semaine du 24 au 30 novembre 2014
POLITIQUE – Présidence de l’UMP : Sarkozy gagne sans triompher. L’ancien président de la République vainqueur à 64,5 %. Les militants UMP ont élu Nicolas Sarkozy président, mais sans le plébisciter, en donnant un score important à Bruno Le Maire. La présidentielle de 2017 passera donc par une primaire à droite.
SENEGAL – Francophonie : sommet très politique. Plus de 35 chefs d’Etat et de gouvernement réunis à Dakar. Officiellement consacré aux femmes et aux jeunes, le 15e sommet de la Francophonie est en fait dominé par le virus Ebola. Revue des principaux dossiers.
Abdou Diouf peut être satisfait. Fin diplomate, il a réussi à donner une aura politique indéniable à l’Organisation internationale de la Francophonie (OFI), qui organise ce week-end son 15e sommet à Dakar.
La succession
Après douze ans à la tête de l’Institution, dont l’enseignement du français et sa diffusion culturelle restent la base des activités, le voilà qui passe la main. Pour succéder à Abdou Diouf, cinq candidats sont en lice : la Canadienne Michaël Jean, le Mauricien Jean-Claude de Lestrac, le Burundais Pierre Buyoya, le Congolais Henri Lopez et l’Equato-Guinéen Augustin Nze Nfumu. Le verdict doit tomber aujourd’hui, à l’issue d’une discussion à huis clos entre chefs d’Etat.
Le virus Ebola
L’épidémie en cours d’Ebola est une priorité du sommet. Signe de cette préoccupation, les participants étaient priés de prendre leur température à l’entrée du centre pour vérifier l’absence de fièvre, l’un des symptômes d’Ebola. En presque un an, elle a fait plus de 5 700 victimes, essentiellement dans trois Etats : Liberia, Sierra Leone et Guinée. Geste symbolique, François Hollande a fait un arrêt vendredi à Conakry (Guinée) pour marquer sa solidarité. A Dakar, une résolution visant à demander la levée des restrictions de voyage, le rétablissement des lignes aériennes interrompues et l’amélioration des mesures de coordination des secours, pourrait être adoptée.
Dictateur déchu
Baise Compaoré, chassé du pouvoir au Burkina-Faso et réfugié au Maroc, est de toutes les discussions. « La francophonie est soucieuse des règles en démocratie, de la liberté du bote, du respect des lois constitutionnelles et de l’aspiration des peuples, de tous les peuples à des élections libres », a assuré M. Hollande dans un discours mentionnant la « leçon » de la transition tunisienne et « la belle démonstration » du peuple burkinabé.
Le terrorisme
Le président français a aussi lancé un appel à « s’unir contre la barbarie » et « contre les risques présentés par le fondamentalisme, notamment au Sahel en Afrique ». Des paroles prononcées au lendemain d’un attentat au Nigeria, attribué à Boko Haram, qui a fait plus de 120 morts. Une résolution de l’OIF doit rappeler l’opposition des Etats au terrorisme. Le document appelle aussi au dialogue au Mali et à la réconciliation en Centrafrique. Ryad Benaidji
EGYPTE – L’ancien président reste en prison. Accusé de meurtres, Moubarak est blanchi. « Je n’ai rien fait de mal », a réagi Hosni Moubarak peu après avoir été blanchi par la justice pour la répression sanglante pendant le soulèvement de début 2011 qui l’a chassé du pouvoir. Hier, un tribunal au Caire a abandonné l’accusation de complicité de meurtres visant l’ex-président égyptien dans cette affaire. Dans ce procès ouvert en mai 2013, le juge a justifié, sans autre explication, que le parquet n’avait pas à inclure initialement le nom de Moubarak dans le procès des hauts responsables de la sécurité. Le parquet peut faire appel du verdict.
Sept autres accusés, des hauts responsables de la sécurité dont l’ex-ministre de l’Intérieur, ont été acquittés. Plus de 846 personnes ont été tuées en 2011 durant les 18 jours de manifestations massives réclamant le départ de Moubarak, dans le sillage du Printemps arabe et réprimées par la police. L’ancien Raïs a par ailleurs été acquitté d’accusation de corruption, dans une affaire séparée. Néanmoins, Moubarak, 86 ans, restera en détention dans un hôpital militaire car il purge actuellement une peine de prison de trois ans pour une autre affaire de corruption.
Honni il y a quatre ans, le régime Moubarak a été largement réhabilité dans l’opinion publique et les médias depuis que l’ex-chef de l’armée et actuel chef de l’Etat Abdel Fattah al-Sissi a destitué le président islamiste Mohamed Morsi en juillet 2013.
ISTANBUL – Le pape à la Mosquée bleue. Comme Benoît XVI en 2006, le pape François s’est recueilli hier dans la fameuse Mosquée bleue d’Istanbul en Turquie. Tourné en direction du mihrab, une niche qui indique la Mecque, le souverain pontife, les yeux fermés et les mains jointes, s’est recueilli silencieusement plusieurs minutes. A ses côtés se tenait le grand mufti d’Istanbul Rahmi Yaran. « C’était un beau moment de dialogue interreligieux », a commenté le porte-parole du Vatican, le père Frederico Lombardi.
MOLDAVIE – Elections législatives aujourd’hui. Elections sous haute tension, aujourd’hui en Moldavie, dont le destin hésite entre le sort de ses deux voisins : à l’ouest, la Roumanie et l’Union européenne, ou à l’est de l’Ukraine et une guerre civile attisée par la Russie. Les sondages laissent prévoir l’absence d’une majorité claire, porte ouverte à toutes les manœuvres.
La Moldavie hésite depuis la chute de l’URSS, qui lui a donné son indépendance en 1991. L’Union européenne a récemment tenté d’arrimer le pays par deux mesures fortes : la possibilité offerte aux citoyens moldaves de circuler sans visa dans l’espace Schengen (beaucoup avaient commencé de le faire en prenant un passeport roumain) et la signature le 27 juin d’un accord d’association. La Russie a aussitôt répondu, le 1er septembre, en instaurant des taxes à l’importation des vins et autres produits agricoles.
ESPAGNE – Rajoy inflexible face à la Catalogne rebelle. « Je ne permettrai pas que l’on remette en question l’unité de l’Espagne », a réaffirmé hier le chef du gouvernement conservateur espagnol Mariano Rajoy lors d’un voyage éclair en Catalogne, dirigée par le nationaliste Artur Mas. Déjà tendues, les relations entre Madrid et Barcelone se sont détériorées depuis le vote symbolique sur l’indépendance début novembre.
ETATS-UNIS – Missouri : climat tendu. Quinze personnes ont été arrêtées vendredi soir à Ferguson (Missouri) lors de nouvelles manifestations de personnes opposées à la relaxe d’un policier blanc ayant abattu en août un jeune Noir désarmé dans cette banlieue de la ville de Saint-Louis, située au centre des Etats-Unis.
POLITIQUE – Au congrès du Front national qui se tient à Lyon ce week-end, Marion Maréchal-Le Pen en superstar. La petite-fille de Jean-Marie Le Pen et nièce de Marine a été plébiscitée par les adhérents. Mais elle n’occupera pas de fonction exécutive. Florian Philippot, que l’on présente comme plus ouvert, fait également un bon score.
A SUIVRE – Sommet franco-espagnol à l’Elysée. François Hollande et Mariano Rajoy, entourés d’une vingtaine de ministres, ont rendez-vous demain à l’Elysée pour un sommet franco-espagnol dominé par la relance de la croissance en Europe et la question sensible des interconnexions énergétiques. Le président français et le chef du gouvernement espagnol devraient ainsi appeler à « une mise en œuvre rapide du plan Juncker » de 315 milliards d’euros et à son « amplification » afin de parvenir à une véritable « politique européenne d’investissements ».
METEO – 2014 bat des records de chaleur. Les dix premiers mois de l’année sont les plus chauds depuis 1900 en France. Entre janvier et octobre, la température moyenne nationale s’établit à 14,4°C. C’est plus qu’en 2003, fameuse année de la canicule ! Et cette douceur devrait durer.
POLITIQUE – Bruxelles à la France « Encore un effort à faire ! ». La Commission européenne s’inquiète au dérapage budgétaire de la France. Une vois de plus, le gouvernement français est rappelé à l’ordre : il lui faudra trouver quatre milliards d’ici mars. Mais ça bouge en Europe, entre le plan Juncker et une Commission plus « politique ».
C’était attendu : la Commission européenne a estimé hier que le budget de la France pour 2015 « présente un risque de non-conformité » avec la discipline de la zone euro. La bonne nouvelle est que la Commission octroie quatre mois au gouvernement français (comme aux gouvernements belge et italien) pour rentrer dans les clous et éviter des sanctions.
4 milliards d’euros, ou 0,2 % du PIB : c’est l’effort supplémentaire de réduction du déficit structurel (hors aléas de la croissance) que la Commission réclame à la France. A titre de comparaison, l’impôt de solidarité sur la fortune rapporte 5,3 milliards cette année.
« D’ici mars, nous allons poursuivre le dialogue avec les Etats concernés et prendrons nos responsabilités. La Commission est là pour faire appliquer les règles, avec flexibilité mais sans créativité excessive… Chacun doit fournir sa part d’efforts pour favoriser la relance économique ».
ZOOM – Massacre au Nigeria. Au moins 120 personnes ont été tuées et plus de 270 blessées hier dans un double attentat-suicide à la grande mosquée de Kano, dirigée par l’un des plus hauts dignitaires musulmans du Nigeria, qui avait appelé à prendre les armes contre Boko Haram. Sur une quinzaine d’hommes armés, quatre ont été tués par la foule en colère et les autres ont réussi à s’enfuir.
EGYPTE – Manifestation islamistes : deux morts. Lourd bilan des manifestations islamistes, hier en Egypte : deux personnes tuées, 200 arrêtées et un général assassiné. Des mouvements salafistes appelaient à protester contre la destitution du président islamiste Mohamed Morsi il y a un an et demi. Depuis le coup de force de l’armée contre M. Morsi, plus de 1 400 manifestants islamistes ont été tués par la police et l’armée, essentiellement au Caire, et plus de 15 000 Frères musulmans ont été emprisonnés.
TURQUIE – Le pape appelle au « dialogue interrreligieux ». En visite hier à Ankara, le pape François a exhorté la Turquie musulmane à montrer l’exemple du « dialogue interreligieux » pour endiguer le fondamentalisme islamiste à ses frontières. Au pouvoir depuis 2003, le président Erdogan, qui recevait le pape dans son nouveau palais très luxueux a joué la proximité avec son invité.
AUTRICHE – Djihad : 13 recruteurs présumés ont été arrêtés. Treize personnes soupçonnées d’avoir recruté des candidats pour le djihad en Syrie ont été arrêtées lors d’un vaste coup de filet hier matin en Autriche. Le coup de filet, qui a mobilisé 900 policiers, s’est déroulé dans des logements, des mosquées et d’autres lieux de prière à Vienne ainsi qu’à Graz, deuxième ville du pays (sud), et à Linz (nord).
POLTIQUE – Congrès du Front national ce week-end à Lyon. Après la ligne Marine, la phase programme. Si le Front national a lissé ses aspérités, il va poursuivre son renouvellement et travailler à un programme pour confirmer en 2015 et 2017 les succès électoraux de 2014.
ELECTION – C’est jour de vote à l’UMP. Le nouveau président connu dès ce soir ?
PARLEMENT – Débat sur le Proche-Orient. La France reconnaîtra la Palestine si… En une phrase, le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a fixé les limites des débats engagés hier à l’Assemblée nationale : « Si la relance des pourparlers (entre Palestiniens et Israéliens) échoue, la France reconnaîtra l’Etat de Palestine ». Une échéance qu’il estime lui-même à environ deux ans.
INTEMPERIES – Le sud sous les eaux : quatre morts. Plusieurs départements en alerte orange voire rouge. Le Var a une fois de plus payé un lourd tribut aux dérèglements climatiques de l’automne : les intempéries ont fait quatre morts en 24 heures.
Mini-tornade dans l’Hérault
Dans la commune de Sérignan, dans l’Hérault, balayée par une mini-tornade, un couple a été enseveli dans la maison. Le pire était redouté. L’homme et la femme sont finalement indemnes. La mini-tornade avec des bourrasques à 165 km/h.
CONSOMMATION – Le tarif des assurances à la hausse. Auto, habitation, santé… C’est prévu pour 2015. Attention mauvais nouvelles pour 2015 : les consommateurs doivent s’attendre à des augmentations de leurs assurances.
EDUCATION – Douche écossaise pour les universités. Les crédits revus à la baisse. Un coup de rabot de 70 millions dans les budgets 2015 des facultés met en ébullition le monde universitaire.
CONGRES – Non, le français n’est pas en déclin. Le 15e sommet de la Francophonie se tient aujourd’hui et demain à Dakar au Sénégal. L’organisation internationale de la francophonie (OIF) organise son 15e sommet. Concernant l’usage du français dans le monde, l’heure est à l’optimisme. Contrairement aux idées reçues.
PROCHE-ORIENT – Reconnaissance de la Palestine : une fracture française. Débat aujourd’hui à l’Assemblée nationale sur un sujet très sensible. La reconnaissance de l’Etat palestinien par l’Assemblée nationale sera officiellement examinée mardi 2 décembre. Les députés, très partagés sur ce thème brûlant, en débattront dès aujourd’hui. La France ira-t-elle dans le sens de l’Histoire en reconnaissant l’Etat palestinien ? De celle en tout cas que suivent la plupart des pays européens : la Suède, premier pays occidental à prendre fin octobre cette position, puis les parlementaires britanniques, suivis par l’Espagne et l’Irlande.
135 C’est le nombre d’Etats, membres de l’Organisation des Nations Unies, qui considèrent aujourd’hui l’Etat palestinien comme un égal, sur les 193 pays que compte l’ONU, soit 69,9 %. A noter que huit membres de l’UE l’avaient reconnu avant leur adhésion.
« C’est le chemin de la paix qu’il convient de retrouver au plus vite. Chacun en connaît les conditions : un Etat palestinien démocratique et viable, vivant au côté de l’Etat d’Israël en sécurité ». François Hollande, Président de la République française, 28 août 2014, Paris
EUROPE – Paris-Berlin : promesses de réformes. Rapport sur la coopération franco-allemande. La France et l’Allemagne tentent de relancer leur « couple » et la croissance en Europe, avec un cocktail de réformes.
GRANDE-BRETAGNE – Du poulet contaminé. Soixante-dix pour cent de la viande de poulet vendue dans les supermarchés britanniques est contaminée par la bactérie Campylobacter qui peut être mortelle dans certains cas. Presque 18 % des produits concernés présentent même un taux de contamination au-delà des limites tolérées.
INTERVIEW – Congrès du Front national ce samedi à Lyon. Pour Marine Le Pen, le FN est dédiabolisé. La présidente du Front national, qui nous accorde une interview exclusive, se dit prête à assumer le pouvoir et se propose d’organiser « dans les six mois » après son élection un référendum sur le maintien de la France dans l’UE.
ZOOM – Manuel Valls tient bon face aux maires. Manuel Valls a consenti hier aux maires réunis en congrès quelques gestes, dont la pérennisation de l’aide pour la réforme des rythmes scolaires, sans toutefois reculer sur l’ampleur des économies de 11 milliards d’euros imposées aux collectivités territoriales. Attendu de pied ferme par les élus qui pestent d’abord contre la cure d’amaigrissement financier à laquelle ils sont contraints, le Premier ministre a passé l’épreuve sans trop de casse, en desserrant un peu le corset budgétaire. Il n’y a pas eu de sifflets et le Premier ministre a même été applaudi.
SANTE – Grippe aviaire : surveillance renforcée. La France a décidé hier de relever le risque de réintroduction de la grippe aviaire sur le territoire à « modéré ». Ce niveau d’alerte induit un renforcement des mesures de biosécurité notamment en matière d’alimentation et d’abreuvement des volailles et une surveillance accrue par les éleveurs des signes cliniques évocateurs de la maladie. Cette décision fait suite à la survenue récente d’un cas dans l’avifaune sauvage au nord de l’Allemagne. C’est la première fois que le gouvernement relève le niveau depuis 2007.
SOCIAL – Inarrêtable hausse du chômage. Pas de retournement en vue du marché du travail. Encore un record. En deux ans et demi de mandat, le président François Hollande n’a connu que trois mois de baisse du chômage sur 30. Comme son prédécesseur de décembre 2009 à avril 2012. Depuis mai 2012, on compte 537 000 demandeurs d’emploi supplémentaires.
POLITIQUE – UMP : Sarkozy, un favori bousculé ? Les militants vont désigner leur président par internet. Plus de 268 000 adhérents de l’UMP sont appelés à choisir leur nouveau patron parmi les trois candidats, à partir de ce vendredi 20 heures jusqu’à demain samedi.
INTEMPERIES – Inondations dans le Var : au moins un mort. Violentes précipitations et crues. Le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve a confirmé hier soir la mort d’une femme dans le Var, alors que trois disparus étaient recherchés.
SOCIETE – Autoroutes : la hausse, encore et toujours. A partir du 1er février 2015, les prix des péages augmenteront. Une hausse moyenne de 0,57 % des tickets de péage a été proposée par les sociétés d’autoroutes. L’Etat va tenter de limiter l’impact sur les usagers.
ECONOMIE – Pétrole moins cher : une fausse bonne nouvelle ? Réunion aujourd’hui à Vienne, en Autriche, de l’Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole (OPEP). Les pays exportateurs de pétrole s’entendront-ils pour faire remonter les prix ? Ce serait une mauvaise nouvelle pour les automobilistes, mais le pétrole bon marché a aussi des inconvénients. (suite de l'article dans la rubrique "ECONOMIE" du blog)
EUROPE - Un petit plan pour faire le maximum. Le président de la Commission, Jean-Claude Juncker, a présenté son plan d'investissement pour l'Union. Les "315 milliards d'investissements" annoncés se réduisent à une vingtaine de milliards d'argent frais. A voir si cela aidera vraiment à relancer l'économie de l'Union. (suite de l'article dans la rubrique "HISTOIRE DE L'EUROPE" du blog)
ALGERIE - Otage français mort en septembre. Un des assassins d'Hervé Gourdel tué par l'armée. Le ministre algérien de la Justice, Tayeb Louh, a assuré hier que l'un des auteurs présumés de l'assassinat du guide français Hervé Gourdel a été tué en octobre par l'armée algérienne dans le cadre d'une opération antiterroriste.
Hervé Gourdel était un guide de montagne niçois de 55 ans, parti en vacances en Algérie. Il a été enlevé le 21 septembre dans la massif montagneux du Djurdjura en Kabylie, peu de temps avant d'être exécuté. Le groupe Jund al-Khalifa ("les soldats du califat") avait revendiqué ces actes comme des représailles face à l'engagement de la France dans les frappes aériennes contre le groupe Etat islamique (EI) en Irak.
Depuis, la justice algérienne a lancé des poursuites contre quinze personnes, actuellement en fuite, soupçonnées d'avoir participé à l'enlèvement. Toutes de nationalités algériennes, elles sont poursuivies pour "création d'un groupe armé terroriste, prise d'otage et assassinat avec préméditation".
ETATS-UNIS - La colère de Ferguson s'étend. Alors que la petite ville américaine de Ferguson a connu une deuxième nuit agitée, entre mardi et mercredi, à la suite du non-lieu prononcé en faveur du policier ayant abattu un jeune Noir, des arrestations ont eu lieu à Los Angeles et à Oakland. En marge des manifestations qui se sont déroulées, mardi dans ces deux villes de Californie, 180 personnes ont été interpellées. Des violences et des dégradations ont été commises à Oakland.
EGYPTE - Sissi en visite en France. Le président égyptien Abdel-Fattah al-Sissi, en tournée européenne pour conforter son statut de poids lourd régional, a entamé hier une visite d'Etat en France dominée par les grandes crises au Moyen-Orient. Après la rencontre, M. Hollande a appelé l'Egypte à poursuivre son "processus de transition démocratique" et a prôné une relation "claire" entre Paris et le Caire.
NAMBIE - Premier vote électronique d'Afrique demain. La Nambie organise demain le premier vote électronique d'Afrique pour des élections présidentielle et législatives. Le scrutin semble gagné d'avance pour le parti au pouvoir, malgré la grogne sociale, et devrait amener plus de femmes au pouvoir. Environ 1,2 million de Namibiens sont appelés aux urnes.
RDC - Denis Mukwege reçoit le prix Sakharov. Le gynécologue-obstétricien de 59 ans congolais Denis Mukwege a affirmé hier qu'il fallait "soigner" la République démocratique du Congo (RDC), en recevant le prix Sakharov 2014 au Parlement européen pour le combat qu'il mène en faveur des femmes victimes de violences sexuelles. Le président du Parlement européen, Martin Schulz, a salué un homme "qui se bat pour la dignité des femmes, la justice et la paix dans son pays".
POLITIQUE - UMP : Bruno le Maire, le challenger. Le député de l'Eure est parti de rien et apparaît désormais comme un concurrent crédible de Nicolas Sarkozy. Bruno le Maire ne veut pas la fin de l'UMP mais son renforcement. Renouveau des pratiques politiques, transparence, exemplarité : des thèmes qui se sont imposés dans la campagne.
EMPLOI - Le BTP en chute, l'intérim en recul. Rien ne va plus dans le bâtiment ! Le nombre de salariés intérimaires a dégringolé de 20,6 % sur un an entre octobre 2013 et le même mois de 2014. Logiquement, cette chute plombe l'emploi intérimaire dans son ensemble qui a baissé de 2,9 % sur la même période l'an dernier, d'après le Baromètre Prism'emploi. Les effectifs ont toutefois progressé dans la majorité des autres secteurs : services (+1,9 %), commerce (1,8 %) et industrie (0,1 %).
SANTE - Public et privé égaux face à l'amiante. A compter de 2015, les agents exposés à l'amiante pourront bénéficier des mêmes droits que les salariés du privé vis-à-vis de l'amiante. Cet isolant cancérigène est désormais interdit en France. Il serait à l'origine de 10 à 20 % des cancers du poumon.
ENVIRONNEMENT - Les bergers crient au loup. Les bergers réclament un "nouveau plan loup efficace" afin de faire face aux attaques de leurs troupeaux : 8 000 bêtes victimes dans 29 départements depuis le début de l'année. Une délégation d'Auvergne et de Champagne-Ardenne notamment doit être reçue aujourd'hui par le ministre de l'Agriculture.
SOCIETE - Un vote sur l'IVG. Les députés ont voté hier une proposition de résolution à valeur symbolique réaffirmant le "droit fondamental" à l'IVG en France et en Europe. Cette initiative était destinée à marquer le 40e anniversaire de la loi sur la légalisation de l'avortement dont l'examen avait débuté le 26 novembre 1974.
SOCIETE - Environnement : quelle feuille de route ? François Hollande ouvre aujourd'hui son rendez-vous "vert" annuel. Pendant deux jours, ONG, syndicats et politiques se réunissent pour définir les priorités en matière d'écologie. Avec un grand rendez-vous en ligne de mire : la conférence de Paris sur le climat fin 2015.
SANTE - Chirurgie : le robot Da Vinci Xi opère. Arrivée en France du premier robot chirurgical de quatrième génération. Hier, le Da Vinci Xi, premier robot chirurgical de quatrième génération, a été inauguré à l'Institut Gustave-Roussy de Villejuif. Cet outil ultra-technologique va rendre les opérations moins intrusives.
SOCIETE - L'IVG, un véritable droit ou une exception ? Il y a 40 ans, s'ouvrait le débat sur la loi Veil pour la légalisation de l'avortement. Les députés examinent cet après-midi un texte visant à réaffirmer l'avortement en tant que "droit fondamental". Inscrite dans la loi, l'IVG reste la cible des "pro-vie" et de l'Eglise.
220 000 interruptions volontaires de grossesse sont pratiquées en moyenne chaque année en France depuis 2006. Cela représente 1,5 % des femmes âgées de 15 à 40 ans.
"Il y avait tellement d'hypocrisie dans cet hémicycle rempli essentiellement d'hommes, dont certains cherchaient en sous-main des adresses pour faire avorter leur maîtresse ou quelqu'un de leurs proches". Simone Veil, l'ex-ministre de la Santé à témoigné dans "Les hommes s'en souviennent, un loi pour l'Histoire" (Ed. Stock, 2004)
29 novembre 1975
Le projet de loi dépénalisant l'avortement, considéré alors comme un crime passible de 5 ans de réclusion, est adopté à l'Assemblée nationale par 284 voix (essentiellement celles de la gauche et des centristes) pour et 189 contre. Promulguée le 17 janvier 1975, la loi Veil autorise l'Interruption Volontaire de Grossesse (IVG) pendant cinq ans. L'autorisation sera rendue définitive par la loi de décembre 1979. Depuis la loi Veil n'a cessé d'être modernisée.
1981 - Arrêt Lahache, la femme est seule juge de la nécessité de recourir à l'IVG
1982 - Remboursement partiel de l'IVG par l'assurance-maladie
1983 - Création du délit d'entrave à l'IVG puni de deux ans de prison et de 30 000 euros d'amende
2001 - Le délai légal pendant lequel une parturiente peut avoir recours à une IVG est porté de 10 à 12 semaines de grossesse. La jeune fille mineure peut y recourir sans l'autorisation de ses parents.
2013 - L'IVG est remboursée à 100 % par la Sécurité sociale et le tarif de l'acte médical revalorisé pour augmenter le nombre de praticiens. Il varie de 200 euros pour une IVG médicamenteuse à plus de 600 pour un acte chirurgical.
2014 - La loi Vallaud-Belkacem sanctionne toute entrave à l'information sur l'IVG et supprime la "condition de détresse" avérée que la loi de 1975 exigeait.
ETATS-UNIS - A Ferguson, la crainte d'émeutes raciales. Le policier blanc qui a tué le jeune Michael Brown ne sera pas poursuivi. Les tensions raciales hantent de nouveau les Etats-Unis. Le non-lieu dans l'enquête sur la mort d'un jeune noir, qui intervient dans un contexte lourd, a provoqué des violences dans la ville du Missouri.
RELIGION - Le pape recadre l'Europe. François à Strasbourg devant le Parlement européen. Le pape François, entouré d'une bulle étanche, aura finalement passé quatre heures et demie sur le sol alsacien. Et, surtout, européen. Face au Parlement des 28, le souverain pontife a rappelé l'Union à son devoir : servir l'humain. Et rester solidaire.
PORTUGAL - José Socrates en prison. Séisme politique au Portugal : après son arrestation vendredi, l'ex-Premier ministre José Socrates (de 2005 à 2011) a été placé en détention provisoire. Figure emblématique du Parti socialiste portugais est désormais détenu numéro 44 à la prison d'Evora. Le placement en détention d'un ancien chef du gouvernement constitue une première historique dans ce pays.
TUNISIE - Second tour Essebsi Marzouki en décembre. Le second tour de la présidentielle opposera bien Béji Caïd Essebsi, chef du parti anti-islamiste Nidaa Tounès, au président sortant Moncef Marzouki. L'ex-Premier ministre Béji Caïd Essebsi est arrivé en tête. Avec 39,46 % des suffrages, il devance de six points le chef de l'Etat (33,43 %), selon les résultats officiels annoncés hier.
POLITIQUE - Nicolas Sarkozy, le retour. Le 29 novembre, les militants UMP choisissent leur président entre Hervé Mariton, Nicolas Sarkozy et Bruno le Maire. L'ancien président de la République signe, avec sa candidature à la présidence de l'UMP, son retour en politique. Un retour qui a un seul objectif : sa candidature à la présidentielle de 2017.
DIPLOMATIE - Moscou va devoir "patientez". La livraison des navires Mistral reportée sine die. Prise en étau entre ses alliés de l'Otan et la Russie, la France a reporté "jusqu'à nouvel ordre" la livraison du premier navire de combat Mistral commandé par Moscou : le président François Hollande "considère que la situation actuelle dans l'est de l'Ukraine ne permet toujours pas cette livraison. Il a donc estimé qu'il convenait de surseoir, jusqu'à nouvel ordre" à son autorisation. La décision a été accueillie par Moscou avec une prudence teintée de mise en garde : la Russie ne va pas "pour l'instant" poursuivre en justice la France. Toutefois, si la France ne livre pas le navire, la diplomatie russe menace d'un procès et de réclamer une amende conformément au contrat".
Le communiqué de l'Elysée a justement été publié hier pour répondre aux "échéances du contrat". Mais aucune précision sur ces échéances, ni sur les éventuelles pénalités auxquelles s'expose la France n'a été fournie par les autorités françaises. Pas plus que sur le devenir des marins russes envoyés en France pour se former au navire et le ramener en Russie. Le premier Mistral, le Vladivostok, devait initialement être remis à Moscou mi-novembre, dans le cadre d'un contrat de 1,2 milliard d'euros signé en juin 2011 entre la Russie et le constructeur naval DCNS sous l'ancien président Nicolas Sarkozy. Mais l'opération est au coeur d'un imbroglio diplomatico-militaire depuis que François Hollande a subordonné, début septembre, cette livraison très critiquée notamment aux Etats-Unis au règlement politique de la crise en Ukraine.
Le chef de l'Etat français a répété à plusieurs reprises ces dernières semaines que le cessez-le-feu prévu dans l'accord signé à Minsk le 5 septembre devait être "entièrement respecté" en Ukraine avant que Paris ne procède à la livraison du Vladivostok. Or la situation sur le terrain, dans l'est de l'Ukraine, s'est de nouveau dégradée.
COLLECTIVITES LOCALES - Investissements : où économiser ? Les prévisions évoquent des baisses de - 30 % d'ici 2017. Réunis en congrès à Paris, les maires constatent qu'ils vont devoir diminuer leurs budgets d'investissement à cause de la baisse des dotations. Ils le diront au Premier ministre demain.
COLLECTIVITES - Réforme territoriale. Carte des régions : adoptée in extremis. L'Assemblée a voté hier en seconde lecture la loi sur le redécoupage des régions lors d'un scrutin nettement plus serré qu'en première lecture. Ecologistes, centristes et dix frondeurs PS ont basculé de l'abstention à un vote hostile. Les députés ont adopté le texte, par 227 voix pour (257 PS, 8 PRG, 7 UMP, 5 UDI) 253 contre (dont 10 PS, 10 Front de gauche, 13 Verts) et 33 absentions.
En juillet, ils l'avaient voté par 261 pour, 205 contre et 85 abstentions. Jamais, depuis le début du quinquennat, un texte n'avait obtenu autant de votes hostiles et jamais tous les partis n'ont été autant divisés pas même sur la loi Taubira. A noter que le groupe qui est apparu le plus divisé est celui des radicaux de gauche avec 8 votes pour, 8 votes contre. Balle au centre ?
Le projet de loi crée 13 grandes régions métropolitaines, au lieu de 22 actuellement. Il fusionne l'Alsace avec la Lorraine et Champagne-Ardenne, le Nord-Pas-de-Calais avec la Picardie, et Midi-Pyrénées avec Languedoc-Roussillon, trois fusions plus ou moins contestées. Dans le grand est et le Languedoc-Roussillon, les élus de tous bords se sont divisés entre pro et anti-fusion.
Rhône-Alpes avec Auvergne
Les autres regroupements sont moins polémiques : Poitou-Charentes avec Limousin et Aquitaine (les élus pyrénéens de cette dernière région ont néanmoins choisi l'abstention ou le vote contre), les deux Normandie, Bourgogne et Franche-Comté ainsi que Rhône-Alpes avec Auvergne. Cette dernière restera la deuxième région de France par sa population et cette superficie comptera 12 départements à moins que le Cantal ne prenne l'option de migrer vers Midi-Pyrénées-Languedoc. Les radicaux et la droite entendent batailler sur le deuxième volet de la réforme, le texte sur les compétences des différentes collectivités.
SOCIETE - Les femmes battues bientôt mieux protégées. Moins de 20 % des femmes victimes de violences portent plainte contre leur partenaire. Pour mieux protéger les victimes, le gouvernement a promis hier de faciliter les démarches avec la police.
A SUIVRE - Les surgelés Picard sont à vendre. Le géant français du surgelé Picard, enseigne préférée des Français est à vendre : son propriétaire, la société d'investissement britannique Lion Capital, prépare la cession de l'enseigne. Toutes les options sont sur la table. Picard compte 920 magasins et 4 500 salariés en France. Le groupe génère 1,4 milliard d'euros de chiffre d'affaires.
SOCIETE - Prisons : un Guantanamo français ? Un "noyau dur" de militants islamistes se forme, selon les syndicats pénitentiaires. Dix-neuf islamistes radicaux sont regroupés dans un même secteur à la prison de Fresnes. Une "expérimentation", selon la Chancellerie, pour éviter le prosélytisme. Les surveillants s'insurgent. Avec la présence en Syrie et en Irak de quelques centaines de jeunes Français, la lutte contre le djihadisme est aujourd'hui une préoccupation majeure des autorités françaises.
Face à cet extrémisme religieux, une "phase d'expérimentation" - terme employé par le ministère de la justice lui-même - a été montée à la hâte fin octobre à la prison de Fresnes (Val-de-Marne) : dix -neuf islamistes radicaux sont en effet regroupés dans une unité de vie, sur un étage qui compte une centaine de détenus "pour un seul surveillant" selon les syndicats pénitentiaires.
"On n'a pas été avertis, et on nous a donné des explications très évasives", nous précisait hier Yoan Karar, surveillant à Fresnes depuis une dizaine d'années et représentant du Syndicat national pénitentiaire Force Ouvrière (majoritaire) : "ce n'est pas une initiative personnelle du directeur, ça vient d'en haut". Autrement dit, pointe-t-il, de Christiane Taubira, même si la garde des Sceaux a officiellement affirmé "être réservée sur ce regroupement".
Cette maison d'arrêt, qui compte 2 500 détenus (pou un nombre de places évalué à 1700), sert de "site pilote". Objectif, selon la Chancellerie : éviter le prosélytisme de prisonniers islamistes, détectés comme "recruteurs" ou embrigadeurs. Mais ce dispositif, qui fait débat, se heurte à plusieurs réalités : les conditions carcérales elles-mêmes, la pratique du culte en prison, le manque de formation des surveillants spécialisés, l'effet de groupe, le rapport de force. Et la tension monte. Les 7 et 10 novembre, certains de ces détenus ont refusé de réintégrer leurs cellules, un surveillant a été agressé. Quatre d'entre eux ont finalement été placés en quartier disciplinaire.
"Au quotidien, on voit se profiler un futur Guantanamo, souligne Yoan Karar. On a des appels à la prière collective, des prêches avec des appels au meurtre sur les surveillants, contre l'administrateur, des appels au djihad". Sans employer le terme d'échec, il affirme que ce n'est pas "une solution durable d'autant que ce noyau dur n'est pas isolé des autres détenus, dont certains en préventive : le prosélytisme prospère donc malgré tout".
Une "balle dans le pied" ?
Ce "test" à Fresnes est aussi contesté par Karim Mokhtari, ancien détenu, porte-parole de Carcéropolis, un site d'informations sur l'univers carcéral, qui craint lui aussi "un Guantanamo à la française". "Ce regroupement les conforte dans leurs modes de pensée, ils s'auto-alimentent dans leur discours radical, on empêche un brassage", dénonce-t-il au téléphone.
Face à cette montée en puissance du radicalisme en prison, il milite pour plusieurs solutions, comme "injecter des imams modérés, adapter des lieux de cultes aux différentes confessions, créer des espaces de parole". Sachant que les ultras-radicaux agissant en "sous-marin" ne sont pas inquiétés, et que ce sont les incarcérés fragiles, vulnérables, qu'il faut "mélanger". C'est "l'effet inverse" de la solution recherchée qui se produit selon Karim Mokhtari. "On se tire une balle dans le pied", estime, lui, Yoan Karar.
En France, sur près de 67 000 détenus, il y aurait actuellement plusieurs centaines d'islamistes radicaux surveillés, et une cinquantaine de prosélytes "actifs". Xavier Frère
COLLECTIVITES LOCALES - En congrès national cette semaine à Paris. Finances communales : les maires moroses et remontés. Dans un contexte de réduction drastique des dotations de l'Etat, les maires de France tirent le signal d'alarme et s'interrogent sur leur rôle dans les années à venir.
28 C'est en milliards le montant avancé par l'association des maires de France pour chiffrer la baisse des dotations de l'Etat en faveur des collectivités locales. Une baisse qui pour l'AMF ne sera pas sans conséquence sur l'investissement local, l'emploi et les services de proximité.
MAROC - Pluies meurtrières Plus de trente personnes sont mortes dans des intempéries "exceptionnelles" qui ont frappé ces derniers jours le sud du Maroc, aux portes du Sahara. La plupart des victimes ont été emportées par des oueds en crue. Hier, six personnes étaient toujours portées disparues.
DEFENSE - Les ressources ont été surévaluées. Il manque 2,2 milliards aux armées. François Hollande avait promis un budget de la Défense "sanctuarisé" de 2014 à 2019. Mais pour 2015, d'ores et déjà, une partie des recettes prévue fait défaut.
FISCALITE - Les retraites chapeaux surtaxées. L'Assemblée nationale a confirmé hier soir une hausse de la contribution additionnelle, à la charge des employeurs, sur les retraites chapeaux excédant 300 000 euros annuels. Le taux de cette contribution additionnelle doit passer de 30 % à 45 %. A l'initiative des centristes, l'Assemblée ayant adopté dans les mêmes termes que le Sénat cette contribution, elle sera validée sauf censure du Conseil constitutionnel.
SOCIETE - Journée mondiale de lutte contre les violences faites aux femmes aujourd'hui. En France, une femme meurt sous les coups tous les trois jours. La violence à l'égard des femmes est un véritable fléau en France. Une proposition de loi renforçant la protection des victimes sera votée jeudi prochain à l'Assemblée nationale.
ECONOMIE - La tentation de geler les salaires en France. Un rapport Franco-Allemand s'attaque aux 35 heures et au coût du travail. Les ministres de l'Economie français et allemand étudient et présenteront, jeudi, les préconisations explosives des deux économistes qu'ils ont mandatés pour tenter de relancer ensemble la croissance.
35 En Europe, le coût horaire du travail est en moyenne de 23,70 euros de l'heure. De 43 euros en moyenne en Suède à 3,70 euros en Bulgarie. Dans l'Europe des 28, la France se situe au 5e rang avec un coût de 35 euros. L'Allemagne, non loin derrière, à 31,70 euros (chiffres mai 2014).
ITALIE
Les salaires des fonctionnaires sont bloqués depuis six ans et cela va continuer en 2015. Il était prévu une augmentation des salaires (2,1 milliards en volume) mais Matteo Renzi y a renoncé pour maintenir le déficit dans les clous fixés par Bruxelles (3% du PIB).
BELGIQUE
120 000 manifestants, soit 1 % de la population totale du royaume, ont défilé le 6 novembre à Bruxelles pour protester contre le gel annoncé par le nouveau gouvernement. Face à ce raz-de-marée, la police a été débordée et la situation a dégénéré. Une grève générale est annoncée pour le 15 décembre.
ESPAGNE
Les salaires des fonctionnaires seront gelés en 2015 pour la cinquième année consécutive.
ROYAUME-UNI
Le gel des salaires du secteur public a été décidé en 2010. En 2012, le gouvernement a décidé de plafonner l'augmentation à 1 % maximum par an. Cette disposition est toujours en cours.
GRECE
Les plans d'économie ont conduit à plusieurs baisses de salaires pour les fonctionnaires, jusqu'à 40 % dans le domaine du transport.
Prévisions dans le privé
Le cabinet Aon Hewitt table sur des augmentations de 2,6 % en 2015 pour les entreprises françaises, soit à peu près la même chose qu'en 2014. C'est moins que ce qui est prévu chez nos voisins : 3 % en Allemagne, 3,1 % au Royaume-Uni et 3,3 % en Italie.
Emmanuel Macron à la manoeuvre
Le rapport qui va être présenté ce jeudi va demander un effort de pédagogie de la part du ministre de l'Economie. Mais il a un mérite au sujet de 35 heures : sa constance. Il a confirmé, pas plus tard que la semaine dernière, son souhait de les "moderniser" et a tracé la voie vers une "flexibilité négociée", devant une commission d'enquête de l'Assemblée.
AFRIQUE - Boko Haram - nouveau massacre. Dans cette région, depuis 2009 : des milliers de civils tués, 1,5 million de déplacés. Au bord du lac Tchad, quarante-huit vendeurs de poissons ont été tués par le groupe terroriste qui se dit désormais à la tête d'un "califat islamique". L'état d'urgence a pourtant expiré jeudi.
PAYS PRODUCTEURS DE PETROLE - Réunion jeudi à Vienne. Tensions autour du prix du brut. L'OPEP tiendra sa plus importante réunion depuis des années, bousculée par la chute des cours du pétrole qui attise les divisions en son sein, entre partisans d'une baisse de production et défenseurs du statu quo. A la pompe, la facture de carburant ne s'allège guère, son prix étant composé à 48 % de taxes.
L'automobiliste français aura tout au plus pu constater une baisse de 5 % du prix du gazole depuis le début de l'année pour un coût moyen de 1,26 euros en novembre. Négocié depuis trois ans autour de 100 dollars le baril, le cours du pétrole en revanche a plongé de manière quasi-ininterrompue depuis la mi-juin sous l'effet conjoint de l'envolée de l'extraction de pétrole de schiste aux Etats-Unis et du ralentissement de la croissance mondiale.
Le 13 novembre, le cours du baril de Brent à Londres - principal baromètre du marché pétrolier - a même chuté jusqu'à 77,92 dollars, sois une dégringolade de 32 % en cinq mois. Cette baisse est la plus violente enregistrée dans le secteur depuis le cataclysme de 2008, lorsque le pétrole s'était effondré après des records historiques à près de 150 dollars le baril.
De quoi tendre les débats entre les ministres des douze Etats de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), qui se retrouveront jeudi dans la capitale autrichienne pour revoir leur plafond collectif de production, figé depuis trois ans à 30 millions de barils par jour (près du tiers du pétrole brut extrait quotidiennement dans le monde).
Le Venezuela et l'Iran contre la chute des cours
Car cette chute pèse lourdement sur les recettes budgétaires de ses membres et certains poussent ouvertement le cartel à passer à l'action en réduisant sa production, dans l'espoir de stabiliser, voir redresser les prix du brut. A commencer par le Vénézuela, aux finances très fragilisées et donc ultra-dépendantes des recettes pétrolières. Dans un discours alarmiste lundi dernier, le président vénézuélien Maduro a évoqué la tenue d'"une réunion spéciale des pays OPEP et non OPEP pour très bientôt afin de prendre des décisions en faveur du pétrole et des prix du pétrole".
Le ministre iranien du Pétrole fait également campagne dans ce sens. Hors OPEP, la Russie travaille aussi sur une possible baisse de sa production. Mais l'Arabie Saoudite, chef de fil du cartel dont elle assure à elle seule le tiers de la production, et chantre du statu quo ces dernières années, semble rester sourde à ces préoccupations. Nombre d'observateurs la soupçonnent d'encourager en sous-main la chute des cours, en ayant réduit en partie les prix auxquels elle exporte sa production afin d'entraver la production américaine d'or noir, qui nécessite des cours plus élevés pour être rentable.
D'autres y voient la preuve d'une "guerre aux parts de marchés" à laquelle se livreraient les membres de l'OPEP en coulisses. "Le consensus minimal qui semble le plus probable est un engagement (des membres) à mieux respecter le plafond de 30 millions de barils par jour", estiment le analystes de la banque allemande Commerzbank.
TUNISIE - Essebsi, le favori, nouveau président ? Devant les bureaux de vote, chez eux ou dans la rue, les Tunisiens discutaient hier avec passion de leur choix pour cette présidentielle historique. 27 candidats étaient en lice dont le président sortant Moncef Marzouki et le chef du parti vainqueur des législatives, Béji Caïd Essebsi donné favori. Théoriquement, l'instance électorale a jusqu'au 26 novembre pour annoncer les résultats et la tenue d'une deuxième tour fin décembre si aucun candidat n'obtient de majorité absolue.
Dès hier soir, bravant l'interdiction de leurs publications, la télévision d'Etat tunisienne a annoncé un premier sondage réalisé à la sortie des urnes par l'institut 3C plaçant Essebsi (47,8 %) loin devant Marzouki (26,9 %), à la tête de l'Etat depuis fin 2011. La grande perdante pourrait être la participation dont le taux était assez mesuré : 53,73 % des 5,3 millions d'électeurs tunisiens avaient voté vers 16 H 30 (heure locale), une heure et demie avant la fermeture des bureaux de vote. A l'issue du scrutin, aucun incident majeur n'avait été signalé, même si la campagne du président a accusé des partisans d'Essebsi, d'avoir voulu l'attaquer.
AFGHANISTAN - 50 morts dans un attentat suicide. L'attentat suicide perpétré hier par un kamikaze à moto lors d'un match de volley-ball dans l'est de l'Afghanistan à fait quelque 50 morts et 60 blessés. Les victimes sont des civils et des policiers locaux. Hier, l'attaque n'avait pas été revendiquée mais les talibans ne revendiquent généralement pas les attentats visant des civils, leurs cibles privilégiées étant les forces de sécurité afghanes.
AUTRICHE - Nucléaire iranien : course contre la montre. Une course contre la montre était engagée hier à Vienne dans les négociations sur le programme nucléaire de Téhéran, à l'approche de la fin, lundi soir, du délai imparti pour sceller un accord mettant un terme à 12 ans de tensions internationales.
ISRAEL - Un Etat plus juif que juif ? Le gouvernement israélien a approuvé hier un projet de loi visant à renforcer le caractère juif de l'Etat hébreu au détriment de son caractère démocratique selon ses détracteurs.
POLITIQUE - Hollande de retour à Florange. Le président honore sa promesse de revenir tous les ans en Lorraine. Le chef de l'Etat inaugurera aujourd'hui des sites d'avenir en Lorraine. Sur le site des hauts fourneaux fermés, il mettra en avant la réindustrialisation d'une région sinistrée.
URBANISME - Grenoble : la pub interdite en ville. Le maire écologiste choisit de renoncer à 150 000 euros de redevance annuelle. Comme Sao Paulo, au Brésil, Grenoble va enlever les affiches publicitaires de ses rues et faire démonter tous ses panneaux, colonnes et autres "sucettes" JCDecaux. Il s'agit d'une première pour une grande ville européenne.
SOCIAL - Unis contre la politique familiale du gouvernement. Plusieurs centaines de personnes ont protesté hier dans plusieurs villes de France contre la politique familiale du gouvernement. En cause : la réforme du congé parental et la modulation des allocations familiales en fonction des revenus.
SANTE - Chikungunya : près de 875 000 cas. Le virus gagne du terrain. Près de 875000 personnes seraient touchées par le chikungunya dans 40 territoires des Caraïbes et des Etats d'Amérique (centrale et du Sud) ainsi que les Etats-Unis, affirme la cellule interrégionale d'épidémiologie (Cire) de l'Institut de Veille (InVS).
Parti de Saint-Martin en décembre 2013, le virus a, en moins d'un an, gagné toutes les îles de la mer des Carïbes et pris pied sur le continent : la Floride (Etats-Unis), tous les états d'Amérique centrale et les pays d'Amérique du Sud ayant une façade maritime avec la Caraïbe ont recensé des cas autochtones c'est-à-dire transmis localement et non plus seulement "importé" par une personne revenant d'une zone d'épidémie
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