semaine du 19 au 25 mai 2014 - La Tribune
SOCIETE - Fugues, enlèvements : le web au secours des familles. Aujourd'hui, c'est la journée internationale des enfants disparus. Fugues, disparitions inquiétantes et enlèvements parentaux : 47 750 enfans sont été concernés en 2013. Un nouveau site internet, www.25mai.fr, sensibilise et accompagne désormais les parents.
BELGIQUE - Tuerie au Musée juif de Bruxelles. Les deux auteurs des coups de feu ont pris la fuite. Un homme a ouvert le feu hier après-midi dans le musée, en plein centre de la capitale belge, tuant trois personnes et en blessant une quatrième. Un suspect était hier soir interrogé par la police.
PROCHE-ORIENT - L'appel de François pour la Syrie. En visite en Jordanie, le pape demande la reprise des négociations.
ZOOM - Fuissillade aux USA : sept morts. Sept personnes, dont le tireur présumé, ont été tuées et sept autres blessées lors d'une fusillade dans la ville d'Isla Vista, près du campus de Californie, dans le comté de Santa Barbara. Se déplaçant dans une BMW, l'homme a tiré sur des piétons en plusieurs endroits de la ville. Il a été retrouvé avec une balle dans la tête au volant de sa voiture.
DJIBOUTI - Attentat à la bombe dans un restaurant : deux morts. Un attentat à la bombe a eu lieu samedi soir dans un restaurant de Djibouti fréquenté par des occidentaux, tuant deux employés, selon des sources diplo-matiques. Deux explosions ont retenti devant l'établissement La Chaumière, deux employés ont été tués et plusieurs étrangers blessés, selon ces sources.
MALI - Soulagement après le cessez-le-feu. L'heure était au soulagement samedi au Mali après l'accord de cessez-le-feu entre le gouvernent et les groupes armés du Nord qui ont pris la ville de Kidal, mais les autorités sont désormais attendues sur la relance de négociations avec les rebelles. En plus de la cessation des hostilités, l'accord prévoit "la libération des prisonniers dans les meilleurs délais" et "la mise en place d'une commission internationale d'enquête".
CENTRAFRIQUE - Accrochage entre soldats français et ex-Séléka. Un accrochage a opposé hier à Bambari, dans le centre de la Centrafrique, des "éléments incontrôlés" de l'ex-rébellion séléka à des forces françaises. A bord de trois pick-up, une vingtaine d'ex-Séléka ont ouvert le feu sur des soldats français qui, après des tirs de semonce, ont riposté et détruit l'un des trois véhicules. Aucun soldat français n'a été tué ou blessé. Selon le porte-parole de l'état-major, les assaillants semblent être des éléments échappant au contrôle des cadres de la Séléka.
POLITIQUE - Européennes : l'autre bataille à Bruxelles. Le Parlement et le Conseil européen s'opposent sur le leadership. Dès mardi s'ouvre la bataille entre le Parlement et le Conseil pour le choix du président de la Commission. Enjeu : qui est le vrai patron de l'Union européenne ?
SOCIETE - Le travail, c'est la contrainte ! Une obligation "nécessaire" pour 56 % des Français. Qui n'a pas vu la campagne publicitaire du Medef sur le "Beau travail" ? Sans doute les 56 % de sondés estimant que le travail est d'abord "une contrainte nécessaire pour subvenir à ses besoins". Bien plus nombreux, donc, que les Français y trouvant "un moyen de s'épanouir", selon un sondage Ifop publié par Sud-Ouest Dimanche.
SOCIETE - Mobilisées pour accoucher à domicile. Moins de 1 % des femmes enceintes ne vont pas à la maternité. Quelques centaines de sages-femmes et de mamans ont manifesté hier dans plusieurs vlles de France pour défendre le droit à enfanter chez soi. Une pratique qui n'est pas sans risques.
DEFENSE - Vers une crise sans précédent dans l'armée française. Jean-Yves le Drian et l'Etat-Major franaçais mettent la pression pour préserver les crédits. Alors que les quatre chefs d'état-major de l'armée française menancent de démissionner, le ministre de la Défense tente de sauver son budget. Manuel Valls rassure. François Hollande arbitrera... plus tard.
190 000 milliards d'euros : c'est le montant alloué par la Loi de Programmation Militaire (JPM) d'ici à 2019 à la Défense, avec un budget annuel de 31,4 milliards d'euros. Les militaires estiment qu'il n'est plus possible de descendre plus bas si l'on veut maintenir les capacités opérationnelles.
---------------------------- Questions à Jean-Vincent Brisset -----------------------
Directeur de recherche à l'institut de relations internationales et stratégiques
"Cela va devenir compliqué de se battre"
Les quatre chefs d'états-majors menacent de démissionner. C'est du jamais vu ?
Il y a eu le précédent de l'amiral Patou, en 1970, qui avait démissionné parce que les forces classiques étaient sacrifiées au profit du nucléaire. Rien n'a changé. Le nucléaire est intangible. Personne ne dira que ça coûte trop cher, le lobby du nucléaire est incassable. Mais on taille dans les forces classiques et dans les capacités opérationnelles. Si les chefs d'états-majors ne démissionnent pas, ils perdent leur crédibilité. S'ils démissionnent, ils pourraient être remplacés par des hommes plus souples, donc moins crédibles... De plus, les militaires ne peuvent pas communiquer directement et le ministre de la Défense Jean-Yves le Drian non plus car il est trop inféodé.
Sommes-nous arrivés à un point de rupture ?
La Défense a déjà beaucoup souffert, depuis des années. Les militaires souffrent en silence mais ils vivent de plus en plus mal les restrictions budgétaires alors qu'ils sont déployés sur des terrains difficiles en Afrique. Aujourd'hui les militaires qui partent en opération sont très démoralisés. Si le coût des opérations extérieures, soit près d'un milliard par an, est réintégré dans le budget général de la Défense, les militaires devront encore trouver des économies.
Sur le terrain, nos forces sont-elles encore opérationnelles ?
Cela va devenir compliqué de se battre. Au Mali, nous sommes face à un échec. Et il y des situations plus gravec en Afrique : en Libye, au Nigeria, au Soudan... La France veut s'impliquer mais avec de moins en moins de moyens. Recueilli par L.B.
PROCHE-ORIENT - Brève visite du pape en Terre sainte. Trois jours à D'Amman à Jérusalem, en passant par Bethléem. Le pape François arrive aujourd'hui en Jordanie ; il sera demain et lundi à Bethléem et Jérusalem. Un voyage délicat.
"Pélerinage pour la paix"
Le voyage prévoit des audiences politiques avec le roi Abdallah de Jordanie, Mahmoud Abbas, président de l'Autorité palestinienne, Schimon Peres et Benyamin Netanyahou, président et Premier ministre d'Israël. Là aussi tous les mots comptent : des juifs sourcilleux font savoir qu'en évoquant régulièrement son voyage "en Terre sainte", le pape n'a pas assez insisté sur le fait qu'il se trouvera dans l'Etat d'Israël ! "C'est un voyage religieux, un pélerinage pour la paix" souligne le Vatican.
EUROPE - Les européennes, mode d'emploi. Ce dimanche, on vote en France pour désigner nos 74 députés.
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Nombre de députés et durée du mandat
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Circonscriptions et mode de scrutin
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Jour du scrutin
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Qui peut voter ?
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Vote blanc
C'est la principale nouveauté. A la suite d'une proposition de loi centriste définitivement adoptée en février, les votes blancs seront désormais décomptés à part et non plus mélangés avec les bulletins nuls. Tout électeur pourra voter blanc en introduisant dans l'enveloppe un bulletin ou en laissant cette enveloppe vide.
THAILANDE - La tension monte. La junte qui a pris le pouvoir en Thaïlande a convoqué hier et interdit de sortie de territoire de nombreux anciens dirigeants. Parmi eux figure l'ancienne Première ministre Yingluck Shinawatra, destituée début mai. Dans le même temps, des tensions sont survenues entre opposants au putsch et des soldats. Ainsi des dizaines d'opposants au coup d'Etats, certains s'étant collé du scotch sur la bouche, ont défié la junte dans le centre de la capitale.
MALI - Kidal : trois groupes ont accepté un cessez-le-feu. Trois groupes armés pésents dans le nord du Mali ont accepté un cessez-le-feu à l'issue de discussions hier avec le président de l'Union africaine (UA) Mohamed Ould Abdel Aziz à Kidal. Les trois groupes représentés aux discussions étaient le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA, rébellion touarègue), le Haut conseil pour l'unité de l'Azawad (HCUA, dissidents d'un groupe jihadiste) et le Mouvement arabe de l'Azawad (MAA).
IRAN - Nucléaire : une première réponse. L'iran a, pour la première fois depuis 2008, apporté des informations concernant les inquiétudes de la communauté internationale sur une possible dimension militaire de son programme nucléaire, selon un rapport de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA). L'agence cherche en particulier à obtenir des réponses de la part de Téhéran sur des preuves "crédibles", selon elle, que l'Iran a mené des recherches visant à fabriquer la bombe atomique avant 2003, et peut-être aussi au-delà de cette date.
EDUCATION - Rythmes scolaires : le bras de fer. Après le dépôt d'une proposition de loi alternative par l'UMP. Benoît Hamon maintient la généralisation de la réforme à la rentrée 2014. L'UMP demande un moratoire. Un collectif de maires appelle à manifester ce samedi.
SOCIAL - Allocations familiales : hausse de fraudes, RSA et allocations logement.
TERRORISME - Une filière tchétchène vers la Syrie. Vaste enquête à Villeurbanne, Saint-Etienne, Strasbourg, Rodez... Suspecté d'une collecte et d'une aide au départ d'un neveu, un homme de Villeurbanne a été mis en examen et écroué. C'est le départ d'une enquête sur une filière à destination de la Syrie, au sein de la communauté tchétchène.
TOULOUSE - Souad Merah serait bien en Syrie avec ses quatre enfants. La soeur de Mohamed Merah, dont les autorités avaient perdu la trace, serait bien partie en Syrie avec ses quatre enfants âgés de neuf mois à 14 ans, a reconnu hier le gouvernement, promettant une loi pour "empêcher" à l'avenir ce type de départs. "Il y une forte présomption de sa présence en Syrie", a déclaré le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve. Souah Merah a pris un avio le 9 mai Barcelon-Istanbul, puis dans la foulée, un vol Istanbul-Gaziantep. Ils arrivent en fin de soirée dans cette ville turque située à quelque 70 km au nord d'Alep. Elle pourrait avoir rejoint son compagnon, déjà en Syrie.
SANTE - Les enfants de 6 à 12 ans pas assez suivis. Les pédiatres français sont réunis trois jours en congrès à Lyon. Alors qu'il n'existe qu'une seule visite obligatoire, à 6 ans, les pédiatres préconisent deux nouvelles consultations à 9 et 12 ans.
AFRIQUE - Mali : le scénario de la guerre de 2012 se répète. Les rebelles touaregs tiennent Kidal. La France appelle au dialogue Les troupes du MNLA (Mouvement national pour la libération de l'Azawad), un groupe autonomiste touareg, ont infligé de lourdes pertes à l'armée malienne, littéralment mise en déroute. Comme il y a deux ans.
EUROPE DE L'EST - Quel président à la tête de l'Ukraine ? Trois mois après le renversement du président en exercice. Les Ukrainiens sont appelés aux urnes dimanche pour trouver un successeur à l'ex-président Viktor Ianoukovitch. Une étape nécessaire mais pas forcément suffisante pour sortir de la crise.
CHINE - 31 morts au Xinjiang. Un nouvel attentat a ensanglanté hier Urumqi, capitale du Xinjiang, faisant au moins 31 morts et 94 blessés, dernier signe de la radicalisation d'une frange de la population ouïghoure, ethnie majoritaire dans cette région aux confins de l'Asie centrale, en lutte contre la tutelle chinoise et accusée par Pékin de "terrorisme" et d'islamisme.
THAILANDE - Coup d'Etat de l'armée à Bangkok alors que les négociations politiques continuaient. L'armée thaïlandaise a pris le pouvoir hier et suspendu la Constitution et la plupart des libertés individuelles après sept mois de crise politique et de manifestations qui s'étaient soldés par une impasse.
Le Premier ministre renversé, Niwattumrong Boonsongpaisan, et son gouvernement se sont vus "ordonner de se présenter" d'ici la fin de la journée au nouveau régime, qui a pris le nom de Conseil national pour le maintien de la paix et de l'ordre. L'armée a aussi ordonné aux manifestants des deux bords, campant dans Bangkok, de rentrer chez eux.
Elle a interdit tous les rassemblements de plus de cinq personnes. Le nouveau Conseil a suspendu la Constitution, mais a décidé de conserver le Sénat, précisant que cela permettrait de "diriger le pays en douceur". Après moins de trois jours de loi martiale, destinée selon l'armée à forcer au dialogue les acteurs civils de la crise politique, le puissant chef de l'armée de terre, le général Prayut Chan-O-Ch, est apparu dans l'après-midi à la télévision afin d'expliquer que le coup d'Etat était nécessaire, "pour que le pays revienne à la normale". Le général a mis en avant la violence dans le pays, qui a fait 28 morts depuis le début de la crise à l'automne dernier.
SANTE - Hôpital public : de gros écarts de tarifs. Une enquête révèle de fortes disparités qui vont d'une échelle d'un à six. Une étude de "60 millions de consommateurs" dénonce des "écarts inadmissibles" de tarifs entre les hôpitaux publics. Pour une même prestation, la facture peut varier de 360 à 2 230 euros.
FISCALITE - Dix milliard gagnés contre la fraude. En 2013, la lutte contre les fraudes en tout genre, mais surtout fiscale, a rapporté dix milliards d'euros à l'Etat, affirme le ministère de l'Economie et des finances. Cette manne "inespérée" servira en particulier à financer des réductions d'impôts. La lutte contre la fraude fiscale va encore s'intensifier grâce à un durcissement des sanctions pénales.
TOULOUSE - La soeur de Merah partie pour la Syrie ? La justice française a perdu sa trace. Les autorités françaises ont perdu la trace de Souad Merah depuis plusieurs jours. La section antiterroriste du parquet de Paris a ouvert jeudi une enquête préliminaire sur la situation de la soeur de Mohamed Merah alors que l'avocat de la jeune femme, Christian Etelin, évoquait, lui, sur la foi de conversations avec des proches, l'éventualité d'un départ pour la Tunisie (en vacances).
SOCIETE - Le harcèlement parlementaire de l'UMP a payé. La loi "famille" bloquée.
POLITIQUE - Scrutin européen, enjeu national. Les citoyens de l'Union européenne sont appelés à élire leur parlement. Le scrutin européen s'ouvre aujourd'hui dans deux pays. Les électeurs français voteront dimanche. Les résultats seront largement analysés en fonction de la politique intérieure.
74 c'est le nombre de députés que les électeurs français enverront siéger au Parlement européen, qui compte au total 751 députés. L'Allemagne a 96 élus, l'Italie et la Grande-Bretagne 73. L'Espagne désigne 54 députés européens, la Pologne 51 et la Roumanie 33.
"La contribution qu'une Europe organisée et vivante peut apporter à la civilisation est indispensable au maintien des relations pacifiques. L'Europe ne se fera pas d'un coup, ni dans une construction d'ensemble : elle se fera par des réalisations concrètes créant d'abord une solidarité de fait." Robert Schuman le 9 mai 1950 dans un texte considéré comme fondateur de l'Union européenne
PREMIER PLAN - Charles Aznavour souffle ses 90 ans bougies.
SERBIE/BOSNIE - Avec les flots, le passé remonte. Alors que le déblayage commence, une mine a explosé en Bosnie. Une mine emportée par les flots a explosé en Bosnie, illustrant un nouveau danger pour les sinistrés dans les Balkans, qui commencent à évaluer les dégâts des pires inondations depuis un siècle.
AFRIQUE - Le pouvoir nigérian dépassé par le terrorisme. Près de 150 morts en deux jours. Deux villages nigérians situés près de Chibok (nord-est), où le groupe islamiste armé Boko Haram avait enlevé plus de 200 lycéennes mi-avril, ont été attaqués coup sur coup lundi et mardi par des hommes armés.
Les assaillants ont tué 10 personnes à Shawa lundi, puis 20 à Alagarno mardi. A Jos, dans le Centre, les opérations de secours se poursuivaient hier pour trouver d'éventuels survivants - ou des cadavres - enfouis sous les décombres après le double attentat de mardi, qui a fait au moins 118 morts et 56 blessés. Le bilan pourrait donc s'aggraver. "L'enquête est en cours, mais il s'agit clairement d'une extension des activités terroristes qui ont frappé le nord-est du pays, l'insurrection de Boko Harma", a indiqué le porte-parole du gouvernement de l'Ett du Plateau, dont la capitale est Jos.
EGYPTE - Trois ans de prison pour Moubarak. L'ancien président égyptien Hosni Moubarak a été condamné hier à trois ans de prison. L'ex-Raïs était jugé en première instance par un tribunal du Caire pour corruption, accusé d'avoir détourné plus de 100 millions de libres égyptiennes (10 millions d'euros) du budget des palais présidentiels. M. Moubarak, 86 ans et également jugé dans un autre procès pour la mort de manifestants lors de la révolte qui l'a contraint à quitter le pouvoir début 2011. Et là, il encourt la prison à vie.
THAILANDE - Début d'un dialogue entre rivaux politiques. L'armée thaïlandaise, sous pression pour une levée rapide de la loi martiale, a organisé hier une première réunion inédite entre les différents acteurs du conflit politique, pour empêcher qu'il ne dégénère pas en un autre "Ukraine ou Egypte". Au lendemain de l'imposition de la loi martiale après sept mois d'une crise meurtrière, le chef de l'armée, le général Prayut Chan-O-Cha, a présidé cette rencontre avec le parti au pouvoir, le principal parti d'opposition, les manifestants des deux camps, le président du Sénat et la Commission électorale. Les particpants ont prévu de se réunir à nouveau aujourd'hui.
UKRAINE - Sécurité renforcée avant la présidentielle. Les autorités ukrainiennes vont déployer plus de 75 000 hommes dimanche pour assurer la sécurité de la présidentielle que les séparatistes prorusses promettent de perturber sous l'oeil bienveillant de Moscou, menacé à nouveau par Washington de sanctions.
ENVIRONNEMENT - Le loup indésirable dans l'Aude. Environ 200 éleveurs et chasseurs ont manifesté, hier, devant la représentation de l'Etat à Carcasonne contre la présence du loup dans l'Aude. Comme ailleurs en France, le prédateur, qui a un statut d'animal protégé, exaspère les éleveurs, selon lesquels il a tué peut-être 350 ou 400 bêtes.
ECONOMIE - La vache à lait de la fraude fiscale. Réunion aujourd'hui du comité national de lutte contre la fraude au finances. Du jamais vu : 23 000 dossiers ont été déposés depuis le début de l'année à la cellule de régularisation fiscale du ministère des Finances ! Une perspective de recette bienvenue pour l'Etat.
IMMIGRATION - Léonarda à nouveau en scène. La famille Dibrani souhaiterait rentrer en France sous un autre nom et une autre nationalité. La famille Dibrani, explulsée au Kosovo en octobre dernier, tenterait d'obtenir la nationalité croate pour revenir en France. Où Léonarda, selon le Figaro, promet des "problèmes" aux policiers qui l'on arrêtée.
INTEMPERIES - Orages et vents : des victimes dans le Sud-Ouest. Des vents d'autan soufflant jusqu'à 120 km/h et suivis par des orages ont fait au moins deux morts et privé d'électricité plus de 51 000 foyers hier en Midi-Pyrénées et an Aquitaine. La chute d'un arbre a tué la pssagère d'un camping-car à Bozouls, dans l'Aveyron. Et en Dordogne, à Biras, une femme de 60 ans est morte dans l'effondrement du toit d'une grange.
Le vent d'autan, caractéristique du sud-ouest de la France où il a la réputation de rendre fou, sévit depuis lundi et s'est renforcé avant de céder place à un très violent épisode orageux. Un autre accident de la route mortel pourrait être imputé aux intempéries. A Blagnac près de Toulouse, deux femmes ont aussi été légèrement blessées par la chute de panneaux électoraux. Météo France a maintenu en vigilance orange 6 départements : l'Allier (03), le Cantal (15), l'Oise (60), le Pas-de-Calais (62), le Puy-de-Dôme (63) et la Somme (80), levant l'alerte dans 26 autres.
INDUSTRIE - Alstom : "Non au démantèlement". Les syndicats ont été reçus à Bercy hier. Une partie des salariés d'Alstom, inquiets de voir le groupe démantelé en cas de rechat par GE ou Siemens, ont débrayé hier dans plusieurs usines en France. Ils réclament une entrée de l'Etat au capital du groupe.
POLITIQUE - Etats-Unis et Europe : un traité qui fâche. Négociation d'un accord de libre-échange transatlantique. Négocié depuis près d'un an, ce traité a surgi dans la campagne des Européennes. C'est qu'il épouse les mêmes lignes de fracture politques...
Qui avait entendu parler, il y a quelques jour, du TTIP, ou Transatlantic Trade and Investistment Partnership (Partenariat transatlantique pour le commerce et l'investissement) ? L'ignorance n'st plus de mise, depuis l'irruption du sujet dans la campagne des européennes. Ce traité, c'st la "jungle transatlantique", dénonce le leader du Front de gauche André Chassaigne, qui a imposé un débat jeudi à l'Assemblée. Non, c'st la prospérité, rétorque la Commission européenne, qui mène les négociations.
Des barrières de normes
Ce TTIP, appelé aussi TAFTA (Trans-Atlantic Free Trade Agreement, ou Accord transatlantique de libre-échange, veut développer les échanges entre les deux plus grandes économies du monde. La nouveauté, souligne Pascal Lamy, est qu'il s'intéresse moins aux "barrières tarifaires" (droits de douane), déjà bien abaissées, et davantage aux normes, qui bloquent defait les importations de produits étrangers.
Un exemple ? La protection du marché de la bière allemande longtemps assurée par une "loi de pureté" imposant des conditions de frabrication connues uniquement des Allemands...
Contre la Chine
Les partisans du traité vantent les vertus de l'ouverture, moteur de croissance dans une économie mondialisée, au contraire du "protectionisme". Ils ajoutent un agrument défensif contre les puissances émergentes : "Une alliance transatlantique aiderait les partenaires à conserver un rôle central dans les échanges internationaux et les règles qui les régissent", évrivent Sébastien Jean et Deniz Unal dans L'économie mondiale (CEPII).
Les opposants pointent la menace d'une harmonisation par le bas, car les normes "sont nettement moins protectrices aux Etats-Unis", selon André Chassaigne. Sans parler du "secret" des négociations, qui ouvre la porte à toutes les craintes.
Le détonateur électoral
Tout cela n'est pas nouveau : le principe du traité a été décidé en octobre 2012 par le Conseil européen, et les négociations ouvertes en juin 2013. Mais ce sont les élections européennes qui ont soudain projet le débat sur la place publique. Et ce n'est pas un hasard : il épouse les mêmes lignes de fracture. Un pouvoir socialiste gloablement pour, avec des oppostions internes (Montebourg, Hamon) et externes (les Verts). Une gauche rédicalement opposée, l'UMP globalement pour, le FN absolument contre.
"Il faut aller vite", réclamait François Hollande en visite aux Etats-Unis, en février... 2013. "Il nous faudra encore des années de négociation", reconnaissait à Paris le Lobyiste amércain Shaun Donelly. Le temps d'apprendre einfi à décrypter TAFTA et TTIP... Francis Brochet
Barnier et "les procès d'intention
Le commissaire européen chargé du Marché intérieur, le Fançais Michel Barnier, a mis en garde lundi contre "les procès d'intention" à l'encontre du projet de traité de libre-échange transatlantique en assurant qu'il n'était pas question de remettre en cause les normes européennes : "Ne faisons pas de procès d'intention à cette négociation", a lancé M. BARNIER, en marge d'un sommet sur les Technologies Clés Génériques à Grenoble. "Il y a des bornes qui doivent pas être franchies", a-t-il assuré en citant "les garanties sont apportées en termes d'environnement, sur le plan social ou sur le plan de la sécurité alimentaire".
"Je n'approuverai jamais un tel traité s'il devait affaiblir ces normes, qui sont importantes pour les citoyens et les entreprises", a affirmé le commissaire européen.
Indifférence américaine
De l'autre côté de l'Altantique, on l'appelle TAFTA, pour Trans-Atlantic Free Trade Agreement, mais il fait pour l'instant moins de bruit qu'en Europe. Et les Américains y seraient plutôt favorables (53 % contre 20 %), selon un sondage du Pew Research Center. "Nous ommes très enthousiastes", affirme même Shaun Donnelly, vice-président du lobby des entreprises, récemment à Paris.
Pas de "voie rapide"
Le principal argument, bien reçu par l'opinion ? C'est un accord "entre les deux grandes économies ouvertes du monde libre", insistait Shaun Donnelly. En clair, une union destinée à mieux résister à la montée des économies émergentes, et d'abord de la Chine.
Le président Barack Obama, très engagé dans le processus, a cependant subi un revers. Son propre camp lui a refusé en janvier le "fast track" (voie rapide), procédure qui permet de forcer la main aux députés et sénateurs dans la ratification d'un traité - en l'occurance, celui avec l'Union européenne, mais aussi celui avec l'Asie.
Les craintes américaines portent sur l'emploi, et la délocalisation d'entreprises en Europe centrale. Les PME redoutent l'ouverture des marchés publics, qui leur sont actuellement révervés. mais le plus dur de la résistance pourrait venir des banques et assurances, qui refusent l'ouverture de leur marché. "Les Européens sont très agressifs sur ce point", reconnaissait Shaun Donnelly, pointant aussitôt leur fermeture sur les services audiovisuels. Donnant-donnant ?
--------------------------------- Questions à Pacal LAMY --------------------------
Ex-directeur général de l'OMC (Organisation mondiale du commerce)
"L'idée qu'on va importer n'importe quoi n'a aucun fondement"
Comprenez-vous l'hostilité croissante contre le traité tran-satlantique ?
Ce n'est pas encore un traité, loin de là. C'est une négociation qui a commencé il y presqu'un an, et va encore durer un bon moment. Les inquiétudes se comprennent par la nouveauté de l'exercice : jusqu'à prédent, les négociations commerciales visaient à réduire des obstacles tarifaires dont l'objectif était de protéger des producteurs nationaux.
Cette fois, et c'est beaucoup plus compliqué, on s'intéresse aux freins à l'échange transatlantique qui proviennent des différences dans la manière dont on protège les consommateurs par des normes et des standards. Cette nouveauté crée des turbulences, aussi bien du côté américain qu'européen, car elle n'a pas été correctement présentée et expliquée.
Ce traité, déclare Jean-Luc Mélenchon dans un entretien à notre journal, impose "un allignement par le bas des normes sociales et environnementales", avec l'entrée libre en Europe du "poulet à l'eau de javel"
C'est farfelu... Sauf à vouloir agiter des peurs, pourquoi affirmer a priori que cela sera "par le bas" ? Dans le domaine de la protection des consommateurs, l'expérience prouve que les régulateurs se mettent en général d'accord sur les niveaux de protection les plus élevés. Et où est le bas ? Sur certains points, le niveau de précaution des Américains est plus élevé que celui des Européens.
Le poulet à l'eau de javel...
Tous les producteurs de poulets en batterie, en Europe comme aux Etats-Unis, utilisent du chlore contre les bactéries. La différence est dans les standars qui réglementent son utilisation (quand ? combien ?) et sur le traitement des eaux usées... Plus généralement, cette idée qu'on va importer tout et n'importe quoi n'a aucun fondement.
On reproche aussi au traité d'autoriser une "justice privée" des multinationales contre les Etats...
La question est de savoir s'il faut ici une procédure bilatérale particulière. Elle se justifie quand on a des réserves sur le bon fonctionnement du système judiciaire du partenaire, par exmple sur l'objectivité de ses tribunaux. Dans le cas euro-américain, mon sentiment personnel est qu'on a des deux côté des systèmes judiciaires fiables.
Faut-il rendre public le mandat de négociation ? On accuse la Commission de négocier en secret...
L'accusation est portée des deux côtés de l'Atlantique. Et mon sentiment est que, compte tenu de la nouveauté de l'exercice et de l'extrême sensibilité de ces questions de précaution, la publication du mandat s'impose. C'est d'ailleurs en cours. Propos recueillis par Francis Brochet
INONDATIONS - Dans les Balkans, une bataille sans précédent contre la montée des eaux. La région subit les pires intempéries depuis plus d'un siècle. En Serbie, Belgrade se prépare à la crue de la Sava : des milliers de volontaires renforcent les digues. En Bosnie voisine, les inondations touchent un quart de la population.
FAMILLE - Nouvelle guerre du divorce au Parlement. Plus de 600 amendements déposés par l'opposition. L'examen de la proposition de loi sur la famille a débuté hier à l'Assemblée. Malgré les efforts consentis par le gouvernement pour éviter la polémique, les débatsg s'annoncent interminables.
ETATS-UNIS - Piratage : la justice poursuit l'armée chinoise. La justice américaine a inculpé hier cinq officiers de l'armée chinoise pour "piratage informatique" et "espionnage économique", une première reflétant l'inquiétude de Washington sur l'ampleur du pillage informatique téléguidé par Pékin. Elle les accuse d'avoir volé des secrets commerciaux d'entreprises américianes spécialisées dans l'énergie nucléaire ou solaire ou encore dans la métallurgie. Pékin se plaint également d'attaques informatiques perpétrées à son encontre par les Etat-Unis, notamment à la suite des révélations de Snowden sur l'ampleur de la collecte de renseignement sur internet par la NSA.
VATICAN - 202 transactions suspectes. 200 transactions suspectes ont été signalées pendant l'année 2013 à l'Autorité d'information financière du Saint-Siège, dont cinq ont été transmises à la justice vaticane, a annoncé hier son directeur, se félicitant de l'efficacité d'un nouveau dispositif de contrôle renforcé depuis l'an dernier.
UKRAINE - Les troupes russes dans les casernes. La Russie a ordonné hier le retour dans leurs casernes des millies de soldats massés depuis des semaines près de la frontière avec l'Ukraine, un geste apparent d'apaisement à moins d'une semaine de la présidentielle anticipée dans ce pays. "Vladimir Poutine a donné l'ordre au ministre de la Défense de rappeler les troupes dans leurs garnisons [...] en raison de l'achèvement des exercices qui avaient requis leur déplacement dans les régions de Rostov (sur-le-Don), Belgorod et Briansk", voisines de l'Ukraine, a indiqué le Kremlin. Mais les Etats-Unis et l'Otan ont indiqué n'avoir aucune "preuve" que l'armée russe avait commencé à retirer ses troupes.
ALIMENTATION - Contre le gaspillage, limiter l'étiquetage. Un projet de six pays membres de l'union européenne. La mention " à consommer de préférence avant" va-t-elle disparaître sur les étiquettes des produits alimentaires ?
C'est en tout cas le souhait de six pays-membres de l'Union européenne (Pays-Bas, Suède, Allemagne, Autriche, Danemark, et Luxembourg) qui montent au créneau sur ce dossier afin de "lutter contre le gaspillage alimentaire". Chaque année en Europe, quelque 89 millions de tonnes de nourriture finissent à la poubelle.
"Des consommateurs jettent souvent leurs produits sans nécessité à cause d'une confusion " entre ce délai, au-delà duquel le produit est susceptible de perdre ses qualités, notamment gustatives, et la date de péremption, dont le dépassement peut rendre malade, souligne le texte présenté hier à une réunion des ministre de l'Agricultures.
COMMERCE - E-cigarette : bataille pour le monopole. Un marché à 100 millions d'euros. Des buralistes ont contesté hier lundi en justice le droit de boutiques spécialisées de vendre les cigarettes électroniques, qui, estiment-ils, relèvent de leur monopole, dans un contexte de baisse de vente du tabac et d'explosion de ce marché.
SANTE - Cancer du sein : dépister à bon escient. De nouvelles recommandations pour les femmes de moins de 50 ans. La haute autorité de santé liste les facteurs de risque pour lesquels il est nécessaire de procéder à une dépistage tous les ans, voire tous les six mois. En ligne de mire : les antécédents personnels et familiaux.
SOCIETE - Une loi recomposée pour les familles séparées. L'assemblée nationale a reformulé le texte polémique sur la nouvelle donne familiale. Le texte prévoit la création d'un "mandat d'éducation" pour les beaux-parents, la double domiciliation des enfants en cas de séparation et un encouragement à la médiation familiale.
1,5 million d'enfants de moins de 18 ans vivent dans une famille recomposée, selon l'INSEE. L'Institut national de la statistique recense 720 000 familles recomposées - c'est-à-dire une famille où tous les enfants ne sont pas ceux du couple actuel.
AFRIQUE - Un an et demi après l'intervention de l'opération française Serval le Nord Mali reste une poudrière. Une trentaine de morts à Kidal dans des affrontements entre l'armée malienne et les rebelles du MNLA, des dizaines d'otages : le Premier ministre malien accuse la France de "passivité".
A SUIVRE - Au moins 44 morts dans les Balkans. Au moins 44 personnes ont péri dans les Balkans, notamment en Bosnie et Serbie, pays frappés par les pires intempéries depuis 120 ans qui ont fait des dizaines de milliers de sinistrés. Le pire n'est certainement pas encore passé car les autorités redoutaient hier en fin de journée une importante vague de la Sava qui a fait des ravages en Croatie, en Bosnie et en Serbie. La France a dépêché 40 sapeurs-sauveteurs de la Sécurité civile en Serbie afin de prêter main-forte aux secours.
VIETNAM - Emeutes : la Chine évacue ses ressortissants. Après la mort de deux de ses concitoyens dans des violences, qui en ont blessé 135 autres, la Chine a évacué plus de 3 000 de ses ressortissants du Vietnam. Les usines contrôlées par des capitaux étrangers ont également été détruites par les émeutiers Dans la capitale, Hanoï, les autorités vietnamiennes ont déployé hier des forces de police pour étouffer dans l'oeuf ces manifestations antichinoises, nées du déploiement d'une plateforme pétrolière par Pékin près des Paracels, des îles que revendiquent les deux voisins communistes.
EUROPE - Quatre questions soumises aux "votations" fédérles. Les Suissses rejettent le salaire minimum. Les Suisses ont clairement refusé hier la création d'un salaire minimum unique de 3 300 euros, qui aurait été le plus élevé du monde.
EUROPE - Après l'austérité, la défiscalisation pour relancer le pays. Le Portugal se voit en paradis fiscal. Pour relancer la croissance après être sorti de la cure d'austérité, le Portugal tente d'attirer les retraités fançais et allemands par des exonérations d'impôts.
FINANCES - Fraude fiscale : 764 millions rapatriés de Suisse. La France a déjà engrangé 764 millions de recettes fiscales supplémentaires au titre des fonds rapatriés de Suisse par des contribuables français et table sur un milliard d'euros supplémentaires d'ici à 2015. Cela financera les baisses d'impôts pour les ménages modestes.
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