des inquiétudes justifiées ? A priori, non, répond l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), dans un avis rendu public hier.
Pour permettre le relevé d'informations à distance, le compteur Linky est connecté de manière filaire à un poste de distribution d'électricité, via un concentrateur, avec lequel il échange grâce au courant porteur en ligne (CPL). Ce courant crée un rayonnement électromagnétique, venant à la fois du compteur et des communications qui parcourent les câbles.
Un rayonnement pas plus important que celui d'autres appareils comme les téléviseurs, chargeurs d'ordinateur portable, plaques à induction etc..., indique l'Anses, s'appuyant sur une étude de l'Agence nationale des fréquences.
Les niveaux d'exposition au champ électromagnétique produit par le compteur et la communication CPL sont très inférieurs aux valeurs limites réglementaires (200 fois inférieures selon des mesures à proximité du compteur). L'Anses conclut donc à une probabilité minime d'effets sur notre santé à court ou long terme.
Le compteur Linky produit également également des courants transitoires à haute fréquence, équivalents aux parasites créés par la mise en route d'appareils électriques. Actuellement, aucune donnée ne permet de dire que ces courants affectent notre santé aux niveaux mesurés.
La menace des ondes produites par l'usage de Linky serait d'autant plus faible que les communications du compteur avec le concentrateur sont peu nombreuses. Dans les faits, la télé-relève d'informations de Linky a eu lieu une fois par jour, entre minuit et six heures du matin, et dure moins d'une minute. Le concentrateur peut également le solliciter quelques fois dans la journée pour d'autres opérations.
Peu d'études scientifiques
Ces informations sont néanmoins à nuancer au vu du peu de données disponibles. L'Anses reconnaît qu'"il n'existe pratiquement aucune littérature scientifique traitant des effets sanitaires spécifiques de l'exposition aux compteurs communicants". Elle a sollicité une campagne de mesures auprès du Centre scientifique et technique du bâtiment, dont les résultats devraient être publiés prochainement. Léa Bucci
A découvrir aussi
- le Progrès du vendredi 18 septembre 2015
- le Progrès du mercredi 8 juin 2016
- le Progrès du lundi 11 juillet 2016
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 59 autres membres