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MALTE - CONSEIL EUROPÉEN. L'EUROPE FACE AU CHAOS LIBYEN

Comment bloquer l'afflux de migrants arrivant toujours plus nombreux sur les côtes italiennes - plus de 180 000 l'année dernière, en augmentation de 20 % sur l'année précédente ? En appliquant la même solution qu'en Grèce : le nombre d'arrivées a drastiquement diminué après un accord avec la Turquie, qui retient ces migrants contre une aide financière de l'Union.

La plaque tournante d'Agadez

"Il est temps de fermer la route allant de la Libye à l'Italie", a ainsi déclaré Donald Tusk, président du Conseil européen, qui recevait hier à Bruxelles le Premier ministre libyen Fayez al-Sarraj. L'objectif devrait en être fixé aujourd'hui, avant d'en venir à la mise en oeuvre. Elle s'annonce extrêmement difficile, en raison du chaos politique dans lequel est plongé le pays depuis la chute de Kadhafi, en 2011.

La solution ? "Juguler autant que possible les flux qui arrivent du continent africain avant qu'ils n'atteignent la Libye", déclarait au Figaro Fabrice Leggeri, directeur de Frontex (Frontex aide les États membres de l'UE et les pays associés à l'espace Schengen à gérer leurs frontières extérieures). Car les migrants arrivés en Italie l'année dernière venaient en majorité du Nigeria (plus de 37 000), de l'Érythrée (20 700) et de Guinée (13 400), selon Frontex. Et beaucoup transitent par la "plaque tournante d'Agadez", au Niger.

Avec Theresa May

C'est à 28 que les Européens discuteront finalement de cette question : Theresa May, d'abord non invitée, a fait valoir que le Royaume-Uni y est directement intéressé, tant qu'il reste membre de l'Union. La Première ministre a longuement développé cette question migratoire dans le "Livre blanc" du Brexit qu'elle a publié hier. Elle assistera également au déjeuner, qui étudiera les relations transatlantiques après l'élection de Donald Trump. Le président américain n'a cessé de souffler le chaud et le froid sur les relations commerciales, les questions monétaires ou l'Otan. Et c'est bien sur un projet de défense commune que les 27, lors d'une après-midi sans Theresa May, espèrent avancer avant le sommet-anniversaire du traité de Rome, le 25 mars. F.B.