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L'AIR DU TEMPS

le Progrès du vendredi 18 novembre 2016

 

 

 

ALIMENTATION - L'ADEME ET CINQ GRANDES ENSEIGNES

 

 

Moins de gaspillage, c'est possible

 

 

Les magasins peuvent lutter contre le gaspillage, grâce à quelques mesures simples. Une expérience (L'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie, avec Auchan, Carrefour, Leclerc, Intermarché, U les nouveaux commerçants) menée par l'Ademe et cinq enseignes de la grande distribution le prouve.

 

 

 

■ Un quart de gâchis évité

 

Résultats : ils ont diminué de 22 % le gaspillage alimentaire. Cela correspond à 160 tonnes jetées en moins pour l'ensemble des magasins sur une année, soit l'équivalent de 320 000 repas.

 

 

 

 

■ Moins de choix en rayon

 

Le gaspillage s'explique par trois facteurs. Tout d'abord, un trop grand nombre de références en magasins. Les produits qui ne plaisent pas aux consommateurs restent en rayons sans trouver preneur jusqu'à leur date de péremption et finissent à la poubelle.

 

 

"Dans certains magasins moins de 1 % des références était à l'origine en moyenne de 20 % du gaspillage alimentaire en euros", note l'étude. Ne plus les proposer et revoir la gamme de l'offre proposée aux clients permet donc de réduire le gâchis.

 

 

 

 

■ Fruits, légumes : vente assistée

 

À force de manipuler les fruits et légumes, les clients les abîment. Résultat : ils finissent à la benne. L'Ademe propose d'organiser la vente assistée des fruits et légumes en formant les équipes de ces rayons pour éviter leur manipulation par les consommateurs.

 

 

 

 

■ S'organiser contre le gaspillage

 

Au rayon des idées efficaces : regrouper les produits bientôt arrivés à leur date limite de consommation en un même endroit, les étiqueter d'une manière particulière et proposer des promotions sur ces lots.

 

 

L'étude pointe également que les magasins gagnent à s'organiser en pensant à la problématique du gâchis. En nommant, un "coach anti-gaspi" qui pointe les problèmes, les enseignes parviennent à limiter les pertes.

 

 

 

 

■ Des millions d'euros

 

Selon l'Ademe, les 1,4 millions de tonnes de pertes au stade de la distribution représentent une valeur commerciale de 4,5 milliards d'euros. "Si l'ensemble de la distribution obtenait les mêmes résultats que les 10 magasins participants à l'opération, elle réduirait ses pertes et gaspillage alimentaire par an de 300 000 tonnes, représentant plus de 700 millions d'euros", plaide l'étude. É.B.

 



20/11/2016
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