semaine du 9 au 15 juin 2014 - La Tribune - le Progrès
SANTE - Pourquoi la France craint une épidémie de chikingunya alors que le propagation liée au moustique tigre s'étend aux Antilles. Les autorités sanitaires craignent une propagation de cette infection en France métropolitaine. Dix-huit départements du sud de la France sont placé sous haute surveillance.
47 C'est le nombre de cas confirmés de chikingunya dans l'Hexagone depuis le 1er mai, sur 151 cas suspects rapportés aux autorités sanitaires. Quinze cas de dengue ont également été recensés. Il s'agit à 95 % de personnes qui revenaient d'un séjour aux Antilles.
En France métropolitaine, c'est Aedes albopictus qui est le vecteur potentiel. L'Aedes albopictus de son nom latin est une espèce envahissante reconnaissable à ses rayures noires et blanches. Apparue au début des années 2000 à la frontière italienne, elle a progressivement colonisé l'Europe méridionale et elle est désormais implantée dans dix-huit départements du Sud de la France.
PROCHE-ORIENT - Contre-Offensive de l'armée irakienne. Les Etats-Unis déplient un porte-avions et deux navires dans le Golfe. En Irak, la situation sur le terrain reste confuse. L'assaut djihadiste sur Bagdad n'a pas eu lieu et les forces gouvernementales auraient même repris plusieurs villes.
UKRAINE - 49 morts dans une attaque. Un avion de transport militaire ukrainien a été abattu hier par des séparatistes pro-russes, faisant 49 morts. Cette attaque met à mal l'espoir d'une détente né ces derniers jours après de premiers contacts entre Kiev et Moscou. Cette attaque près de l'aéroport de Lougansk est la plus meurtrière dans les rangs des forces ukrainiennes.
CISJORDANIE - Trois Israéliens enlevés. Trois jeunes Israéliens, âgés de 16 à 19 ans, sont portés disparus dans le secteur de Hébron, en Cisjordanie depuis jeudi soir. Ils ont été enlevés par des activistes palestiniens présumés, a affirmé hier un haut responsable militaire israélien. Une opération militaire était en cours dans la zone hier soir. Des dizaines de Palestiniens ont été arrêtés. Un communiqué, posté sur internet et dont l'authenticité n'a pu être confirmée, a revendiqué le rapt au nom d'un groupe qui se fait appeler "Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) - branche Palestine-Cisjordanie".
SOCIAL - SNCF : Sud et la CGT ne lâchent rien. Le mouvement de grève est reconduit pour ce dimanche. Faute d'accord entre l'Etat et les grévistes, la circulation des trains devrait être encore perturbée aujourd'hui, à deux jours du débat par l'Assemblée de la réforme ferroviaire.
POLITIQUE - Manuel Valls : "Oui la gauche peut mourir". Pour son premier discours devant le conseil national du Parti socialiste en tant que chef du gouvernement, Manuel Valls a lancé hier un sévère avertissement aux socialistes : "Oui, la gauche peut mourir", a-t-il lancé à ses camarades réunis à la Maison de la chimie, à Paris, pointant également le risque de voir Marine Le Pen arriver au second tour de l'élection présidentielle de 2017.
"Nous sentons bien que nous sommes arrivés au bout de quelque chose, au bout peut-être même d'un cycle historique pour notre parti", a mis en garde le Premier ministre, soulignant le fait que "la gauche n'a jamais été aussi faible dans l'histoire de la Ve République".
Seule solution, selon lui ? "Tenir bon, dans la durée" sur les réformes et une politique de l'offre qu'il affirme assumer pleinement. "Je n'ai qu'une certitude: prendre un autre chemin nous conduirait à l'échec" a-t-il estimé, invitant les parlementaires à voter dans les prochaines semaines les deux textes traduisant le pacte de responsabilité et de solidarité : le projet de loi de finances rectificative et le projet de loi de financement de la Sécurité sociale. Ce pacte, qui prévoit 50 milliards d'euros d'économies, ne fait pas l'unanimité auprès des parlementaires socialistes, dont une partie menace de s'y opposer.
GRENOBLE - Un recruteur de djihadistes a été expulsé. Il avait été arrêté le 3 juin. Le ressortissant tunisien de 28 ans, arrêté le 3 juin à Grenoble et suspecté de recruter de jeunes djihadistes pour les envoyer en Syrie, a été expulsé jeudi soir vers son pays d'origine.
SOCIETE - Pouce et Tétine sont dans le collimateur. Les orthodontistes tirent la sonnette d'alarme. Sucer son pouce ou une tétine déforme la mâchoire et la dentition, préviennent les professionnels de santé qui conseillent aux parents d'aider leurs enfants à s'en passer.
SOCIETE - Grogne sociale : est-il possible de réformer la France ? Cheminots, intermittents, chauffeurs de taxis, Bonnets rouges. Derrière les nombreux conflits de ce chaud printemps social se profile une ligne rouge : celle des statuts et des acquis catégoriels, dans lesquels les intéressés refusent toute ingérence.
44 milliards d'euros : c'est le montant de la dette ferroviaire en France L'Union européenne pousse à ce que la somme soit réintégrée dans les chiffres de la dette publique, ce qui n'est pas le cas actuellement. A la création de RFF en 1997, dont le but était de permettre le désendettement de la SNCF, la dette se montait à 20 milliards d'euros.
SOCIAL - Intermittents : le bras de fer. Ils défendent leur régime d'indemnisation chômage. La colère des travailleurs du spectacle, opposés à la révision de leur statut, gronde et essaime dans l'Hexagone. Les festivals d'été tremblent.
PROCHE-ORIENT - Assaut imminent contre Bagdad. Les Djihadistes convergent vers la capitale, devenue ville morte. Les djihadistes avancent sur Bagdad tandis que les compagnies américaines évacuent leur personnel. Le principal dignitaire chiite a appelé à prendre les armes contre les insurgés.
THAILANDE - La junte lève le couvre-feu dans tout le pays. La junte thaïlandaise a annoncé hier soir la levée du couvre-feu dans tout le pays, trois semaines après le coup d'Etat qui l'a menée au pouvoir. Soulignant qu'il n'y avait "pas de signe de violence", la junte à levé le couvre-feu pour "réduire l'impact sur la vie des gens et pour promouvoir le tourisme", selon un ordre lu à la télévision. Le coup d'Etat avait entraîné une baisse du tourisme, secteur clé de l'économie du pays, en raison du couvre-feu et de mises en garde aux voyageurs émises par des dizaines de pays.
MOBILITE - Permis de conduire : plus vite, plus jeune. Le ministère de l'Intérieur a présenté hier la réforme du permis B. Chaque année, près de 800 000 candidats se présentent à l'examen. Le gouvernement veut permettre d'obtenir le carton rose dès 17 ans et demi, avec des délais raccourcis.
SANTE - Le baclofène sera remboursé. Pour lutter contre la dépendance à l'alcool. A partir d'aujourd'hui, le baclofène pourra être remboursé par la Sécurité sociale dans le cadre d'un traitement contre la dépendance à l'alcool. L'arrêté est paru hier au journal officiel.
C'est la suite logique de son autorisation, en mars dernier, dans la lutte contre l'alcoolisme. Initialement, ce médicament était conçu pour lutter contre les contractures particulières qu'engendrent des maladies neurologiques sévères. Son usage contre l'alcoolisme a été popularisé par le Pr Olivier Ameisen (aujourd'hui décédé) dans on livre le Dernier verre, en 2008. Il y racontait comment ce médicament l'avait aidé dans son propre sevrage.
Aide au sevrage
Depuis, des dizaines de milliers de malades l'utilisaient dans ce but, mais en dehors de tout cadre légal. En mars dernier, l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a autorisé l'usage de ce décontractant musculaire dans la dépendance à l'alcool dans un cadre très précis. Il s'agit d'une Recommandation temporaire d'utilisation (RTU) pour trois ans. Cette procédure permet d'évaluer l'usage de molécules qui n'ont pas encore d'autorisation de mise sur le marché (AMM).
C'est le cas du baclofène qui a une AMM pour son utilisation classique (et est remboursé dans ce cas), mais pas dans la lutte contre l'alcoolisme. Le baclofène ne pourra être prescrit qu'après échec des autres traitements disponibles" chez les patients alcoolo-dépendants, dans deux indications : l'aide au maintien de l'abstinence après sevrage chez des patients dépendants à l'alcool, et la réduction majeure de la consommation d'alcool chez des patients à haut risque.
Il devra être prescrit à des doses progressives, et au-delà d'un certain seuil, le médecin devra solliciter un deuxième avis auprès d'un collège expérimenté dans la prise en charge de l'alcoolo-dépendance.
La France pionnière
Pour Marisol Touraine, le remboursement du baclofène est "une grande avancée pour les patients". Dans un communiqué, la ministre de la Santé rappelle que "la France est le premier pays à reconnaître la réalité de l'utilisation de ce médicament, et son efficacité dans la lutte contre l'alcoolisme". Elodie Bécu
PROCHE-ORIENT - Irak et Syrie au coeur d'une spirale infernale; Les djihadistes de l'EIIL marchent sur Bagdad. Les djihadistes menacent en même temps Bagdad et Damas. Tout le Proche-Orient est ébranlé par cette guerre entre sunnites et chiites, entre radicaux islamiques et pays occidentaux.
Le monde assiste médusé, à l'ultime conséquence de l'invasion américaine de l'Irak en 2003, qui a eu pour effet de déstabiliser durablement ce pays que se disputent aujourd'hui les sunnites et les chiites.
------------------------------- Questions à Mathieu Guidère -------------------------
Universitaire , islamologue
"C'est une revanche des sunnites sur les chiites"
Peut-on craindre la chute du régime irakien ?
Bien sûr. Le rapport des forces entre sunnites et chiites est en train de basculer. Contre les chiites majoritaires, au pouvoir, les sunnites se révoltent au sein d'une alliance entre les djihadistes de l'EIIL, les milices tribales et une partie de la population. On assiste à la revanche des sunnites sur les chiites.
y-a-t-il une risque le k'Irak se retrouve dans une situation de guerre civile, comme la Syrie ?
Le risque est fort. Le Premier ministre irakien Nouril al-Maliki a décidé d'armer les milices chiites Exactement comme Bachar al-Assad avait armé ses miliciens shabiha au début de l'insurrection en Syrie.
Quels sont les soutiens des uns et des autres dans cet affrontement entre sunnites et chiites ?
Les sunnites sont soutenus principalement par l'Arabie saoudite et les chiites par l'Iran. Il y a deux arbitres. Les Américains veulent lutter contre le terrorisme, mais ne souhaitent pas intervenir dans un conflit confessionnel.
Les Turcs sont d'accord pour aider à la résolution du conflit mais sont opposés à la création d'un Etat kurde sunnite contre leur frontière.
Les Américains envisagent des frappes aériennes pour défendre le régime irakien. Peuvent-ils aller plus loin ?
Ils se limiteront à des frappes aériennes, mais celles-ci seront contre-productives car trop coûteuses en victimes civiles.
Finalement, ce qui arrive aujourd'hui est-il la conséquence de l'intervention américaine contre Sadda Hussein en 2003 ?
Effectivement, c'est la suite de cette bêtise commise par les Américains qui ont favorisé les chiites en Irak au détriment des sunnites. Propos recueillis parc Ludovic Bassand
500 000 personnes seraient en train de fuir les zones de combats en Irak, pour la plupart des familles avec des enfants, selon l'office international pour les migrations. Ce flot pourrait grossir en cas de combats autour de Bagdad et devenir ingérable très rapidement.
"Personne n'est plus fou que vous, sauf ceux qui vous acceptent comme Premier ministre et commandant. Vous avez perdu une occasion historique pour votre peuple de contrôler l'Irak et les chiites vous maudiront toujours, aussi longtemps qu'ils vivront". Abou Mohammed al-Admani, Porte-parole de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) s'adressant à Nouri al-Maliki, Premier ministre irakien
Repères
L'invasion
En 2003, les Etats-Unis décident d'envahir l'Irak et de mettre hors d'état de nuire Saddam Hussein qu'ils accusent à tort de détenir des "armes de destruction massives".
Le 20 mars, les forces américano-britanniques passent à l'attaque à partir du Koweit. Le conflit se termine par le renversement de Saddam Hussein qui finira pendu le 30 décembre 2006 à Bagdad.
Sous tutelle
Depuis l'invasion américaine, l'Irak est resté sous tutelle de la coalition internationale. Les Kurdes ont obtenu l'autonomie d'une vaste région au nord. La politique a été dominée par les affrontements inter-communautaires. Le pays a été secoué par de nombreux attentat. Une grande partie de la minorité chrétienne a pris le chemin de l'exil.
Les Chiites au pouvoir
Le gouvernement actuel est dirigé par le chiite Nouri al-Maliki, soutenu par les Américains et par l'Iran. Même si le président est kurde et le président du parlement sunnite, les sunnites estiment être marginalisés.
Le djihad
La poussée djihadiste actuelle est appuyée par une partie de la population sunnite et des tribus sunnites.
EUROPE - La France pourra refuser légalement les OGM. Un compromis a été trouvé. Les gouvernements européens se sont entendus sur la possibilité d'autoriser ou d'interdire la culture des OGM sur leur territoire. Certains défenseurs de l'environnement dénoncent un "accord au rabais".
ESPAGNE - Serment de Felipe : Juan Carlos sera absent. Le roi d'Espagne sera absent le 19 juin lors de la prestation de serment de son fils Felipe, a annoncé hier la Maison royale. Il entend ainsi donner "un plus grand rôle" au nouveau souverain. Juan Carlos accompagnera en revanche Felipe VI et la nouvelle reine Letizia lorsqu'ils salueront les Madrilènes depuis le balcon du Palais Royal.
COTE D'IVOIRE - Gbagbo sera jugé pour crimes contre l'humanité. La Cour pénale internationale a décidé de juger l'ex-président Laurent Gbagbo pour des crimes contre l'humanité présumés commis lors des violences ayant déchiré le pays en 2010 et 2011. Cette décision met un terme à plus d'un an de procédures préliminaires. Laurent Gbagbo, 69 ans, est accusé d'avoir "ordonné, sollicité, encouragé ou contribué" à l'accomplissement de quatre crime contre l'humanité : meurtres, viols, actes inhumains et persécutions.
SOCIAL - SNCF : la CGT et SUD se raidissent. Les cheminots ont reconduit leur mouvement de grève pour ce vendredi. Le ministre des transports et François Hollande sont montés au créneau hier pour tenter de désamorcer la grève installée depuis mardi. Les deux principaux syndicats grévistes ont douché leurs espoirs dans la soirée, en appelant à élargir le mouvement.
ZOOM - Livret A : vers un taux à 1 % ? Conjuguer une inflation faible et le maintien du pouvoir d'achat des Français : c'est l'équation délicate à laquelle est confronté Michel Sapin, le ministre des Finances. Hier, ce dernier a reconnu que la faible inflation actuelle, qui stagne aux alentours de 0,7 % justifierait une éventuelle baisse en juillet du taux du livret A. Ce taux, révisé deux fois par an, le 1er février et le 1er août, est actuellement de 1,25%.
TRANSPORTS - Ecotaxe, fin du feuilleton ? Le gouvernement pourrait profiter du vote du collectif budgétaire fin juin, pour solder le dossier de l'écotaxe. Le journal les Echos affirme que Manuel Valls est saisi de deux scénarios et que son arbitrage est attendu dans les tout prochains jours :
- le premier scénario prévoit la création d'une franchise mensuelle kilométrique variant selon le poids du camion et la pollution qu'elle émet et favoriserait donc les petits camions et les trajets courts.
- Le deuxième scénario, plus drastique, réduirait de 15 000 km à 4 000 km le réseau routier soumis à taxation ! Seuls les très grands aces resteraient soumis à contribution. Cette solution écarterait complètement la Bretagne des routes taxées, et calmerait les Bonnets rouges.
BANQUE - Départ précipité à la BNP. Les démêlés de BNP PARIBAS aux Etats-Unis, qui pèsent sur les relations Paris-Washington, ont fait une victime de premier plan avec le départ d'un haut dirigeant de la banque française dont les autorités américaines réclamaient la tête. Agé de 64 ans, Georges Chodron de Courcel prendra sa retraite le 30 septembre, après 42 années passées à la BNP où il a réalisé l'ensemble de sa carrière.
ZOOM - Défis sur Facebook : la police met en garde. La direction générale de la police nationale (DGPN) a mis en garde hier contre les défis lancés sur Facebook. Le dernier en date intitulé "A l'eau ou au resto" a fait un blessé grave. Ce défi consiste à se jeter dans une eau glaciale. Celui qui relève le pari doit poster la vidéo de ses exploits et inviter d'autres à le faire, via les réseaux sociaux. Si le gage n'est pas accompli, le perdant doit offrir un dîner au restaurant. Le porte-parole de la DGPN a invité les jeunes à ne pas se laisser influencer.
PREMIER PLAN - Le financement de la campagne Balladur en procès. Le financement de la campagne présidentielle de 1995 d'Edouard Balladur sera au coeur d'un procès pénal, les juges ayant ordonné hier le renvoi en correctionnelle de six personnes, dont son ex-homme lige, Nicolas Bazire, actuel dirigeant de LVM. Au terme de plus de trois ans d'investigations, les magistrats Renaud van Ruymbeke et Roger le Loire ont acquis une conviction : 327 millions d'euros de commissions "indues" sur des contrats d'armement ont été versés à une réseau d'"intermédiaires affairistes" qui n'était d'"aucune utilité".
CONSOMMATION - La voiture a coûté moins cher en 2013. Le budget annuel d'un automobiliste français roulant à l'essence dans une Clio s'est élevé à 5 705 € en 2013, soit une baisse "exceptionnelle" de 5,7 % par rapport à 2012 selon l'Automobile club.
POLITIQUE - Gouvernement : avis de tempête budgétaire. Présentation du collectif budgétaire, incluant notamment le pacte de responsabilité. Grosses baisses d'impôts et de charges pour les entreprises, petite baisse de l'impôt sur le revenu pour les ménages modestes... La gauche de la majorité promet un débat houleux sur ces projets.
1 % C'est la croissance prévue cette année par le gouvernement. C'est peu, mais déjà trop pour le Haut conseil des finances publiques : elle supposerait, après une fin 2013 et un début 2014 au ralenti, "une forte accélération de l'activité" qu'il ne ne voit pas s'amorcer.
PROCHE-ORIENT - Fulgurante percée djihadiste en Irak. Les intégristes veulent régner sur l'Irak, la Syrie, le Liban et la Jordanie. Les combattants de l'Etat islamique (EIL) menacent toute la région après leur prise de contrôle de la province de Niniv et son chef-lieu, Mossoul, puis de la ville de Tikrit.
En Irak, les djihadistes avancent à pas de géant. En quelques jours, ils ont conquis toute la province de Ninive, dont Mossoul, deux millions d'habitants, deuxième ville du pays, bordée de champs pétroliers, où ils ont pris en otage le consul de Turquie et tout son personnel. Ils tiennent aussi partiellement les provinces voisines d'Anbar, Kirkouk et Salaheddine, dont le chef-lieu Tikrit, tombé hier, soit la quasi-totalité de la moitié nord du pays.
Selon l'organisation internationale pour les migrations, 500 000 habitants ont fui la zone des combats, au cours de la journée d'hier, malgré le rétablissement d'un calme relatif. Selon les témoins joints sur place par téléphone, les combattants de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) sont positionnés à tous les endroits stratégiques de Mossoul. Ils appellent la population à reprendre le travail, sillonnant les rues à bord de véhicules équipés de haut-parleurs.
Cette offensive sans précédent menace toute la région. Deux ans et demi après leur retrait militaire les Etats-Unis ont promis mercredi d'aider l'Irak, y compris militairement, face à une offensive d'ultra-islamistes.
Créer un califat islamiste
Les djihadistes à l'oeuvre en Irak, sous la bannière de l'EIIL, professent la création d'un califat islamique qui recouvrirait toute la région : Irak, Syrie, Liban et Jordanie. Ils bénéficient de la complicité de nombreuses tribus sunnites avec qui ils partagent un ennemi commun : le Premier ministre Chiite Nouri al-Maliki et son régime. Connus aussi sous l'appellation arabe dayesh (Dawia islamiyya fi Irak wa Cham), ils rêvent d'un Etat qu'ils appellent le Cham au sein duquel la charia, la loi islamique, s'appliquerait totalement.
Elle est d'ailleurs déjà appliquée dans les zones contrôlées par les dayesh avec son cortège d'exécutions sommaires, de décapitations, de lapidations et mains coupées. Bien qu'originaires d'Irak, les dayesh opèrent aussi en Syrie où ils enchaînent les victoires.
Proches d'Al-Quaïda mais non affiliés officiellement, les dayesh côtoient en Syrie le front Jabhat al-Nosra, qui a fait allégeance formelle à Al-Quaïda, dont les objectifs sont quelque peu différents. Les djihadistes de Jabhat al-Nosra, visent seulement la "libération" de la Syrie. Certains observateurs estiment que la victoire des islamistes en Syrie pourrait se traduire ensuite par une guerre entre factions djihadistes pour le contrôle du pouvoir.
L'EIIL est désormais en passe de créer un "djihadistan" en Irak et en Syrie qui va ébranler tout le Proche-Orient. Dans leurs rangs, on trouve des combattants du monde entier, dont des Français. Ainsi, le tueur du musée juif de Bruxelles, Mehdi Nemmouche, transportait-il dans son sac un drap frappé du sigle de l'EIIL lorsqu'il a été arrêté à Marseille. Il aurait combattu au sein de ce groupe pendant u an, avant de revenir commettre ses crimes en Belgique. Ludovic Bassand
GOLFE PERSIQUE - Emirates annule sa commande d'A350. Coup dur pour Airbus.
THAILANDE - Des esclaves employés pour l'élevage de crevettes. Le quotidien britannique The Guardian a sorti hier un scoop qui fait du bruit. Au terme d'une enquête de six mois et après avoir recueilli de multiples témoignages fiables, il accuse l'entreprise thaïlandaise CP Foods d'employer des esclaves pour l'élevage de crevettes vendues par des nombreuses chaînes de supermarchés du monde entier. Des hommes seraient retenus sur des bateaux contre leur gré, contraints de travailler jusqu'à 20 heures par jour en échange d'un bol de riz. Et ceux qui protestent seraient abattus ou torturés.
RUSSIE - Prix du gaz : Poutine met en garde l'Ukraine. Le président russe, Vladimir Poutine, a lancé hier une mise en garde à l'Ukraine si elle maintenait son refus du tarif gazier proposé lors des négociations en cours depuis lundi à Bruxelles et suspendues sans résultat. L'Ukraine campe sur son refus de la proposition russe d'une ristourne de 100 dollars qui ramènerait à 385 dollars le prix du millier de m3 de gaz. L'échec de ces pourparlers maintient le risque pour l'Union européenne de voir ses approvisionnements perturbés en cas de coupure du gaz à l'Ukraine, pays par lequel transite près de la moitié du gaz qu'elle achète à la Russie.
ESPAGNE - L'abdication du roi Juan Carlos votée. Les députés espagnols ont donné hier leur feu vert, à une très large majorité, à l'abdication du roi Juan Carlos. Ils ont ainsi ouvert la voie, malgré les appels à un référendum, à l'avènement du futur souverain, Felipe VI, qui hérite d'une monarchie en pleine turbulences.
SOCIAL - La grève à la SNCF continue. Les syndicats reçus hier soir au ministère des transports. Le trafic sera de nouveau fortement perturbé aujourd'hui, quatre syndicats de cheminots ayant reconduit leur mouvement de grève.
TELECOMS - Bouygues supprime plus de 1 500 postes. L'entreprise en difficulté à présenté son plan de transformation. Bouygues Télécom a annoncé hier un projet de réduction de postes de 1 516 personnes sur 9000, soit plus de 15 % des effectifs. Ils se fera via, notamment, un plan de départs volontaires.
19 millions de pertes au premier trimestre.
JUSTICE - Bonnemaison, le procès de la fin de vie. L'ancien médecin de Bayonne est jugé pour sept empoisonnements. Un ex-urgentiste de Bayonne comparaît depuis hier devant les assises de Pau pour avoir accéléré la mort de sept patients en fin de vie. Il encourt la réclusion criminelle à perpétuité.
CULTURE - Menace sur le festival d'Avignon. Les intermittents brandissent la grève pour faire plier le gouvernement. Juste avant le démarrage des festivals d'été, à commencer par Avignon, les intermittents accentuent la pression pour faire barrage à la réforme de leur régime d'assurance-chômage.
SANTE - Cancer : la vie, deux ans après le diagnostic. Une étude de l'UNCA et de l'INSERM dévoile le quotidien des malades. Même si elles parviennent à vaincre la maladie et à passer la phase aiguë du traitement, les personnes atteintes de cancer doivent encore affronter de nombreux obstacles dans leur vie de tous les jours.
3 millions de personnes en France sont ou ont été concernées par un cancer, selon l'Institut national du cancer (Inca). Certains cancers restent de très mauvais pronostic (pancréas, poumon), mais les progrès thérapeutiques ont contribué à augmenter les perspectives de guérison et de survie.
AFGHANISTAN - Quel avenir après le retrait occidental ? Cinq soldats de l'OTAN tués par un bombardement allié accidentel. La "guerre contre le terrorisme" est loin d'être terminée en Afghanistan. Pourtant, le retrait des troupes occidentales est déjà bien engagé.
C'esst un incident dramatique qui vient rappeler que la guerre contre les talibans continue. "Cinq soldats de la force internationale ont été tués lundi dans le sud de l'Afghanistan", a annoncé hier la Force internationale de l'Otan en Afghanistan (Isaf).
Le Pentagone a reconnu qu'il s'agissait d'Américains, tués par un "tir fratricide". Deux responsables afghans avaient auparavant précisé qu'une frappe aérienne de la coalition avait été dirigée par erreur contre des soldats alliés alors que ceux-ci venaient de tomber dans un guet-apens tendu par des insurgés de la province de Zabul, au sud du pays.
Des milliers de tués
Les talibans montrent une nouvelle fois qu'ils n'ont pas disparu du paysage afghan. Leur objectif demeure inchangé : le retour au pouvoir après le départ des troupes étrangères. L'Otan a achevé en juin 2013 le transfert de la sécurité du pays aux forces afghanes. Les forces alliées n'assurent plus, depuis, que des missions de formation, de conseil et d'appui aérien.
En presque treize années d'une guerre totale, déclenchée après les attentats du 11 septembre, près de 3 500 soldats de la coalition ont été tués sur le sol afghan ainsi que des milliers d'insurgés et de civils. Le résultat est mince alors que la majorité des 50 000 soldats alliés qui restent quitteront le pays à la fin de cette année.
Ce retrait apparaît à haut risque. Face au danger, les Etats-Unis proposent désormais de maintenir 9 800 hommes dans la pays après 2014 pour un retrait graduel jusqu'à la fin 2016.
Présidentielle samedi
Actuellement, Washington possède encore 32 800 hommes en Afghanistan, épaulés par 17 700 alliés pour des missions d'appui et de formation des 340 600 soldats et policiers afghans. La mise en oeuvre du plan de retrait dépend toutefois de la signature d'un trait bilatéral de sécurité avec le président afghan qui sera élu samedi prochain en remplacement de Hamid Karzaï. Le favori du scrutin, l'ancien ministre des Affaires étrangères Abdullah Abdullah, est favorable à ce traité. Ludovic Bassand
ISRAEL - Reuven Rivlin élu président. Le Parlement israélien a élu hier comme 10e président d'Israël Reuven Rivlin, pour succéder à Shimon Peres. M. Rivlin, soutenu par le parti Likoud du Premier ministre Benjamin Netanyahu, a obtenu 63 vois, contre 53 à son rival centriste Méïr Shreetrit. C'est un partisan déclaré du "Grand Israël" et il n'a jamais caché son hostilité à la création d'un Etat palestinien. Il est aussi un grand défenseur de la colonisation en Cisjordanie.
TURQUIE - Les manifestants de Gezi au tribunal. Un an après le début du mouvement du parc de Gezi, à Istanbul, le gouvernement turc ne dévie pas de sa ligne : la manière forte. Dans un récent rapport sur la situation, Amnesty international dénonce "la répression des manifestants pacifiques et le recours excessif à la force par la police qui se poursuit sans relâche". Selon l'ONG de défense des droits humains, plus de 5 500 personnes ont été poursuivies dans toute la Turquie, en lien avec les manifestations de Gezi. Les premiers procès vont commencer demain.
UKRAINE - Kiev ouvre des couloirs humanitaires. Le président ukrainien a ordonné hier la création de couloirs humanitaires dans les zones de combats dans l'Est séparatiste, conformément aux souhaits de la Russie. Cette décision a été saluée par le chef de la diplomatie allemande qui y voit la création d'une nouvelle atmosphère propice à une désescalade de la crise ukrainienne.
SOCIAL - Grève à la SNCF : stop ou encore ? Journée noire sur les rails. La journée s'annonce compliquée pour les usagers de la SNCF, après le mot d'ordre de grève lancé par quatre syndicats contre la réforme ferroviaire. Sera-t-elle reconduite demain ?
POLITIQUE - UMP : du triumvirat au quatuor. Unanimité hier soir au bureau extraordinaire du parti de droite. Le premier parti d'opposition a sauvé les meubles en plaçant un sarkozyste, Luc Chatel, auprès des trois anciens Premiers ministres Raffarin, Juppé et Fillon, chargés d'assurer l'intérim à la tête de l'UMP.
ENQUETE - MH370 : le cri d'alarme d'un proche de disparus français. L'avion introuvable depuis trois mois. "On n'a pas confiance dans ce que fait notre pays, dans ce qui se passe en Malaisie, on nous cache quelque chose... Cet avion a été détourné. Certaines autorités n'ont pas envie qu'on sache la vérité." Ghyslain Wattrelos, père et époux des trois Français disparus à bord du vol MH370 de la Malaysia Airlines le 8 mars dernier, a rompu le silence hier pour la première fois sur Europe 1.
ENERGIE - Nucléaire : les coûts restent flous alors que les arbitrages de la loi sur la transition énergétique se terminent. Difficile de savoir combien coûtera le mégawattheure d'électricité nucléaire, selon un rapport parlementaire, qui s'inquiète de l'évolution des coûts de la filière.
EDUCATION - La crise des vocations affecte le métier d'enseignant. Pénurie pour le recrutement de profs dans plusieurs matières. L'Education nationale doit recruter 21 000 nouveaux enseignants en cinq ans et remplacer les partants à la retraite. Encore faut-il trouver les candidats. Cette année encore, des postes ne seront pas pourvus faute de vocations.
43 000 le nombre d'enseignants qu'il faut en théorie recruter en cinq ans pour répondre à la fois aux remplacements des partants en retraite et aux besoins de créations de postes. Cela fait de l'Education nationale le premier recruteur de France.
PAKISTAN - Karachi sous e feu taliban. La rébellion djihadiste se renforce au pays de la bombe atomique. L'attaque spectaculaire des talibans sur l'aéroport de Karachi se solde par 28 morts. Elle alimente les craintes de déstabilisation du Pakistan, l'une des puissances nucléaires.
SYRIE - Assad annonce la plus large amnistie depuis 2011. Le président syrien Bachar al-Assad a annoncé hier la plus large amnistie depuis le début de la révolte en 2011. Elle concernerait des dizaines de milliers de personnes.
POLITIQUE - Le Pen contre Le Pen : fracture au FN. Après la vidéo polémique du président d'honneur du Front national. Au FN, certains applaudissent, d'autres critiquent. La sortie verbale de Jean-Marie Le Pen suscite des réactions opposées au sein même du parti. Vraie fissure ou acte isolé du président d'honneur ?
SOCIAL - Retraites : la pénibilité s'appliquera. Le rapport sur les métiers dits exposés est remis au gouvernement aujourd'hui. Inapplicable en l'état, le dispositif sur la pénibilité inscrit dans la réforme des retraites a été simplifié. Les entreprises devront chaque année tenir à jour le compte de chaque salarié exposé aux critères.
Métiers pénibles
Métiers à contraintes physiques
- Manutentions manuelles de charges lourdes
- Posture entraînant une position forcée des articulations
- Vibrations mécaniques
Métiers à environnement physique agressif
- Exposition aux agents chimiques dangereux
- Activités exercées en milieu hyperbare ou sous températures extrêmes
- Bruits dépassant des seuils
Métiers soumis à des rythmes particuliers
- Travail de nuit
- Travail en équipes successives alternantes (3x8)
- Travail à la chaîne
Qui est concerné ?
Un travailleur sur cinq selon le gouvernement pourra obtenir des droits avec deux secteurs en pointe : le bâtiment et l'hôpital. Le coût du dispositif est estimé à 500 M € par an. Le dispositif est financé par les entreprises.
AMERIQUE DU SUD - Poussée de fièvre au Brésil avant le Mondial. La coupe du monde arrive dans un climat compliqué. Union sacrée autour du "futebol" roi et de l'équipe nationale au coup de chaud social ? A trois jours du premier coup de sifflet du Mondial, les tensions restent vives dans le pays hôte.
10 milliards de dollars : c'est le coût estimé des stades et infrastructures pour la Coupe du monde, selon plusieurs ONG. Le budget prévisionnel indiquait 6,4 milliards. Pour la plupart des Brésiliens, trop d'argent a été dépensé.
VATICAN - Pérès, Abbas, le pape : un espoir de paix ? Rencontre historique hier alors que les négociations au Proche-Orient sont au point mort. Shimon Pérès et Mahmoud Abbas ont prié hier ensemble à l'invitation du pape François. Un geste historique et inédit, même si aucun fruit immédiat n'en est attendu pour relancer le processus de paix.
EGYPTE - Sissi officiellement président. L'ex-chef de l'armée Abdel Fattah al-Sissi, qui dirige de facto l'Egypte d'une main de fer depuis qu'il a destitué son pré-décesseur l'islamiste Mohammed Morsi il y a près d'un an, a été investi hier président pour un mandat de quatre ans. Le maréchal à la retraite a été élu fin mai à la tête du plus peuplé des pays arabes avec 96,9 % des suffrages, mais après avoir éliminé toute opposition, islamiste d'abord, puis libérale et laïque.
KOSOVO - Elections législatives. Les Kosovars votaient hier dans des législatives anticipées, un test pour le Premier ministre sortant Hachim Thaçi qui brigue un troisième mandat consécutif à la tête du gouvernement après avoir conduit cette jeune nation à l'indépendance de la Serbie en 2008. L'un des principaux enjeux du scrutin est la participation de la minorité serbe, cruciale pour le rapprochement de Pristina avec l'UE.
POLITIQUE - Marine Le Pen et la faute politique du père. Le Président d'honneur du FN attaque Bruel, Bedos, Noah, Madonna. Dans une vidéo diffusée sur le site internet du parti puis retirée, le vieux leader d'extrême droite s'en prend à plusieurs artistes qui ont pris position contre le FN et parle de fournée. Sa fille, Louis Aliot et Me Collard condamnent.
SOCIAL - Vallini envisage le transfert du RSA aux CAF. Le secrétaire d'Etat à la Réforme territoriale, André Vallini (Isère), envisage le transfert du RSA aux caisses d'allocations familiales, lorsque les départements perdront leurs compétences sociales, à l'horizon 2020. "Pour l'allocation personnalisée d'autonomie et la prestation de compensation du handicap, des intercommunalités assez grandes seront sans doute à même d'assumer ces compétences".
METEO - Le plan canicule 2014 est déjà activé. Des températures de plein été, supérieures à 30° C, à la Pentecôte. Il fait très beau et très chaud et cela durera au moins jusqu'à demain : le Plan national canicule 2014 a été déclenché depuis plusieurs jours et le numéro vert est opérationnel depuis hier.
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